«Servir et non se servir»: Ahmed Sambi, le bon élève
Un slogan de Mobutu Sese Seko pour tyrans tuant leurs pays
Par ARM
En 2006, pour le malheur du peuple comorien, Ahmed Sambi se faisait élire Président de la République des Comores. Il a menti, menti, et encore menti, raconté des salades, raconté des mensonges et fait dans un populisme bon marché. Il a fait dans une démagogie de bas étage. Il a provoqué Dieu. Il a insulté l’intelligence des Comoriens. Il a exploité ignominieusement la crédulité des Comoriens. Il a exploité scandaleusement la misère des Comoriens. Il a exploité honteusement le désespoir dans lequel le «pouvoiriste» futur polygame Azali Assoumani laissait les Comoriens au moment où il quittait le pouvoir le 26 mai 2006 sous les huées, quolibets, malédictions et insultes des Comoriens. Pour raconter ses mensonges et provoquer inutilement Dieu, Ahmed Sambi avait fait un usage surabondant d’un slogan de campagne électorale, et des Comoriens avaient eu le malheur de le prendre au sérieux: «Servir et non se servir». Pendant ses meetings, il grognait, vociférait et hurlait: «Servir!», pendant que les gogos et beaufs devaient crier en chœur «et non se servir!». Or, pendant qu’Ahmed Sambi prenait le chemin de l’enrichissement «supersonique», le peuple comorien prenait la route de l’appauvrissement à Mach 3. En cinq ans, Ahmed Sambi s’est enrichi considérablement, a ruiné les Comores, et les Comores se retrouvèrent rapidement par terre.
Ahmed Sambi ne pouvait réussir parce que son slogan de campagne électorale relève de la pure escroquerie. Plus grave encore, son slogan «Se servir et non se servir» n’est même pas de lui, mais de l’un des dictateurs les plus malfaisants d’Afrique et du monde, le tyran qui avait été qualifié en 1983 par l’universitaire états-unien Guy Cran de «plus grand voleur dans les annales du crime». Ce dictateur n’est autre que Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, «Le Guerrier qui va de victoire en victoire et qui laisse le feu derrière lui», le tyran qui tua définitivement son pays, l’ancien Zaïre, aujourd’hui République «démocratique» du Congo. N’importe qui peut se rendre compte que l’ancien tyran comorien Ahmed Sambi a copié le slogan chez Mobutu Sese Seko en lisant un livre publié par le regretté René Dumont en 1991, soit 15 ans avant les divagations criminelles d’Ahmed Sambi: «Mobutu ne cesse de répéter: “Servir et non se servir”»: René Dumont avec Charlotte Paquet: Démocratie pour l’Afrique. La longue marche de l’Afrique Noire vers la liberté, Éditions du Seuil, Collection «Points actuels», Paris, 1991, p. 220. Ahmed Sambi a imité le slogan et n’a rien inventé…
Soyons sport. Comment un dictateur expert en rien – on attend toujours d’Ahmed Sambi qu’il traduise, explique ou interprète son premier verset coranique – qui imite un autre dictateur peut-il réussir à développer son pays alors que son modèle n’a réussi qu’à provoquer le naufrage du sien propre? En faisant de Mobutu Sese Seko son modèle, Ahmed Sambi ne pouvait qu’échouer lamentablement. Le regretté Tibor Mende qualifiait le développement de «modèle inimitable». Or, si le développement est «le modèle inimitable», le sous-développement est parfaitement l’anti-modèle imitable. Quand on voit la scène politique comorienne envahie par des ignorants comme Ahmed Sambi, le «pouvoiriste» Azali Assoumani et leurs pique-assiettes, on n’a qu’une seule envie: demander une prière nationale et internationale au Stade Ajao pour solliciter Dieu afin qu’il déploie Lui-même une stratégie céleste de sauvetage des Comores puisque les hommes sont dépassés.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 8 septembre 2016.
One Comment
mdjassiri
septembre 8, 2016 at 8:44Les Comoriens n’ont pas compris le sens du slogan “Servir et non se servir”. Naïfs qu’ils sont, ils croyaient que Sambi allait servir les Comores et non se servir. Ce slogan signifie que le peuple comorien ne doit pas se servir mais qu’il doit plutôt servir autrui, c’est à dire un AUTRE PEUPLE. Il s’agissait de servir l’Iran en répandant le chiisme aux Comores. Cette terrible méprise me fait penser aux Français qui ont cru comprendre le Général de Gaulle lorsqu’il a déclaré : “Je vous ai compris”