Les faits donnent bien raison au blog Mbadakome
La lettre ouverte du blog aux candidats, un signal d’alarme
Par ARM
Le frère Toihir du blog Mbadakome a fait œuvre utile. Pendant trois jours, il a travaillé sur une lettre ouverte aux candidats à la mascarade électorale en cours de préparation. Le frère Toihir, en patriote sincère et en analyste lucide et objectif, a fini par trouver les mots qu’il fallait pour placer chaque candidat à la mascarade électorale de 2019 devant ses responsabilités. La teneur de sa lettre ouverte vaut d’être rappelée pour que demain personne ne dise hypocritement, en versant des larmes de crocodile, «Je ne savais pas», quand les Comoriens seront placés devant le fait accompli par le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», et contre qui même la pluie de Wanani, Mohéli, est fâchée.
Voici la lettre du frère Toihir: «Messieurs les candidats, Les 24 mars et 21 avril prochains, les Comoriens sont appelés aux urnes pour des élections présidentielles et des gouverneurs des îles anticipées, pour choisir le président de la République pour les 10 ans à venir, selon la nouvelle Constitution imposée aux forceps par le président sortant, qui est aussi candidat à sa propre succession.
Messieurs les candidats, vous avez exprimé la volonté et le désir ardents de présider à la destinée de notre pays, et cela en vous portant tous candidats à cette élection présidentielle de 2019. C’est une bonne chose car cela montre ô combien, vous aimez votre pays.
Ainsi l’équipe de Mbadakomé tient-elle à vous souhaiter une très bonne chance et que le meilleur gagne! Cela dit, dans le contexte politique actuel du pays, où le régime politique en place ne cesse de violer les droits humains, emprisonner les opposants de manière arbitraire, museler les médias et violer les institutions, nous devons être tenaces.
Au regard de ce constat, nous tenons à vous rappeler que, pour que si vous souhaitez que la chance puisse vous sourire, il est d’une nécessité absolue de prendre les dispositions nécessaires afin que cette élection puisse se dérouler dans les bonnes conditions pour l’intérêt de tous, c’est-à-dire, partir à chance égale. En d’autres termes, vous devrez créer les conditions adéquates qui feront le terreau de l’expression de votre chance, sinon le match est biaisé d’avance.
Pour votre information, le président sortant a déjà créé les conditions favorables d’usurpation de la victoire. Toutefois cela ne doit plus, et en aucun cas, vous laisser indifférents et pourtant c’est bien votre triste réalité.
En effet, chacun d’entre vous s’est précipité à faire acte de candidature parce qu’il croit à son étoile, mais malheureusement, il a oublié les conditions qui feront de lui le futur président. Alors, Messieurs les candidats, dites-nous comment compteriez-vous gagner cette élection si tous les membres de la CÉNI (Commission nationale électorale indépendante), chargés d’appliquer le Code électoral de 2014 ont été remplacés par le ministre de l’Intérieur sans consulter l’opposition? Comment compteriez-vous gagner si la Cour suprême est composée par des membres nommés exclusivement par décret par le seul et unique président Azali Assoumani? Comment compteriez-vous gagner ce scrutin si les différentes Commissions insulaires (préfectorales et régionales) se retrouvent modifiées par le ministre de l’Intérieur à sa convenance, ce qui est, évidemment, contraire au Code électoral de 2014?
Comment voudriez-vous devenir président si le pouvoir en place peut changer les présidents des bureaux de vote seul, sans que cela vous interpelle?
Comment compteriez-vous gagner cette élection si au vu et au su de tout le monde, le président fait libérer des repris de justice pour les remettre à leurs anciens postes, dont le chef d’accusation est d’avoir détourné près de 150 millions de francs comoriens et le même groupe de malfrats est présidé par le célèbre 104%, M. Djaza, surnom donné à ce Monsieur pour avoir volé les élections de 2016 en faveur d’Azali Assoumani?
Messieurs les candidats, la communauté internationale est en alerte sur ce qui se passe actuellement aux Comores, en proposant la formation d’un gouvernement d’union nationale et il se trouve que les premiers concernés sont les candidats de l’opposition et tous restent indifférents à la situation du pays. Pour rappel, avec courage et détermination, votre frère Soilih Mohamed Soilih a osé dénoncer un régime politique autoritaire et en retour il est déchu de sa fonction d’ambassadeur des Comores aux Nations Unies, mais il devient un vrai patriote.
Messieurs les candidats, avant de vous lancer dans la bataille électorale, il est judicieux de vous poser ces questions, sinon ne soyez pas surpris, si le 21 avril Azali Assoumani vous vole votre victoire. En l’absence de toute réaction venant de votre part, il est fort à parier qu’Azali Assoumani IV va succéder à Azali Assoumani III. À la veille du 2ème tour, vous verrez que la victoire de la monarchie sera due à votre cynisme.
Pour l’intérêt supérieur de notre nation, l’opposition doit mesurer les conséquences d’une telle possibilité».
Le frère Toihir est à remercier et à féliciter pour sa clairvoyance et sa perspicacité. Il a tenu avec brio et maestria les propos que doit tenir tout bon patriote.
Le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri n’a aucune chance d’aller au second tour d’une élection démocratique. Seule la communauté internationale est capable de faire en sorte que ces scrutins soient démocratiques. Or, les conditions ne sont pas remplies pour qu’elle puisse s’y impliquer. Le régime politique en place a déjà tout mis en place pour sa mascarade. D’ailleurs, les bulletins ne seront pas comptés dans les bureaux de vote, mais dans des endroits spécialement choisis par Kiki et ses maîtres de Mitsoudjé. L’ignominieux et ignoble voleur Ahmed Mohamed Djaza (Photo), son fils et sa bru le disent ouvertement, signalant en même temps qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne en dehors de leurs maîtres de Mitsoudjé.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 27 février 2019.
