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Mouigni Baraka est vivant et fait l’unanimité contre lui

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Mouigni Baraka est vivant et fait l’unanimité contre lui

Même effacé, il suscite un flot de critiques acerbes mais méritées

Par ARM

     Le pauvre chéri! Il est encore vivant et suscite une flopée de critiques, qu’il n’a pas volées. Seules ces critiques permettent de savoir qu’il est toujours vivant et qu’il ne s’est pas ôté de sa tête sa folle idée de devenir le Président des Comores, puisqu’on n’a pas besoin de payer pour faire les rêves les plus insensés. Donc, pendant qu’on se demandait si Mouigni Baraka Saïd Soilihi, puisqu’il s’agit bien de lui, était bien de ce monde et s’il était toujours dans ses rêves fantasmagoriques de devenir Président des Comores, on tombe sur un article méchamment et sadiquement intitulé «Mouigni n’est pas à la hauteur des fonctions présidentielles». Point n’est besoin d’être polytechnicien pour savoir que ce n’est gentil, ni charitable.

     Et le contenu de l’article lui-même relève du poison pour l’enfant de Ntsoudjini aux rêves politiques démesurés. En effet, voici ce qui est écrit sur le charmant personnage: «L’ancien gouverneur de la Grande-Comore, arrivé en deuxième position dans la course à la primaire pour les élections présidentielles, a peu de chances pour se hisser à la magistrature suprême. Monsieur Mouigni Baraka Saïd Soilihi, puisque c’est lui dont il est question, n’a pas réussi à saisir la chance que les grand-comoriens lui ont donné, pour effacer la mauvaise image du mauvais garçon qui sévissait à la douane, dont il s’est servi. Élu gouverneur de la Grande-Comore, le Tibétain comme on le surnomme affectueusement, n’a jamais su mesurer l’importance, ni le poids lié à la charge de ses hautes fonctions, préférant continuer à jouer dans la basse-cour avec les basses manœuvres. Personne n’a oublié les divisions nées de la mise en place des fameuses délégations spéciales en attendant les élections municipales dans les 28 communes de la Grande-Comore, période pendant laquelle certains Maires étaient installés manu militari.

     Cet épisode a laissé des séquelles dans beaucoup de villages qui entretenaient jusqu’alors des relations de bon voisinage, mais par la maladresse d’un seul homme, ces localités se regardent aujourd’hui en chiens de faïence. À cela s’ajoute une gestion piteuse de la Grande-Grande dont il avait la charge, se contentant de dire à qui veut l’entendre que l’important pour lui est que le pouvoir insulaire et le gouvernement central restent en bons termes. Les Comoriens ne sont pas dupes au point de confier la destinée de leur pays à quelqu’un qui n’a pas de bilan pendant les 5 ans passés à la tête de l’Ile mère et qui n’a, ni l’étoffe, ni l’expertise requises pour aborder les enjeux auxquels notre pays fait face et qui n’est pas à même de proposer des solutions pertinentes.

     L’heure est grave, très grave et appelle à l’action, car la situation dans laquelle se trouve notre pays nécessite la conjugaison des efforts de tous ses enfants pour qu’ensemble on amorce, enfin, le développement. Toutes les bonnes volontés et les belles initiatives d’où qu’elles viennent doivent être soutenues dans la mesure où l’intérêt général doit prévaloir sur l’intérêt particulier. Oui, le défi à relever pour l’Union des Comores est de taille, et on ne peut pas se permettre le luxe de jouer avec son avenir et celui des générations à venir».

     On aurait pu se contenter de cet article et dire que des grincheux et des aigris en veulent au frère Mouigni Baraka Saïd Soilihi par pure jalousie. Or, il n’en est rien. En effet, voilà que même les crypto-sambistes, avec qui il cherche à s’allier pour tenter de sauver sa peau, lui ont sorti un article pamphlétaire aux relents d’acide sulfurique et de kérosène. La chose est joliment mais très dangereusement intitulé «Mouigni Baraka Saïd Soilihi ou le rêve brisé d’une République douanière». On y lit les extravagances qui suivent: «Jusqu’ici tout lui allait. Mouigni Baraka Saïd Soilihi, jeune lycéen, rêvait de devenir riche. Son bac en poche, il part pour le Sénégal où ses deux ans d’études à l’École nationale des Douanes lui semblaient insuffisants pour devenir le grand douanier qu’il voulait être. Car le métier de douanier sous nos cocotiers est un métier qui apporte la tune. Du moins pour certains douaniers qui n’ont aucun respect pour le bien public, qui confondent les deniers publics à leurs biens propres.

     Et le jeune homme d’alors de se rendre en Côte d’Ivoire pour faire deux autres années d’études en douanes. Le voilà prêt pour devenir ce qu’il voulait être: douanier. De retour au bercail, il se met au travail. L’argent commence à s’amasser et, avec lui, naît l’ambition de parvenir au sommet, là où il suffit de se courber pour ramasser l’oseille. Avec une équipe parmi ses collègues, il décide de devenir Gouverneur de la Grande-Comore. Les collègues, camarades, amis et frères tendent leurs épaules, il monte dessus et se hisse au palais de Mrodjou (palais du Gouverneur) avant de les congédier les uns après les autres pour ne s’entourer que de ses seuls proches (membres de la famille). Népotisme, quand tu me tiens.

     Du palais de Mrodjou, avec cette vue splendide sur celui de Beït-Salam, le rêve devient encore plus grand et l’ambition démesurée. “Je dois devenir président”, se serait-il dit souvent chaque fois qu’il promenait son regard sur l’horizon avant de le poser sur le palais de Beït-Salam avec insistance et une envie folle de s’y retrouver comme par magie.

     Mouigni Baraka n’a pas manqué de gens plus ambitieux que lui et attirés par l’appât du gain pour l’encourager vers cette aventure. Le premier cercle (tonton et épouse) a béni l’idée, le second cercle, en fit autant. Et Mouigni Baraka de se lancer dans l’aventure. Aujourd’hui, il doit se mordre les doigts. Personne ne veut d’alliance avec lui. Mohamed Ali Saïd à Mohéli et Moussa Toyb à Anjouan, deux soutiens sur lesquels il comptait beaucoup semblent s’éloigner de lui. Les proches, face à la dérive, commencent à se rendre à l’évidence: pourquoi n’avoir pas tenté de se maintenir à Mrodjou? Pourquoi cette folie de briguer la Présidence? Pour la perdition. Tout simplement. Certains des cadres qui entouraient le Gouverneur Mouigni Baraka Saïd Soilihi commencent à se poser du genre des questions du genre pourquoi pas candidat à sa propre succession? Et de se répondre ainsi: “Nous avons eu les yeux longs”.

     Dans tous les cas, face à ce naufrage annoncé, Mouigni Baraka n’entend pas rendre le tablier. Selon son entourage, il aurait décidé de se battre pied à pied contre ses deux adversaires jusqu’à la lutte finale contrairement aux conseils de ses lieutenants, qui voudraient baisser les armes et négocier. “Ngedjo hufa Sankulé”, semblerait-il leur dire, reconnaissant tout de même que la République douanière, proche de la République bananière qu’il voulait promouvoir est vouée à l’échec. D’après les sages, il paraît que le jour où Dieu a voulu anéantir la fourmi, il lui a fait pousser des ailes. Rassurez-moi, dites-moi que Mouigni Baraka n’en a pas, ces ailes de la perdition».

     Le pauvre chéri! Recevoir autant de critiques au même moment, ce n’est jamais bon signe à quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle. Mouigni Baraka Saïd Soilihi a été l’homme aux folles ambitions, et il s’était trouvé dans son entourage un Djaé Ahamada Chanfi pour tenter de le raisonner, mais le charmant garçon avait réagi en âne rouge: avec entêtement. Il n’a voulu écouter personne de sensé et de raisonnable. Avant, il voulait juste devenir le colistier de Mohamed Ali Soilihi en 2016. Mais, son entourage l’a enfoncé la tête dans l’herbe, en le tuant politiquement. Maître Ibrahim Ali Mzimba, son colistier à la Grande-Comore, souhaite son succès pour lui-même et c’est de bonne guerre, mais ne meurt pas de respect et de considération pour lui. C’est dire… Cependant, les gens se trompent à son sujet: il sait qu’il est bel et bien foutu, mais n’a pas le courage de se désister, de peur de se faire traiter de «dégonflé» et de «ramolli». En tout cas, il a perdu une belle occasion de se montrer raisonnable et humble. «L’humilité précède la gloire, et l’orgueil la chute»: c’est dans la Bible. Et on sait ce qui est advenu de tous les orgueilleux engagés dans l’élection présidentielle de 2016 aux Comores.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 19 mars 2016.


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