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Beït-Salam échappe à une tentative de grave escroquerie

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Visées «stratégiques» d’escrocs sans frontières sur les Comores

Par ARM

   S’il y a un front sur lequel ça chôme, ce n’est pas sur celui de la mystification, du mensonge et de l’exagération. Tout le monde se rappelle du fameux «détournement de fonds» par Hamada Madi Boléro. Déjà qu’on ne retrouvait plus sur les fameux 100.000 euros passés à 1.000.000 d’euros, il a fallu encore que ce blogueur explique que désormais la somme «détournée» par Hamada Madi Boléro est passée à «6.000.000 d’euros». Le blogueur en question dit avoir des preuves, qu’on voudrait le voir publier pour en finir avec cette triste affaire. Mais, alors qu’on nage dans ce roman d’espionnage digne de la guerre froide, on apprend que le mensonge est désormais le moyen le plus rapide, soit pour essayer de tuer politiquement un adversaire politique, soit pour tenter d’obtenir de l’argent facile des pouvoirs publics. C’est ainsi qu’en juillet 2015, Hamada Madi Boléro reçoit de Robby Judes, Ambassadeur de France aux Comores, un appel téléphonique par lequel le diplomate français lui explique que Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, voudrait parler au Président Ikililou Dhoinine, et a communiqué au Directeur du Cabinet du chef de l’État chargé de la Défense un numéro du Cabinet du ministre, à Paris. L’Ambassadeur venait de faire l’objet d’une tentative d’escroquerie, mais ne savait pas encore que sa bonne foi avait été trahie par des escrocs installés à l’étranger.

   Comme Hamada Madi Boléro connaît bien les usages diplomatiques (il faut le rappeler), il fit comprendre au diplomate français qu’il lui paraissait étrange qu’un ministre tente de contacter un Président étranger sans dire pourquoi. Il avait fallu temporiser, et Hamada Madi Boléro avait dit qu’il était préférable d’attendre encore avant d’en parler au Président de la République. En réalité, il l’en avait déjà informé, mais, il fallait faire les choses en règle. Et, au lieu d’appeler le supposé «ministre français de la Défense», Hamada Madi Boléro avait décidé qu’il fallait attendre car, sur le plan du protocole, la démarche des gens qui avaient abusé de la bonne foi de l’Ambassadeur Robby Judes, était pour le moins saugrenue. Et c’est en ce moment que les choses ont commencé à faire rire parce que le diplomate français a compris qu’on se moquait de lui. En effet, en haut fonctionnaire qui connaît les arcanes de son métier, il a procédé aux vérifications d’usage et a rappelé Hamada Madi Boléro en lui disant de ne pas appeler en attendant que lui-même en donne le feu vert car, selon lui, des gens tenteraient de se faire passer pour le ministre Jean-Yves Le Drian.

   Imaginons un seul instant qu’au poste de Hamada Madi Boléro, il y avait un marmouset. Il aurait sauté sur son téléphone et se serait mis à appeler comme un forcené. Mais, «l’éternel premier de classe» a gardé son sang-froid et cela a été payant. Comme quoi, toujours à des postes stratégiques, comme au Cabinet du Président de la République, il faut des gens sérieux et compétents et non des paltoquets et des bambochards de fin de semaine. Qu’on se le dise!

   Attention! Il s’agit d’une affaire sérieuse parce que des escrocs se font passer pour Jean-Yves Le Drian auprès de chefs d’État africains et parlent de transferts d’argent. Selon le magazine international Jeune Afrique, des chefs d’État africains reçoivent des appels fantaisistes de la part du «ministre français de la Défense», alors qu’en réalité, il s’agit de tentatives de pure escroquerie. Mais, dans les chancelleries africaines, on fait attention. À ces chefs d’État africains, il est demandé de payer une somme donnée à la place de la France pour la libération d’otages au Sahel parce que la France a pour doctrine officielle de ne jamais payer de rançon aux preneurs d’otages. Il est demandé aux chefs d’État de ne rien dire à personne. Chaque fois, la tentative d’escroquerie est déjouée sur simple appel au Cabinet du ministre, à Paris. Ce qui fait qu’à l’heure qu’il est, ces immondes tentatives d’escroqueries n’ont pas permis de donner vie aux comptes numérotés dans des paradis fiscaux, même si les chefs d’État africains visés reçoivent l’assurance que leur pays bénéficierait d’un remboursement sous forme d’aide publique au développement. Donc, une fois de plus, il est demandé de répondre à la question suivante: et si ce n’était pas un homme expérimenté et compétent comme Hamada Madi Boléro, «le meilleur de nous tous», qui gérait cette affaire, mais l’un de ses ennemis ne comprenant rien aux affaires étatiques, que serait-il arrivé? Nous n’osons même pas l’imaginer. Ce qui signifie qu’il faut laisser les vrais hommes d’État s’occuper des choses étatiques, les hurluberlus devant se contenter d’amuser le tapis.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 29 août 2015.


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