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Ahmed Sambi et la «Constitution» de l’«État» d’Anjouan

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Résurgence du passé séparatiste d’Ahmed Sambi par un acte «officiel»

Par ARM

      Dans toutes les déclarations qu’il fait sur le séparatisme à Anjouan de 1997 à 2008, Ahmed Sambi se veut le chevalier blanc qui a combattu l’hydre divisionniste de Mohamed Bacar et des autres «mauvais garçons» qui sévissaient sur l’île. Or, il était impliqué dans cette aventure sans lendemain qu’est le séparatisme anjouanais de la manière la plus odieuse et la plus condamnable, dans la mesure où il faisait partie du petit cercle de radicaux et fanatiques devant élaborer la «Constitution» de l’«État» d’Anjouan. Et, on sait que seuls les plus grands séparatistes étaient admis à prendre part au Comité chargé de cette activité parmi les plus destructrices de la République fédérale islamique des Comores de l’époque. Aujourd’hui, lui-même et ses hommes, toute honte bue, accusent le régime politique d’Ikililou Dhoinine de tous les maux de la terre et des Comores parce qu’il pactise avec «le Diable», représenté par Djaffar Salim Allaoui et d’autres, à qui la Justice comorienne n’a rien à reprocher, des gens pour qui une ordonnance de mise en liberté a été signée. Curieusement, on ne retrouve ni le nom de Djaanfar Salim Allaoui, ni celui de Mohamed Bacar sur ce document abject et infâme. Pourtant, quand, le 4 juillet 2015, le Président Ikililou Dhoinine a annoncé la nécessité, pour les Comores, de faire rentrer aux Comores Mohamed Bacar et les autres exilés, privés de leur pays, les crypto-sambistes n’ont eu de cesse de produire un discours qui se veut moralisateur contre «l’apologie de séparatisme», alors qu’Ahmed Sambi est bel et bien l’un des Anjouanais chargés de la rédaction de la Constitution de «l’État indépendant d’Anjouan». C’est de l’hypocrisie à l’état pur pour tenter, une fois de plus, de tromper les Comoriens par des mensonges odieux, irresponsables et inqualifiables. La rédaction de cette «Constitution de l’État indépendant d’Anjouan» participait à la destruction de la République fédérale islamique des Comores. Dès lors la question que tout le monde doit se poser est celle de savoir qui est plus séparatiste que l’autre et s’il y a de «bons séparatistes» et de «mauvais séparatistes», à un moment où Ahmed Sambi fait tout pour pouvoir présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, comme si aux Comores, il est le seul qui peut diriger le pays qu’il a détruit lors de sa présidence cavalière de 2006 à 2011.

      Comment un homme qui a participé à une opération d’une gravité aussi inouïe contre l’État et la République peut-il croire que les Comoriens ont la mémoire tellement courte qu’ils ne doivent pas tenir compte du fait qu’il a participé à une activité qui peut être classée dans la catégorie d’actes de haute trahison? Car, le fait qu’Ahmed Sambi figure sur cette liste maudite signifie qu’il a bel et bien trahi l’État comorien et qu’il doit rendre des comptes à la Justice des Comores. Avant même que les Comoriens ne parlent de l’élection présidentielle de 2016, de qui peut présenter sa candidature ou pas pour essayer de diriger les Comores, Ahmed Sambi doit être entendu par un juge pour que la République en tire toutes les conséquences judiciaires qui s’imposent dans le cas d’un acte aussi grave. Et, ce sont bien les crypto-sambistes qui, dans leur instrument de propagande haineuse et nihiliste osent qualifier leurs adversaires de «traîtres», «bandits» et «criminels».

      Voici ce qu’ils ont écrit, toute honte bue, et avec une forte dose de haine et de mensonge, le 2 août 2015, au lendemain du retrait des Comores des Jeux des Îles de l’océan Indien: «Si en avril 2006 la CRC d’AZALI, BOLÉRO, et MSAIDIÉ, n’avait pas accepté l’adhésion de Mayotte en tant que membre du CIJ (en avril 2006), on en serait pas là. Azali et ses sbires avaient justifié malhonnêtement cette adhésion pour dit-on permettre aux jeunes mahorais de participer aux jeux. Aujourd’hui, les mêmes bandits se emparés du pouvoir d’IKILILOU pour achever leur mission. Heureusement, une importante révision de la constitution comorienne promulguée par SAMBI, le 23 mai 2009 a prévu la condamnation des traîtres de la nation. En effet, Il est inséré après l’article 7 de la Constitution, l’article 7-1 ainsi rédigé: “Toute sécession ou tentative de sécession d’une ou plusieurs îles autonomes est interdite. Est qualifié de sécession tout acte ou propos de nature à porter atteinte à l’intégrité territoriale et à l’Unité Nationale. Les auteurs de tels actes ou propos, qualifiés de crime contre la Nation, sont passibles de la peine criminelle maximale prévue par le code pénal. Est nul de plein droit, tout acte ou toute mesure de nature à porter atteinte à l’Unité de la République ou de mettre en péril l’intégrité territoriale nationale prise par une autorité d’une île autonome ou de l’Union. La nullité est constatée par la Cour Suprême, saisie par le Président de l’Union ou par le Président de l’Assemblée de l’Union ou par cinq Députés de l’Assemblée de l’Union ou par tout citoyen”. On comprend mieux pourquoi les criminels de la Nation, font tout pour bloquer la candidature de SAMBI aux présidentielles 2016».

      Au vu de ce document qui continue à accuser Ahmed Sambi et qui devait le conduire à l’indignité électorale et à d’autres sanctions pénales, les crypto-sambistes devraient dire aux Comoriens dans quel camp se situent les «traîtres», les «criminels» et les «bandits». Naturellement, ils ne le diront pas parce que les «traîtres», les «criminels» et les «bandits» sont dans leur débile parti Bidoche. Ce ne sont pas le Président Ikililou Dhoinine et les ministres Hamada Madi Boléro et Houmed Msaïdié qui rédigeaient «la Constitution de l’État indépendant d’Anjouan», mais Ahmed Sambi, Président du Parti Bidoche.

      Il est clair que seuls les séparatistes les plus dignes de la confiance des autorités «rattachistes» d’Anjouan devaient figurer sur la liste des «constituants» de «l’État indépendant d’Anjouan», car la Constitution est la Loi fondamentale de l’État, sa Magna Carta ou Grande Charte. Donc, Ahmed Sambi est l’un des créateurs de l’«État» d’Anjouan, avant de se poser en réunificateur de la patrie. Ce dont se moque vertement Djaanfar Salim Allaoui. Les Comoriens sont invités à lire cet acte qui dévoile la haute trahison de l’ancien satrape, haute trahison qui doit le conduire à un jugement devant un organe spécial de l’État comorien et à la déclaration de son indignité électorale. En effet, si les Comores veulent être conséquentes avec elles-mêmes, elles doivent prononcer l’inéligibilité de toute personne ayant pris part à un acte de haute trahison. Or, la rédaction de la «Constitution» de l’«État indépendant» d’Anjouan est une haute, très haute trahison. Dieu soit loué, ce document est là pour témoigner du manque de sérieux d’Ahmed Sambi et de son indignité à diriger les Comores et à parler au nom de notre pays. Il est à espérer qu’une enquête sera ouverte sur cette affaire gravissime.

      Soyons justes. Ce n’est pas parce qu’Ahmed Sambi s’est mis dans un mauvais cas avec les lois de la République qu’il faut se comporter en soudards avec lui. La Justice doit passer, mais de la plus belle des manières. Son forfait antipatriotique remonte au 28 janvier 1998, et ses tripatouillages constitutionnels au 17 mai 2009. Or, les Comores n’ont guère attendu le régime politique calamiteux d’Ahmed Sambi pour sévir contre les ennemis de la République. Donc, ce sont les normes qui existaient au moment de son forfait antipatriotique qui doivent lui être appliquées. Respectons le principe de la non-rétroactivité de la Loi, même si lui, l’a bafoué quand il a voulu imposer à des autorités ayant prêté serment avec le titre de Président de l’île autonome en 2007 de finir leur mandat avec celui de Gouverneur, un titre imposé par ses tripatouillages constitutionnels du 17 mai 2009. Les Comores ne peuvent pas se payer le luxe de lancer un «Pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie», comme cela a été fait ailleurs.

      Or, malgré tout ça, Maître Saïd Larifou, Président du RIDJA, dit aux Comoriens, s’agissant de sa caporalisation par Ahmed Sambi, que «cette alliance fait de la défense de la démocratie, de l’unité nationale, les bases de sa philosophie d’action d’où l’appellation de “Rassemblement des Patriotes”», et que «ce rassemblement dispose de moyens politiques et bénéficie d’un soutien populaire massif favorable à faire émerger une nouvelle vision et faire naître une vocation pour mettre un terme final à ces facteurs d’influence néfastes pour y substituer une approche transparente, avec la contribution active d’une nouvelle génération de dirigeants et le soutien des partenaires des Comores. Et cela dans un esprit d’égal à égal dans lequel les Comores se constitueraient des alliés de confiance afin de voir disparaître des réseaux d’influence néfastes. L’alliance est unie par cette vision assurément». Comment un juriste peut-il pousser la complaisance jusqu’à se ranger derrière un irresponsable qui travaillait en vue de la disparition pure et simple de l’État et de la République aux Comores? S’il arrive à expliquer cela de manière convaincante et en bon père de famille, les Comoriens vont l’élire Président de la République en 2016. Mais, qu’il l’explique d’abord. Oui, qu’il l’explique.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 13 août 2015.


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