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Les archives: Interview de Hachim Saïd-Hassane

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«Vous savez que je porte un nom qui n’est ni local, ni régional, mais national»

Hachim Saïd Hassane Ben Saïd Hachim Ben Sultan Mouigni Mkou, à cœur ouvert

Une interview exclusive du Président de la Fondation des Comores (Archives)

www.lemohelien.com: En votre qualité de Responsable de la Mobilisation et des Alliances politiques au sein du Parti ADD Zam-Zam, vous vous apprêtez à rentrer aux Comores à la fin avril 2014, après avoir passé 6 mois à sillonner la France. Pensez-vous pouvoir dresser un bilan de vos activités au cours de ces 6 mois d’activités partisanes en France?

Hachim Saïd Hassane: Je rentre aux Comores très satisfait de ma tournée en France. Mes amis et moi avons accompli un excellent travail de sensibilisation et de mobilisation, d’abord auprès des Mbadjiniens et d’autres Comoriens, ensuite, nous sommes arrivés à mettre en place six Comités de Soutien (Dunkerque, Nantes, Paris, Lyon, Marseille et Nice) à la candidature d’Idi Nadhoim, avec à leur tête des personnalités régionales, à l’exemple du grand notable Madi Saïd de Ntsaouéni, désigné comme Président du Comité de Paris. Telle est la mission qui m’avait été confiée par Idi Nadhoim, et je tiens ici à rendre hommage aux femmes et aux hommes qui n’ont ménagé aucun effort pour m’assister dans cette tâche, à savoir: implanter le Parti ADD Zam-Zam en France et réveiller les consciences.

www.lemohelien.com: Tout ceci arrive à un moment où se posent de nombreuses questions sur l’éventualité d’une candidature unique dans le Mbadjini, votre dada. S’agit-il d’une réalité ou d’un mythe?

Hachim Saïd Hassane: C’est une réalité. Pourquoi? Parce que les Mbadjiniens, au cours d’une grande réunion publique qui a eu lieu à Foumbouni, ont placé les Foumbouniens devant leurs responsabilités, en déclarant: «Mbadjini n’a pas de candidat. Nous attendons de vous ce que nous sommes en droit d’attendre». Le message a été reçu 5 sur 5. Permettez-moi de revenir en arrière un tout petit peu pour vous apprendre que le feu de la division qui couve dans tout le Mbadjini n’a pas été allumé par un Mbadjinien, mais bien par un élément extérieur. Lorsqu’en novembre 1978, le Mbadjini (4 sous-régions: Pimba, Domba, Itsahidi et Ngouengué, en plus de 45 villes et villages, de Makorani jusqu’à Pidjani) a été solidaire comme les 5 doigts de la main, il avait réussi l’exploit de faire élire dès le premier tour M. Saïd Hassane Saïd Hachim Gouverneur de la Grande-Comore. Certains esprits malveillants avaient donc compris que si on laissait le Mbadjini dans sa symbiose de solidarité et d’entraide, notre pays serait toujours entre les mains des Mbadjiniens. Il fallait tout faire pour faire du Mbadjini une région divisée, déchirée, émiettée et compartimentée comme un chapelet. Comment faire? On faisait comprendre aux Mbadjiniens que les Foumbouniens les détestaient et les méprisaient, et vice-versa. En un mot, c’est un travail satanique. Et aux disciples de Satan, le Mbadjini déclare ceci: «Kanga harambuoi gora». Sortis des griffes de Satan, conscients des enjeux et décidés à ne pas décevoir les espoirs de toute une région, Saïd Larifou et Idi Nadhoim, intelligents qu’ils sont, sauront naturellement trouver un modus vivendi, assorti d’un modus operandi.

www.lemohelien.com: Pourquoi ai-je l’impression que quand vous parlez d’un candidat unique à Foumbouni et dans le Mbadjini, vous ne pensez qu’à votre oncle Idi Nadhoim?

Hachim Saïd Hassane: Naturellement, je pense à Idi Nadhoim car il est bon. Il est le meilleur. Il dispose de tous les atouts pour réussir.

www.lemohelien.com: Vous êtes responsable de vos paroles, parce que justement, les gens disent ouvertement que votre candidat n’a rien fait de bien pour Foumbouni, pour le Mbadjini et pour les Comores. Et, il y a la destruction du Galawa Beach, qui le poursuit partout.

Hachim Saïd Hassane: Par pudeur, je tairai les noms des frères et sœurs de Foumbouni et du Mbadjini qu’Idi Nadhoim a nommé à d’importants postes de responsabilité, et d’autres qui étaient menacés de limogeage qu’Idi Nadhoim a fait maintenir à leurs postes de direction, afin qu’ils aident au décollage économique et social de tout le Mbadjini. Idi Nadhoim n’était pas le Vice-président de Foumbouni et du Mbadjini, mais des Comores. Il ne pouvait en aucun cas être au four et au moulin. Parlons, si vous le voulez bien, du pays et de ce qu’il a fait et accompli, car je ne suis pas seulement chargé de la mobilisation et des alliances, mais aussi de véhiculer la bonne parole et donc de défendre l’image du soldat Idi Nadhoim:

  • La «citoyenneté économique», aujourd’hui pervertie par Abou Achirafi Ali Bacar et qui permet depuis maintenant trois ans le paiement régulier des fonctionnaires, c’est lui.
  • Les 17 milliards de prêts pour EXIMBANK pour avoir de l’énergie en permanence et du fioul lourd, c’est lui.
  • L’usine de pêche, avec à la clé plus de 1.000 emplois, c’est lui.
  • L’exploitation prochaine, Incha-Allah, du pétrole et du gaz, c’est lui.
  • L’arrivée de nouvelles banques dans le pays, c’est lui.
  • L’arrivée de soldats tanzaniens et soudanais sous couvert de l’Union africaine pour libérer Anjouan, c’est encore lui.

Arrêtons-nous là et parlons de la générosité d’Idi Nadhoim à l’endroit de ses frères comoriens qu’il a aidés à devenir des personnalités nationales de premier plan:

  • Mouigni Baraka comme Gouverneur, c’est lui.
  • Djaé Ahamada Chanfi comme ministre, c’est lui.
  • Mohamed Ali Soilihi dit «Mamadou» comme ministre, c’est lui.
  • Ahmed Abdou Simba (paix à son âme) comme ministre, c’est lui.
  • Chadhouliati Abdou Chakour comme Commissaire à l’Environnement, c’est lui.
  • Abdillah Yahaya comme Député, c’est lui.
  • Andhum Mistoihi comme Conseiller de l’île, c’est lui.
  • Mohamed Daoud dit «Kiki» comme Directeur général des Douanes, c’est lui.
  • Hadji Mmadi Ali comme Directeur général de l’Aéroport de Hahaya, c’est lui.
  • Ahmed Abdallah Salim comme Directeur général de la Société des Hydrocarbures, c’est lui.
  • Houssen Hassan Ibrahim dit «Jeannot», comme Trésorier payeur général, c’est lui.

La liste est longue et je dispose d’une liste d’une cinquantaine de personnalités et ce sont des frères et des sœurs aidés personnellement par Idi Nadhoim. Dans un autre cas, il les a aidés financièrement pour terminer un mariage, achever une construction, se défaire d’une dette ou se refaire une santé financière. Je mets donc au défi quiconque de soutenir le contraire. S’il y a sur la terre comorienne un homme bon, généreux au grand cœur comme ça, Idi Nadhoim en est un. Et puis cerise sur le gâteau, Idi Nadhoim a sauvé la tête du Général Salimou Mohamed Amiri en refusant la tenue d’un procès qui se serait traduit par la condamnation et l’exécution du Général. Il avait expliqué à ses frères anjouanais et mohéliens du gouvernement que pour se rendre chez eux, ils prennent l’avion, alors que lui-même prend une voiture pour se rendre à Foumbouni, en traversant Dzahadjou-Hambou, chez le Général.

www.lemohelien.com: Le Général Salimou Mohamed Amiri n’avait pas besoin d’Idi Nadhoim pour le défendre puisqu’il était innocent. Il a été innocenté par la Justice alors qu’Idi Nadhoim n’était même plus Vice-président. Vous donnez des détails qui seront difficiles à vérifier et des noms de personnes qui ne vous pardonneront pas d’avoir été citées. En tout cas, il ne faut pas se vanter de la «citoyenneté économique», qui est un crime. Pour le gaz, le pétrole, l’électricité et l’usine de pêche, rien n’est encore fait et gagné.

Hachim Saïd Hassane: Le Vice-président Idi Nadhoim a été sur tous les fronts et a agi en son âme et conscience, en bon père de famille.

www.lemohelien.com: Entre nous, qu’est-ce que le Vice-président Idi Nadhoim a fait pour vous, personnellement?

Hachim Saïd Hassane: Rien! Posez la question aux Foumbouniens ou à lui-même. Mais, je me souviens d’une chose: en 1989, quand j’ai eu mon Baccalauréat, c’est lui qui m’a payé mon billet pour aller étudier à l’étranger. Pour ça, je luis suis éternellement reconnaissant.

www.lemohelien.com: Du fait que votre candidat Idi Nadhoim n’aura pas le soutien du Président Ikililou Dhoinine, qu’on dit hésiter entre le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et l’ancien Président Azali Assoumani, n’est-ce pas pour vous un handicap, étant entendu qu’Ikililou Dhoinine et Idi Nadhoim étaient Vice-présidents dans le même gouvernement?

Hachim Saïd Hassane: Mais, enfin, ARM, qu’est-ce qui vous fait croire qu’Ikililou Dhoinine soutiendra l’une de ces trois personnalités? Vous savez que malgré ce que les gens pensent, disent et écrivent sur Ikililou Dhoinine, le gars n’est pas con. Idi Nadhoim et Ikililou Dhoinine ont été Vice-présidents ensemble pendant 5 ans, ont participé à tous les conseils de ministres. Alors que tout le monde était terrorisé par la présence magnétique d’Ahmed Sambi, Idi Nadhoim était le seul qui, avec maîtrise, intelligence et esprit de responsabilité, pouvait le fixer dans les yeux et lui dire: «Non, Monsieur le Président. Pour tel dossier, je ne suis pas d’accord. Pour telle personne, je suis favorable, mais…». Et Ikililou Dhoinine était témoin de tous ces échanges et scènes électriques. Donc, l’actuel Président sait pertinemment qu’avec un Mbadjinien à la tête de l’État en 2016-2021, en l’occurrence Idi Nadhoim, les intérêts de Mohéli et des Mohéliens seront bien défendus à l’intérieur de l’Union des Comores. Autrement, les habitants de l’île de Djoumbé Fatima souffriraient le martyr. Et puis, Ikililou Dhoinine, tout comme tout bon Mohélien, n’a pas la mémoire courte. Il n’a pas oublié les déclarations des Comoriens après la tentative de coup d’État contre son régime politique, qui appelaient les Mbadjiniens sans aucune forme d’ironie à aller sauver leurs frères Mohéliens. Après tout, ils ont raison. Car, comme le veut le proverbe comorien, «le voyageur de Mohéli est attendu à Chindini», dans le Mbadjini.

www.lemohelien.com: Donc, dans vos rangs, vous ne serez pas fâchés d’un soutien d’Ikililou Dhoinine à Idi Nadhoim?

Hachim Saïd Hassane: Nous disposons de tous les moyens pour mener une campagne électorale propre et dynamique, mais nous sommes aussi pour un large rassemblement.

www.lemohelien.com: Justement, sur le thème du «large rassemblement», il se murmure qu’un groupe de candidats à la candidature a déjà entamé des négociations secrètes avec Idi Nadhoim pour une alliance électorale avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2016. Quelle crédibilité faut-il accorder à ces chuchotements?

Hachim Saïd Hassane: Ce que je peux affirmer, c’est que toutes les personnalités engagées dans ces négociations sont des frères pour Idi Nadhoim: Youssouf Saïd Soilihi, Mohamed Abdouloihabi, le Général Salimou Mohamed Amiri, Houmed Msaïdié… Le cas de Mohamed Abdouloihabi est encore plus parlant, compte tenu des relations et alliances familiales. Donc, c’est dans le domaine du probable. En cette année 2014, tous les yeux et oreilles sont rivés sur le Mbadjini dans l’attente d’une déclaration de candidature unique. Une fois le choix entériné, vous verrez que la candidature du Vice-président Idi Nadhoim aura un effet d’entraînement. On entendra en ce moment-là tout le monde reprendre en chœur la parole prononcée en son temps, il y a 36 ans, par Saïd Hassan Saïd Hachim, Place Badjanani, à Moroni: «Yé Mfoulé hohoi».

Propos recueillis par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 23 avril 2014.

© www.lemohelien.com – Mercredi 1er juillet 2015.


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