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Malheurs du pays prenant en otage sa propre jeunesse

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Malheurs du pays prenant en otage sa propre jeunesse

«Jeunesse tournante», «jeunesse derviche» et «lèche-bottisme»

Par ARM

       Seules l’aigreur, la jalousie et la haine ont empêché ceux qui en ont les moyens de faire des photocopies par centaines et d’afficher dans toutes les ruelles et rues des Comores le merveilleux article de Mme Faïza Soulé Youssouf (Photo) en date du 31 novembre 2017, article joliment intitulé «Jeunesse tournante». Une pure merveille. La merveille des merveilles éditoriales. Il s’agit d’un important sujet de société aux Comores où, après les promesses mirobolantes du slogan creux «Un jeune, un emploi», les Comores se retrouvèrent avec une dure réalité: «Un jeune hors de Mitsoudjé, le chômage».

Dans son merveilleux article, Mme Faïza Soulé Youssouf explique le drame auquel est confrontée la jeunesse des Comores dans les termes suivants: «Parce qu’il y a cette jeunesse, qui tourne, tourne, bien malgré elle. Tous les 5 ans, elle est obligée de montrer patte blanche, par patte blanche, comprenez allégeance au nouveau pouvoir en place. Les jeunes qui auront eu le malheur de parier sur le mauvais cheval, peuvent être virés. La cause, en elle-même est affligeante: le motif du licenciement est bête mais bête à pleurer: “Wola kadja ka ndasi”. Traduction, il ne nous a pas soutenus. Il n’a pas fait campagne pour nous. Il n’a pas été “du bon côté”.

Ce jeune peut avoir tous les diplômes du monde, une bonne expérience et tout ce qu’il faut, parce qu’il n’aura pas parié sur le bon cheval, il se verra remercier. Se faire virer, pour peut-être, laisser la place, à ceux qui auront parié, eux sur le bon cheval. Les régimes se succèdent et se ressemblent. Le sursaut attendu ne vient pas. Les jeunes pour ne pas se faire licencier, sont obligés de littéralement s’accrocher à la veste de celui qui a un bout de pouvoir durant cinq ans, ils sont obligés de se répandre en politesse et autres affabilités pour espérer garder leur gagne-pain. Et ce faisant, perdent leur dignité.

       Tenez, il n’y a pas une semaine, dans une grand-messe politique, certains directeurs de sociétés d’État ont obligé leurs employés à s’y rendre. Et ces jeunes, l’ont fait. Ne pas y aller, c’est s’exposer à des représailles qui peuvent impacter durablement leurs carrières. Pourtant, cette réunion n’avait rien à voir avec ce pourquoi, ils ont été recrutés. En tout cas, n’aurait dû rien à voir. À nos jeunes, on leur dit, n’ayez aucune conviction, n’ayez aucune idéologie, ne réfléchissez pas, suivez le pouvoir. Ne le critiquez surtout pas, vous pourriez y perdre bien plus que des plumes. Ne vous accrochez à aucune idéologie, ceci ne vous servira à rien».

Mesdames, Messieurs, relisons ces lignes et disons tout de suite si elles comportent la moindre faute de jugement ou la moindre tendance à l’acharnement ou à l’exagération. Dans un pays peuplé majoritairement de jeunes, les dirigeants ne font rien pour ces jeunes, mais tuent leur présent et leur avenir. L’École publique est tuée et enterrée par les autorités aux Comores.

En plus, il faut que le haineux Mohamed Elamine Soeuf explique au monde entier pour quelle raison, lors de la première kleptocratie du kleptocrate Azali Assoumani Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», il avait officiellement demandé au Maroc et obtenu de lui de ne pas attribuer une bourse d’études aux Comoriens en Troisième Cycle, une mesure qui avait été appliquée à tous les étudiants étrangers, avant que leurs pays respectifs ne dénoncent avec véhémence la stupidité haineuse de l’ignorant haineux de Mitsoudjé. La «Ripoux-blique» de Mitsoudjé n’a jamais versé un centime de bourse aux étudiants comoriens en formation au Maroc et ailleurs dans le monde.

Bardée des diplômes les plus prestigieux, cette jeunesse comorienne rentre aux Comores après des études supérieures très difficiles à l’étranger, parfois dans des pays impossibles et dangereux, faute de mieux. Aux Comores, on jette ces jeunes au chômage, sans le moindre souci d’humanité et de cohérence socioéconomique. Pour la seule année 2016, la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé a licencié 10.000 jeunes Comoriens de la façon la plus barbare, pendant que les rues du village de Mitsoudjé ont été vidées de leurs désœuvrés, chômeurs et «teneurs de murs». Aujourd’hui, les assises de la haine et du mépris servent même de moyen de chantage sur les jeunes. Ne pas y adhérer est considéré comme un casus belli égal à un génocide, un horrible crime contre l’humanité frappé d’imprescriptibilité. En ce moment même, il se passe quelque chose d’absolument horrible.

En effet, «tournante», la jeunesse comorienne est entraînée dans la putréfaction intellectuelle, morale et professionnelle. Elle accepte de jouer le jeu de la «Ripoux-bliquette» de Mitsoudjé par pur opportunisme. Les Comoriens aimant leur pays s’interrogent: comment ces jeunes instruits peuvent croire à «l’émergence verbale et dansante» d’un régime politique anticonstitutionnel gangrené par la corruption et l’incompétence criminelle? La réponse est connue d’avance: c’est de l’opportunisme pur et simple. Maintenant, ces jeunes font allégeance publiquement au dictateur de Mitsoudjé et leurs cérémonies d’allégeance sont financées par le tyran lors de manifestations publiques, pourtant interdites à l’opposition.

L’autre jour, une délégation des initiateurs de ce mouvement de jeunes corrompus avait été reçue par le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri. À la tête de cette délégation, il y avait un jeune d’Itsandra Mdjini répondant au nom d’Abdallah Mohamed Hassan. C’est un jeune avocat parmi les derniers admis au Barreau de Moroni. Il a même milité dans le Parti de l’Entente comorienne (PEC) de Maître Fahmi Saïd Ibrahim, puis est rentré dans le Parti Blanc d’usurpation de Djaffar Ahmed Saïd Hassani (Au secours! Au secours!) et de son frère Bahassane Blablas. Il dit à qui veut l’entendre, qu’il veut devenir riche le plus rapidement possible. Il est l’exemple type de la partie corrompue de la jeunesse. Il se trouve parmi les responsables d’un mouvement de mendicité portant le nom évocateur de «SINDEKINA».

On y retrouve même des transfuges de la Jeunesse Mamadou, gagnés par le «réalisme prospectif». Voir dans cette mascarade qui a eu lieu au Foyer des Femmes de Moroni ce jeune de Mohéli qui a milité dans la Jeunesse Mamadou fait très mal à l’estomac. Où vont ces jeunes Comoriens tournant comme des derviches tourneurs, et suivant la direction du soleil comme le tournesol? Ce n’est pas bon pour le pays. Où est la réalité? Elle est dans la dignité, ou plutôt dans le manque de dignité.

Qui est ce Comorien vivant aux Comores ou à l’étranger qui n’a pas ses problèmes, mais est-ce parce qu’on a des problèmes qu’on doit se dépouiller de toute forme de dignité et d’honneur? En vérité, il s’agit d’une question de personnalité. Le manant Saïd Larifou peut vivre de son métier d’avocat s’il s’interdisait ses extravagances dépensières et lubies dispendieuses, celles qui ont conduit à la faillite de son cabinet d’avocat à la Réunion. Ce garçon ne meurt pas de faim, mais a choisi de vivre dans la mendicité. Donc, l’argument de la pauvreté ne peut pas tout expliquer. Il est des êtres humains qui ont tout simplement décidé de vivre dans l’indignité et dans le déshonneur. Le manant Saïd Larifou est de ceux-là. Même s’il gagnait des milliards de francs comoriens par mois, il ne pourrait jamais s’empêcher de vivre en reptile, en rampant comme un serpent.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 11 décembre 2017.


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