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Le journaliste Toufé Maecha s’est réfugié à Mayotte

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Le journaliste Toufé Maecha s’est réfugié à Mayotte

Il a fui le climat de répression qui prévaut aux Comores

Par ARM

     Le journaliste Toufé Maecha, rédacteur en chef du magazine Masiwa, a fui les Comores et s’est réfugié à Mayotte. La nouvelle est tombée dans la journée du mercredi 3 avril 2019 et a été confirmée par ses proches. Rappelons que Toufé Maecha a été arrêté arbitrairement par Kiki et ses hommes, alors qu’il exerçait légalement son métier de journaliste. Après cette arrestation extralégale et extrajudiciaire, il a été torturé de façon sauvage, barbare, inhumaine et dégradante, ayant même été obligé de se déshabiller devant ses tortionnaires. Il a été accusé d’«espionnage». Il s’agit d’une accusation rituelle héritée de la guerre froide. Cependant, ses tortionnaires n’ont pas dit au profit de qui il «espionne».

La fuite de Toufé Maecha est amplement justifiée, dans la mesure où sa vie était menacée à Moroni. D’autres journalistes comoriens ont entièrement bouleversé leur rythme de vie pour éviter la mort qui plane aux Comores sur toute personne qui ose dénoncer la dictature suprématiste et villageoise de Mitsoudjé.

La dictature ne se contente plus de voler l’argent du peuple, de détruire les institutions du pays, d’emprisonner les opposants, et de frauder les élections. Elle est passée à la vitesse supérieure: elle tue. Elle a tué le dimanche 24 et le jeudi 28 mars 2019, exactement comme l’avait éructé, grogné et aboyé Ambari Darouèche, la femme du tyran, lors de ses menaces de mai 2018: «Alors, la voiture est partie, et malheur à ceux qui ne sont pas venus avec nous: ils ne connaîtront pas le bonheur. Que celui qui ne vient pas enlève son enfant de la route sinon, il subira la scie aux dents. Qu’il l’écarte de la route», «Alors, je vous avertis: il ne faut pas affronter la mort pour rien. Il ne faut pas affronter la mort pour rien».

Les Comoriens vivent la peur au ventre. Ceux qui peuvent fuir fuient.

En même temps, le naufrage de la liberté de la presse aux Comores s’internationalise. En effet, l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) s’insurge contre le virage liberticide pris par la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé. Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF, ne prend pas des gants pour s’attaquer aux méthodes dictatoriales du tyran fou que félicite le fugitif international Hamada Madi Boléro: «Censure, arrestation, intimidations, l’attitude des autorités à l’égard des journalistes est aussi inacceptable qu’irresponsable, S’attaquer à la liberté d’informer dans un contexte de crise est le meilleur moyen d’amplifier cette dernière. Les journalistes n’en sont ni les responsables, ni les protagonistes. Ce sont des témoins dont la mission d’information est plus que jamais indispensable. Le devoir de tout Etat démocratique est de veiller à ce qu’ils puissent effectuer leur travail librement, pas de les prendre pour cible et d’en faire des ennemis publics».

Les journalistes comoriens eux-mêmes ont dénoncé dans un communiqué de «nombreuses atteintes aux journalistes et aux organes de presse».

Les Comores ont été transformées en enfer, et pas seulement pour les acteurs politiques et les journalistes; les Comores sont devenues un enfer national.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 4 avril 2019.


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