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Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed: tsunami dans l’océan Indien

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Le Président du Parti Comores Alternatives s’active à Madagascar

Par ARM

   Allah soit loué! Dieu est le plus grand, et il n’y a de Dieu que Dieu, et Mohammed est son Prophète. Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed est vivant pour changer. Il est arrivé vivant et en bonne santé à Madagascar, son pays natal, où il est comme un requin, une baleine, un dauphin ou un cachalot dans les eaux de l’océan Indien. On est loin du scénario rocambolesque du dimanche 24 mai 2015, quand, à minuit et 10 minutes, il avait envoyé ce SMS: «Je suis déjà à Marseille. Je pars demain à 19 heures». Pour la plupart de ses amis, il avait pris son avion sans encombre et était arrivé aux Comores sans histoires, puisqu’on n’avait signalé aucun avion qui se serait crashé entre la France et les Comores. Seulement, voilà: personne ne l’avait vu aux Comores après son «départ» de France. Une personnalité avait même pris le téléphone et avait appelé un membre de sa famille aux Comores, et la réponse était tombée: le thermonucléaire et volcanique Président du Parti Comores Alternatives (PCA) n’était pas arrivé aux Comores. Alors que les recherches allaient être lancées, on avait fini par le localiser à Marseille, pimpant comme un sou neuf sortant des coffres de feue la Banque de Madagascar et des Comores, enchaînant les conférences, les rencontres à domicile et les cérémonies de Madjliss. Ce jeudi 20 août 2015, à 16 heures 58, il avait envoyé ce message de l’Aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle: «Bonjour, Grand Maître. C’est le départ».

   Il a quitté la France pour Madagascar via les Seychelles, où, prétend-il, il a «des rencontres intéressantes à faire avec des gens intéressants». Dieu seul sait qui sont ces gens-là. En tout état de cause, dès son arrivée aux Seychelles, il se jeta goulument sur le premier téléphone portable à portée de sa main pour signaler son arrivée dans le bel archipel, jurant être reçu à l’aéroport comme une autorité de l’État. Il finit par arriver à Madagascar, où il est connu comme le loup blanc et où il a enchaîné les rencontres avec les ministres. Comment fait-il? La question est inutile pour ceux qui connaissent son incroyable culot et sa capacité à nouer des relations dans le monde politique et médiatique partout où il passe, étant à tu et à toi avec une brochette de personnalités étrangères qui comptent. Quand il est à Antananarivo, on le croirait plus à l’aise que Nkourani-Sima et Mvouvouni, ses deux villes d’origine à la Grande-Comore, où pourtant, il est très actif.

   À Madagascar, on le voit entrer et sortir des Ambassades comme on entre et sort de sa propre maison, faire la bise aux femmes diplomates, le sourire d’une oreille à une autre, serrer des mains d’Ambassadeurs qui comptent et qui boivent ses paroles, le tout avec une aisance incroyable. Il finit par débarquer comme un ouragan tropical à la rédaction du journal Midi Madagascar, pour une interview pétaradante, où il fait la promotion de sa candidature pour l’élection présidentielle de 2016, en se posant en premier de la classe, en se posant en seul candidat qui a des idées novatrices aux Comores. Mais, le clou de son show politique à Madagascar reste sa conférence de ce dimanche 30 août 2015, à l’Université d’Ankatso, où il était inscrit à la Faculté de Médecine et où il avait déjà donné des signes de son activisme débordant. Des diplomates iraniens et des ministres malgaches seront vus à la conférence, en plus de centaines d’étudiants comoriens qui jurent que pour rien au moment, ils ne vont rater l’événement politique et médiatique de l’année. Que fait-il avec la République islamique d’Iran? Il ne le dit pas. Quand on lui que c’est quand même inquiétant, il balaie l’inquiétude d’un revers de main et dit qu’il sait ce qu’il fait et que ce n’est pas lui qui vendra les Comores à une puissance étrangère.

   Dès lors, une question se pose: pourquoi tout cet activisme de type tsunami sur les hauts plateaux d’Antananarivo, où il n’est pas parti spécialement pour manger des brochettes de viande de zébu? Quelle question? Comme s’il fallait encore poser une telle question! Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed est à Madagascar pour vendre sa présidentiabilité là où il faut et à qui il faut. Partout, il dit ne pas concevoir sa défaite en 2016. Il se voit déjà Président des Comores au lendemain du scrutin présidentiel de 2016. Il agite partout son projet de sortie des Comores de la zone franc comme si c’était l’idée du millénaire, parle de la suppression des postes de Vice-président comme si les Comoriens n’attendaient que ça, regarde la situation juridique, institutionnelle et politique actuelle de Mayotte comme la plus grande hérésie du monde, pose sur la classe politique comorienne un regard de commisération, et ne parle de ses adversaires politiques qu’en termes de manque d’imagination politique, diplomatique, économique et sociale. Il se pose de lancinantes questions sur l’utilité des Gouverneurs des îles. Voilà un homme qui sait ce qu’il veut. On a hâte de voir arriver la date des élections de 2016, rien que pour observer son activisme en période électorale. Ça promet, et il y aura du sport.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 30 août 2015.


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