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Victimaire, l’opposition ment au peuple et veut diviser

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Victimaire, l’opposition ment au peuple et veut diviser

N’ayant rien à dire, le «Rassemblement des Patriotes» affabule

Par ARM

   Dans l’une de ses chansons des années 1970-1980, le Docteur Remmy Ongala, le grand musicien tanzanien d’origine zaïroise, dit de lui-même que «Remmy a un visage laid, mais Remmy a des choses à dire à ses semblables». Il ajoute: «La bicyclette a des choses à dire devant la motocyclette. La motocyclette a des choses à dire devant la voiture. La voiture a des choses à dire devant le train. Le lièvre a des choses à dire devant le lion». Donc, le plus faible a des choses à dire devant plus puissant que lui. Mais, pour dire quoi, quand on n’a rien de sérieux à dire? D’après feu le Docteur Remmy Ongala, la parole doit être libre et ne doit pas se heurter à des enjeux et contraintes de puissance. Seulement, cette parole n’a de sens que si elle a une vraie signification. Or, aux Comores, il n’est pas du tout rare de remarquer que ces crypto-sambistes du «Rassemblement des Patriotes» font un mauvais usage de la parole et vicient celle-ci. Ils parlent même quand ils n’ont rien à dire, même et surtout quand ils doivent se taire. Ils parlent et parlent, mais de leurs bouches, on n’apprend rien de sérieux. Et, une fois de plus, ces crypto-sambistes au cœur baignant dans la haine et à l’âme détruite par la plus vicieuse des détestations prouvent qu’ils ne comprennent rien en Droit, en général, et en Droit constitutionnel, en particulier. Ils pleurnichent parce que le gouvernement a retiré un projet de loi portant Code électoral. Ce que ces gens-là ne savent pas, c’est que dans le monde, 90% des lois ont une origine gouvernementale, même si c’est le Parlement qui vote les lois. En plus, le gouvernement qui a élaboré un projet de loi peut le retirer pour des raisons d’opportunité ou de constitutionnalité, avant même son arrivée devant l’organe juridictionnel compétent, la Cour constitutionnelle, dans le cas des Comores, qui doit statuer sur sa constitutionnalité. Les mêmes crypto-sambistes ne savent pas que les Députés peuvent faire une proposition de loi, notamment là où le gouvernement a fait marche arrière. Alors, au lieu de pleurnicher, pourquoi les très minoritaires Députés crypto-sambistes ne préparent-ils pas une proposition de loi, au lieu de s’arcbouter à leurs jérémiades de toujours? Parce qu’ils n’ont aucune chance de faire aboutir leur affaire, puisqu’ils sont très minoritaires à l’Assemblée et puisqu’ils ne proposent rien de sérieux, mais veulent juste créer des polémiques et se poser en victimes.

   La victimisation, le «victimisme» et la martyrologie, voilà de bien belles choses, mais ces gens-là de la prétendue «opposition républicaine» sont victimes de quoi en dehors de leurs propres contradictions, haines et méchancetés à fleur de peau? On ne voit pas. On meurt de rire et on se donne des tapes sur les cuisses quand on entend Ahmed Hassane El Barwane, le boxeur-judoka des mosquées devenu Docteur d’État en Droit constitutionnel, dire sans nuances: «C’est la honte qu’au moment où les élus se penchent sur l’examen du Code électoral qui était en voie d’adoption, le gouvernement le retire ainsi», et «où est la séparation des pouvoirs?». Mais, mon bon Monsieur, ce n’est pas dans des cas pareils qu’on parle de «séparation des pouvoirs», principe qui n’a subi aucune violation dans le cas présent. Encore, cher Monsieur, il faudra que vous sachiez que la séparation des pouvoirs n’exclut pas la collaboration des pouvoirs. Ce sont des principes élémentaires de Première Année de Droit. On ne le dira jamais assez: dans le monde, 90% des lois ont une origine gouvernementale, et cette collaboration des pouvoirs n’a jamais été considérée comme une violation du principe de la séparation des pouvoirs, sauf par les crypto-sambistes, et son sait pourquoi. Par ignorance et par souci de manipuler les Comoriens, pour les diviser dans la haine.

   Et comme les crypto-sambistes sont dans une logique de perroquets, voilà le rocambolesque crypto-sambiste Ibrahim Mohamed Soulé qui ergote et pérore, mais pour ne rien apprendre de sérieux aux Comoriens: «Nous avons eu le projet de loi à la fin de la dernière session, et nous l’avons travaillé. Ce n’est plus un projet, mais un rapport sur lequel une Commission a apporté des amendements». À cela, le ministre Houmed Msaïdié a la plus belle des réponses: «Selon le protocole additionnel de la Charte de l’Union africaine, auquel nous adhérons, le Code électoral ne peut pas être modifié 6 mois avant le scrutin». Voilà une autorité qui invoque le Droit à bon escient et qui en fait un bon usage. D’ailleurs, si le gouvernement farfouillait dans la loi électorale, c’est «l’opposition républicaine» qui se mettrait à caqueter comme un coq à moitié égorgé et qui refuse de mourir, en disant n’importe quoi.

   Et on est mort de dépit quand on lit les dispositions de l’arrêté interministériel que contestent crânement les crypto-sambistes. Citons quelques exemples, qui permettront aux Comoriens de comprendre à quel point les crypto-sambistes ont le cœur noyé dans la mauvaise foi et l’âme dans la duplicité et la manipulation: «Le ministre chargé des élections détermine le périmètre géographique affecté à chaque bureau de vote après avis de la Commission administrative». Et il y a également cette disposition: «Pour l’établissement et la révision annuelle ou exceptionnelle des listes d’ambassade ou consulaires, les demandes d’inscription et de radiation sont reçues à l’ambassade jusqu’au dernier jour ouvrable du délai légal desdits établissements». En quoi donc ces dispositions juridiques très mesurées sont porteuses de scandale, alors qu’elles véhiculent des normes qu’on retrouve dans toutes les législations électorales du monde? Qu’on l’explique aux Comoriens. Alors, quand les crypto-sambistes les contestent, tous les autres Comoriens comprennent que ce qui intéresse ces gens-là, c’est provoquer un climat de guerre civile aux Comores.

   Et, une fois de plus, Mohamed Bacar Dossar a prouvé ce que tout le monde sait de lui, à savoir qu’il n’ouvrira jamais la bouche pour y sortir une chose qui peut ressembler à de l’intelligence, mais des lieux communs et des insanités. Admirez sa dernière trouvaille, qui va éclairer l’humanité pour l’éternité: «Le processus électoral ne sera enclenché qu’avec la convocation du corps électoral par le Président de la République». Mais, mon bon Monsieur, pourquoi versez-vous dans un tel lieu commun? Avez-vous entendu quelqu’un prétendre le contraire? «Non!». Alors, pourquoi vous ridiculisez-vous par des déclarations de ce genre? Pourquoi ne pas vous taire quand vous n’avez rien d’intelligent à dire aux gens? Oui, mon bon Monsieur, «le processus électoral ne sera enclenché qu’avec la convocation du corps électoral par le Président de la République», et personne ne vous a demandé de le rappeler puisque la chose coule de source, et puisque le ministre Houmed Msaïdié le répète chaque jour aux Comoriens et à la communauté internationale.

   Et, maintenant, les crypto-sambistes ont acquis un don très spécial, celui de lire ce qu’il y a dans la pensée des membres du gouvernement. On découvre cet étrange don à travers leur affirmation selon laquelle «l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement a retiré ce Code électoral, c’est qu’il y a une disposition qui prévoit la démission des responsables qui se portent candidats, six mois avant la date du scrutin». Où ont-ils vu cela, et sur quoi basent-ils leurs certitudes? Sur le néant. Pourtant, Houmed Msaïdié, ministre de l’Intérieur, fait état d’une argumentation fondée sur le plan logique et juridique, notamment quand il explique que «cet amendement sur la démission des candidats ayant un poste de ministre n’a pas été porté dans le Code. En vérité, ils voulaient le faire lors de la plénière». C’est la pure vérité.

   Le même Houmed Msaïdié a absolument raison de rappeler, en toute bonne foi, que «ce retrait s’explique, parce que le processus électoral a été enclenché depuis le 1er septembre. En outre, le président de la République tient à ce que le calendrier électoral soit strictement respecté et qu’il parte le 26 mai de Beït-Salam». En d’autres termes, pendant que le régime politique actuel fait tout pour que le calendrier électoral soit respecté, ce sont les crypto-sambistes qui veulent vicier la démarche générale de l’État. C’est tout de même méchant.

   À un moment où le Prix Nobel de la Paix 2015 est attribué au Dialogue national tunisien, les crypto-sambistes, pour une fois de leur vie, devraient avoir honte et se comporter en hommes et non en desperados haineux. Ils doivent enfin saisir cette occasion pour comprendre que dans le monde d’aujourd’hui, leur comédie n’intéresse personne et les mène à la perte. Ces gens-là, à force de détester les Comores et les Comoriens, s’éloignent chaque jour de la communauté nationale, et devront en payer le prix fort un jour. Un jour, ils payeront le prix de leur méchanceté, de leur haine, de leur mépris envers les Comoriens et de leur volonté de se singulariser dans le mal et par le mal. Oui, «le lièvre a des choses à dire devant le lion», mais pour sa crédibilité, le lièvre doit se taire quand il n’a rien de sérieux à dire devant le lion. Il y va de sa propre crédibilité.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 9 octobre 2015.


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