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Ahmed Sambi privé de jurisprudence Jawaharlal Nehru

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Ahmed Sambi privé de jurisprudence Jawaharlal Nehru

Le colonisateur anglais, plus humain que le dictateur Azali

Par ARM

       Aujourd’hui, tout le monde connaît Mme Kamala Harris, Vice-présidente des États-Unis, née le 20 octobre 1964 d’un père économiste venu de Jamaïque, et d’une mère biologiste et Docteur Médecine venue d’Inde. Avant elle, une autre Kamala laissa sa trace dans l’Histoire: Mme Kamala Kaul, épouse Jawaharlal Nehru, née en Inde le 1er août 1899 et est morte le 28 février 1936. Elle a été l’épouse du futur Premier ministre indien Jawaharlal Nehru et la mère d’Indira Gandhi, également futur Premier ministre, et la grand-mère de Rajiv Gandhi, futur Premier ministre aussi. Mme Kamala Kaul Nehru était gravement malade et se faisait soigner à Lausanne, en Suisse. En 1935, alors qu’elle y est soignée, la maladie empira. Jawaharlal Nehru (1889-1964), son époux, était en prison, en raison de son combat contre le colonialisme britannique en Inde. Le colonisateur britannique le libéra en octobre 1935 pour qu’il retrouve son épouse mourante. Quand celle-ci mourut, il était à ses côtés. Le colonisateur britannique n’a plus jamais eu le cœur de l’emprisonner de nouveau. Il était sensible à sa vive douleur.

Condamné à la prison à vie le 12 juin 1964, pour avoir prôné l’égalité entre les humains, sans distinction raciale, Nelson Mandela perdit sa mère le 24 septembre 1968, et son fils Madiba Thembekile à 24 ans, le 13 juillet 1969. Il n’avait eu le droit ni d’assister à leur enterrement, ni de se recueillir devant leurs tombes. Il le fit à sa libération, le 11 février 1990. Dans ses différentes correspondantes adressées aux autorités blanches du régime politique raciste d’Afrique du Sud, il ne cessait d’évoquer l’humanité qu’avait manifestée le colonisateur britannique envers Jawaharlal Nehru quand son épouse était gravement malade.

Depuis le 19 mai 2018, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri nie à l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi tout droit à l’humanité. Il a retiré de l’humanité. Il le prive d’humanité. Il lui refuse le statut d’être humain. Le juge, pourtant aux ordres, constatant une dégradation inquiétante de la santé d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, avait autorisé son évacuation sanitaire. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et sa famille s’y opposèrent, et il n’arriva rien du tout. Du 19 mai 2018 à ce 21 octobre 2021, le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a perdu des membres très proches de sa famille. Malgré ses demandes, il n’a jamais été autorisé à assister à leur enterrement. Autrement dit, il n’a ni le droit de se faire soigner, ni celui d’enterrer les siens. Pourtant, il se serait rendu aux cérémonies funéraires escorté. Mais, non! La dictature des descendants de Boinaheri de Mitsoudjé dispose de sa vie.

Il se pose un grave problème de Droit synonyme d’absence de Justice aux Comores. Or, l’absence de Justice = Vengeance personnelle = Absence de l’État = Anarchie = Arbitraire.

Selon le Droit français, «responsable de la justice, l’État est corrélativement “tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service public de la justiceˮ (COJ, article L. 141-1. […] La Cour de Cassation a décidé que constituait une faute lourde au sens de ce texte “toute déficience caractérisée par un fait ou une série de faits traduisant l’inaptitude du service public de la justice à remplir la mission dont il est investiˮ. […]. Quant au déni de justice, il s’entend […] plus largement de tout manquement de l’État à son devoir de protection juridique de l’individu, et notamment au droit de voir statuer sur les demandes dans un délai raisonnable, au terme d’un procès équitable»: Philippe Malinuaud et Nicolas Balat: Introduction à l’étude du Droit, 21ème édition, LexisNexis, Paris, 2021, p. 451.

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est victime de tous ces torts et dysfonctionnements. Nous nous en remettons en Dieu. Il le fera libérer le plus vite, dans l’honneur et la dignité.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 21 octobre 2021.


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