Le héros de la libération d’Anjouan, présent là où il est absent
Par ARM
Alors qu’on a assisté au naufrage d’une certaine classe politique, dont personne ne va perdre son temps à pleurer les déboires, il est un acteur politique qui fait plaisir à voir en ce moment, et dont on est content de suivre les premiers pas en politique: le Général Salimou Mohamed Amiri qui, au moment où il tient publiquement ses premiers propos de candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016, a la chance et l’immense privilège de pouvoir compter en France sur la plus dynamique des équipes de campagne, équipe qui est en grande réunion stratégique ce dimanche 30 août 2015 à Vitry, en région parisienne, et dans laquelle on retrouve l’infatigable Sitina Mohamed, son épouse, et les fervents soutiens de toujours: le grand tribun Chafioun Mohamed, le grand stratège Hadji Mouigni, Chatoi le mobilisateur de masses populaires, Abou, le meilleur des hôtes, le fin tacticien Ibrahim Abdou Saïd, le cerveau politique Mohamed Bachirou et quelques autres personnalités ayant décidé de prouver à leur champion qu’ils ont accueilli très favorablement son activisme politique constaté récemment à Moroni. À Vitry, il n’est question que de choses très sérieuses, le temps des travaux dirigés étant arrivé. Cette belle brochette de personnalités suit pas à pas chaque mouvement du Général Salimou Mohamed Amiri aux Comores, buvant la moindre de ses paroles, pour pouvoir relayer le message.
Et aux Comores, l’homme du 25 mars 2008 ne fait pas les choses à moitié. Le taiseux qu’il a toujours été sort l’artillerie oratoire, distillant de petites phrases assassines qui, chaque fois, font mouche. Méfiez-vous des taiseux qui retrouvent l’usage de la parole. Et que dit le Général Salimou Mohamed Amiri? Des mots qui tuent, de type: «Comment peut-on parler de développement alors que l’existence même de l’État est menacée par des idées séparatistes et qu’il n’y a même pas le strict minimum d’une vie?», «C’est la preuve que le pays va en reculant», «Il n’y a pas besoin de dessin pour comprendre comment va le pays». Désormais, quand on veut entendre le Général Salimou Mohamed Amiri lancer ses petites phrases qui tuent, il faut aller le chercher du côté de Zilimadjou, à Moroni, où il a installé sa case de campagne électorale, entouré de sa garde rapprochée, constituée de patriotes sincères qui veulent expérimenter une nouvelle gouvernance aux Comores, après le coma, l’agonie et la mort d’une classe politique au cœur détruit par la haine, à l’âme ravagée par la détestation et aux idées politiques à faire peur à une hyène du Ferlo, au Sénégal.
En même temps, le Général Salimou Mohamed Amiri ne se contente pas de conclaves avec ses partisans; il est sur la colline surplombant le champ de bataille électorale, la main en visière, en train d’observer les mouvements politiques des uns et des autres, distribuant les points, tout en se réservant les meilleurs, puisque charité bien ordonnée ne peut que commencer que par soi-même. À l’heure qu’il est, le Général Salimou Mohamed Amiri, l’homme aux mains propres et à la conscience tranquille, est en pleines négociations avec Mohamed Abdouloihabi et Mzé Abdou Soulé Elbak, anciens Présidents de l’île autonome de la Grande-Comore, pendant que le FNJ de mon frère Mmadi Ali est également dans les rangs. Toute alliance avec Mohamed Abdouloihabi est souhaitable, parce que le Général Salimou Mohamed Amiri, l’homme de Dzahadjou-Hambou, et Mohamed Abdouloihabi, l’homme de Mdjoiezi-Hambou, sont tous deux originaires du Hambou, la moins étendue des régions de la Grande-Comore, où se positionnent déjà le Colonel Azali Assoumani Baba, l’homme de Mitsoudjé, capitale du Hambou, et le Caporal Bourhane Hamidou, l’homme de Singani. Pour une petite région, ça fait trop de monde, surtout que le Caporal Bourhane Hamidou, chouchou d’Ahmed Sambi, ne va jamais retirer une candidature annoncée à Dakar, Sénégal, annonce qui lui a valu le qualificatif de «Chien» de la part des plus gentils des crypto-sambistes.
Les partisans parisiens du Général Salimou Mohamed Amiri suivent tout ça avec un grand intérêt, l’essentiel étant pour eux que leur champion sorte de sa réserve et s’exprime sur des sujets qui intéressent les Comores, même s’il s’agit pour lui de donner des coups de pieds à la fourmilière et de réveiller les plus terribles des fourmis: les fourmis rouges, qu’on peut assimiler aux électeurs, capables de relancer les carrières ou de les briser pour de bon. En tout état de cause, l’entrée en lice du Général Salimou Mohamed Amiri nous éloigne des flaflas et chichis sans importance de l’inintelligent «Rassemblement de Patriotes», placé sous l’égide du Parti Bidoche d’Ahmed Sambi. Maintenant, nous entendrons la parole d’une vraie opposition et non celle de roquets habitués à charrier la haine, la détestation et le mépris. De toute manière, par l’intelligence de son positionnement politique, le Général Salimou Mohamed Amiri a réussi à être présent en France, tout en étant physiquement aux Comores, dans la mesure où, pour la mobilisation en France, ce sont les meilleurs qui sont en œuvre, et on ne peut que s’en réjouir.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 30 août 2015.
