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«Sexus politicus», ou cric-crac, sexualité et homosexualité

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Le sexe, étoile polaire d’une classe politique dévergondée et libidineuse

Par ARM

      La Comorienne est vertueuse et pieuse. Le Comorien est vertueux et pieux. Donc, tout va bien aux Comores, côté morale. Il n’est donc pas nécessaire, pour le politologue et pour le sociologue de la politique, de se livrer à des investigations sur la relation coupable entre sexe et politique aux Comores, comme cela a été fait en France par Christophe Deloire et Christophe Dubois: Sexus politicus, Albin Michel, Paris, 2006 (380 p.). Aux Comores, celui qui se livrerait à une telle étude prendrait le risque de s’exposer à la vindicte d’une classe politique dépravée, et finir en prison sans même un mauvais procès. La société comorienne elle-même n’accepterait pas qu’on parle publiquement de la sexualité «publique» de ses dirigeants, alors que dans les discussions privées, le sujet est récurrent. Tout se sait, tout se dit pourtant aux Comores, mais sous le manteau. D’ailleurs, pourquoi ne le serait-il pas quand on sait que telle personnalité, masculine ou féminine, doit plus sa carrière à son horizontalité dans les canapés de bureaux le soir qu’à sa compétence, une compétence inexistante? Si l’épouse de tel chef de l’État avait tout fait pour obtenir la tête d’un rival ou d’une rivale, c’est que le malaise est profond et qu’on ne saurait jeter un voile pudique sur lui. Et il y a cette affaire malheureuse dans laquelle la femme du Président des Comores devait supporter le fait absolument malheureux dans lequel son chéri était en même temps l’amant de l’un de ses collaborateurs et de la chère épouse de ce collaborateur homosexuel comme un phoque. L’épouse du collaborateur amant du Président et cocufié par le même Président se comportait au Palais présidentiel en véritable Première Dame bis, et la chère femme légitime doublement trompée par les deux membres du même couple vivait cela avec une certaine philosophie. Elle connaît son homme et accepte de lui certaines choses…

      «Le mariage pour tous aux Comores», sur les traces du débat qui avait divisé la société française en 2013, alors que le mariage homosexuel officiel n’existe pas encore? Voilà une question que personne ne soulèvera aux Comores. Or, les autorités qui ont été promues pour cause de sexualité et homosexualité aux Comores sont légion. Et connues. Et même si personne n’ose évoquer en public pareille «infamie», ce n’est pas pour autant qu’on pourra dire que la piété et la vertu chères aux Comoriens concernent toutes les autorités. Et là, nous ne parlons même pas de la débauche sexuelle des dirigeants qui, soit sont dragués par ceux qui les jugent «beaux et séduisants» dès qu’ils exercent une parcelle de pouvoir, soit ceux qui se font payer sur la bête, nommant à des postes de très haute responsabilité tels nullissimes et tels nullards qui font commerce de leur corps. La promotion-canapé a conduit les Comores à la ruine. On connaît la douloureuse et pathétique parenthèse au cours de laquelle les deux premières autorités des Comores étaient les deux membres du même couple homosexuel. Dans aucun autre pays du monde, on n’a assisté à une débauche sexuelle d’une telle envergure étatique. Un Président de la République qui fait nommer son partenaire homosexuel numéro 2 du régime politique en place, voilà qui ne manque ni d’originalité, ni de piment, ni de sel. Les faits sont absolument réels, de notoriété publique, et rares sont les Comoriens qui les ignorent. Les Comoriens reconnaissent les coupables et rient sous cape quand ils voient «le mâle» du couple s’époumoner dans les mosquées pour prêcher la vertu et parler d’un Dieu qui se passerait bien d’un prêcheur aussi débauché, lubrique et libidineux.

      Quand une autorité comorienne dit «se sacrifier» pour le pays au point de rester au bureau au-delà de 18 heures, cela signifie qu’elle se livre à des galipettes et montre sa collection de bouteilles d’eau minérale à ses visiteuses du soir. Au-delà du scandale que constituent de tels agissements, force est cependant de reconnaître que le plus grave réside dans la promotion socioprofessionnelle de tels nullissimes pour coucheries «bureautiques». Cette promotion-canapé ne concerne pas des petites secrétaires au sang chaud et à la morale chancelante dont on aime pincer les fesses complaisantes, mais des personnalités des deux sexes très haut placées. Le sexe remplace le capital culturel et l’expérience, au vu et au su de tout le monde. Certains gigolos professionnels acceptent même que leurs «épouses» se livrent à ce sport qui peut amener la «prospérité» au sein du foyer pendant quelques mois, en attendant un changement de régime politique pour reprendre les mêmes cours de «Lycée technique». En même temps, telle «Marie-couche-toi-là» ne sera jamais effarouchée et scandalisée par le fait que son «mari» se fait peloter par un autre homme dans un bureau. L’histoire du ministre qui a brisé la hanche de sa copine sur la table de son bureau, après avoir fait jaser le tout-Moroni, ne fait plus rire car elle est tombée dans la banalité. Le dossier de la sexualité de quelques politiciens en vue, très en vue, est un secret de Polichinelle.

      Et l’Armée nationale de Développement (AND) dans tout ça? Elle n’est pas épargnée par ce fait social. L’AND a ses brebis galeuses, des soldats de petite vertu. Certes, chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps, comme ce Soudanais qui s’est marié à une chèvre, après avoir obtenu de son propriétaire son rachat… Mais, quand on fait de la sexualité et de l’homosexualité des facteurs de promotion socioprofessionnelle, c’est que le pays a touché le fond. Les maquereaux et maquerelles perçoivent leur dîme au passage. À terme, cela devra inciter les autorités comoriennes à lancer un grand débat sur le sujet.

      Cependant, il y a plus cocasse. En août 2014, cet acteur politique comorien vivant en France est en vacances à Moroni. Il en avait gros sur le cœur. Il expose le problème suivant à son petit frère: «Frère, comme tu parles à ces deux politiciens de cette région très proche de Moroni qui étalent leur haine réciproque sur la place publique, pourquoi ne fais tu pas en sorte de provoquer leur réconciliation afin que la région entière puisse respirer un peu? Cette région a besoin de l’union de ces deux enfants, même si l’un et l’autre sont des vauriens professionnels». Le petit frère posa doucement ses lunettes et son chapelet sur la table, soupira profondément et lança: «Parce que tu crois que c’est facile? Ce n’est pas une affaire politique; ces deux politiciens ont la même copine, et pour les réconcilier, il faut être une tantouze, et je ne suis pas une tantouze. C’est uniquement pour cette histoire de bonne femme que ces deux individus s’insultent sur la place publique. Oui, une histoire de fesses tient la République en haleine». Et, ce n’est pas fini puisque l’un des politiciens en question a failli en venir aux mains contre le numéro deux de son parti un certain jour aux abords de l’Hôtel Itsandra. Ah oui? Et pourquoi donc? Parce que l’épouse de l’un des représentants de leur parti en France était en vacances aux Comores et les deux hommes avaient tout fait séparément pour l’attirer vers l’hôtel sous des prétextes fallacieux. Quand elle comprit dans quel piège les deux libidineux voulaient l’entraîner, la femme en question a fui à une vitesse qui, si elle était chronométrée par une organisation professionnelle et homologuée par elle, elle aurait constitué un record du monde. Avec une gloutonnerie jamais vue dans le monde, elle se jeta sur un téléphone, raconta tout à son mari, qui quitta le parti politique en question le même jour.

      N’insistons même pas sur l’Ambassadeur étranger qui avait une relation amoureuse avec la femme d’un ministre comorien. Eh oui, la chose a eu lieu, mais taisons-nous. Oui, faisons tout pour nous taire. Évitons vite ce sujet.

      Il y a même cet acteur politique connu pour son penchant pour l’inceste, choisissant ses proies notamment parmi ses belles-sœurs. Les faits sont absolument connus des Comoriens, qui en ont fait l’un des motifs de vomissement de ce politicien sans vergogne. Et s’il n’y avait pas le Parti Juwa, dont de nombreux ténors sortent tout droit de Sodome et Gomorrhe, et sont très bien connus pour leur incroyable activité homosexuelle… C’est le seul parti au monde ayant l’homosexualité pour point de ralliement. Le nombre d’homosexuels au kilomètre carré au sein du Parti Juwa est le plus élevé au monde, et il faudra bien que cette organisation politique inscrive cette pratique dans ses statuts afin d’officialiser certaines choses. Quand l’homosexualité atteint de telles proportionnalités, elle doit être rendue officielle puisque tout le monde sait. Allons, allons. Allons bon, et soyons sport. Il n’est pas dit que tous les ténors du Parti Juwa sont des homosexuels, mais que le taux d’homosexualité au sein de cette organisation partisane est le plus élevé au monde. Les faits sont de notoriété publique, et dans la société très conservatrice des Comores, il faudra qu’on demande un jour à la population si elle est vraiment prête à confier son destin à une organisation politique ayant de tels penchants sexuels, des penchants homosexuels.

      Parler de ces faits ne signifie aucune tendance homophobe, puisque chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps. Mais, le tabou doit être brisé, même si on sait qu’il sera très difficile, voire impossible de le faire dans une société très conformiste et «pudique» comme celle des Comores. Par contre, si chacun est libre de faire ce qu’il veut de son corps, il lui est interdit tout de même de faire de celui-ci le moyen de gestion des affaires de l’État. Parler d’un tel sujet relève-t-il de l’insolence ou de cette psychose chère au Grand Docteur Sounhadj Attoumane? En tout cas, tôt ou tard, il faudra en parler publiquement, devant le Parti Juwa, et lui demander de s’expliquer afin qu’il inscrive la chose sur ses statuts. Ça finira bien par arriver… Pour autant, le fond du problème est simple et compliqué à la fois, puisqu’il faudra demander aux Comoriens s’ils sont prêts à confier le sort de tout un pays à une formation politique qui a placé l’homosexualité en son centre comme si c’était une chose tout à fait naturelle dans une société musulmane très conservatrice. Il faudrait qu’au cours de la campagne pour l’élection présidentielle de 2016, cette affaire soit traitée publiquement pour que le Comorien puisse s’exprimer afin que demain personne n’ose dire qu’il ne savait pas. En tout état de cause, à partir du moment où on se lance en politique, on devient une personnalité publique, on ne s’appartient plus. S’il n’y avait que quelques homosexuels au sein du Parti Juwa, l’affaire relèverait de la vie privée, mais puisqu’il s’agit d’un phénomène de masses, on est bien dans la sphère publique. Voilà un sujet très intéressant à débattre dans un tribunal étranger à la suite d’une plainte pour diffamation.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 21 juillet 2015.


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7 Comments

  • Djibaba

    juillet 21, 2015 at 7:41

    Cher ARM, je ne suis pas un expert en droit avec tout le respect que je vous dois, je trouve cet article un peu dangereux et mal placé dans le contexte socio-politique des Comores.
    Mais c’est de l’information. Ces affirmations sont vraiment véridiques et réelles?
    Que signifie la photo?
    ————–
    Bonsoir, frère,
    La photo n’a pas de signification particulière.
    Pour les informations, elles sont absolument fondées.
    Cordialement,
    ARM

    Répondre
  • mkolo simba

    juillet 21, 2015 at 2:30

    je voulais dire plutot ” hawara moja” surtout je profite cette occasion pour adresse une resquete à notre frère ARM qu’il serait mieux de pouvoir modifier nos commentaires car si on se trompe il est impossible de changer les fautes qu’on a déjà postulé un commentaire

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  • nadjil

    juillet 21, 2015 at 10:27

    La photo a sa signification bien sure.
    ————-
    Bonjour, frère,
    Croyez-vous? C’est une question d’interprétation et d’exégèse.
    Soyons de bonne foi.
    Cordialement,
    ARM

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  • Mzalbassi

    juillet 22, 2015 at 2:08

    Soyons sérieux! Chacun sera demandé de ce que sa main a écrit et de ce que sa bouche a dit durant toute sa vie! C’est chaud! Maintenant, on déshabille ceux se sont bien habillés hier! Que Dieu nous pardonne!!!
    —————
    Bonjour, frère,
    Aucun nom n’a été cité. Ceux qui sont nus se sont déshabillés eux-mêmes. Moi, je ne fais que dire qu’il y a des gens qui sont nus, sans dire lesquels.
    Cordialement,
    ARM

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  • BOUSRY ASSANE

    juillet 22, 2015 at 9:20

    Monsieur Arm ,je ne vous connais pas mais il ne faut pas généraliser des pratiques qui se font aussi dans d’autres cieux ,les promotions canapés existent meme dans les grands pays dits démocratiques comme La France ,les U S A ou la Gde Bretagne mais en général cela concerne des sexes opposés ,maintenant avec la légalisation de l’homosexualité cela se fait sans doute mais il ne faut pas généraliser .Saches aussi une chose qu’atteindre moralement des individus avec des mensonges peut etre poursuivi pour atteinte à la morale et à la personnalité des individus et passibles de fortes amendes et peines de prison . A mon époque des patrons de sociétés privés faisaient intervenir des filles pour faciliter la signature des contrats juteux mais de là à dire que c’est général non et non surtout dans la sphère politique .
    ————
    Bonsoir, frère,
    Si seulement nous pouvions imiter également ce qui est positif dans les grandes démocraties occidentales! Chaque fois qu’un dirigeant occidental fait des bêtises en matière sexuelle, ça finit sur la place publique.
    Une plainte en diffamation pour un article ne comportant aucun nom? Est-ce possible? Où avez-vous vu des généralisations? Je n’en vois pas sur l’article.
    Cordialement,
    ARM

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  • Abdallah Mzimba

    juillet 23, 2015 at 8:45

    Des vérités qui tuent, vivement la liberté d’expression, ceux qui se sentent indexer qu’ils réagissent ou s’abstient. Telle l’hypocrisie comorien ne, tous ce que ARM relate se sont les discours que les COmoriens discutent à voie basse dans les places publiques. Aujourd’hui ARM à eu le courage de le dire à haute voie et les gens ne se setent pas fière. Si toi Mr X ou Mm Y tu sens qu’il y a un de tes proches qui est visé, ta droit de porter plainte. Mais je ne crois pas qu’il y aura pas aucun personne qui osera porter plainte. Pourquoi? Parce que c’est la vérité.

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