Saïd Ali Chayhane: baby-sitter, chaouch, chaouchicratie
Après les chefs, les chaouchs, eux aussi, sèment le mensonge
Par ARM
Les Comoriens ne le savent pas. Pourtant, c’est la réalité: la fonction officielle de Saïd Ali Chayhane est baby-sitter. C’est en tant que baby-sitter qu’il avait été nommé illégalement Directeur des Douanes. C’est également en tant que baby-sitter qu’il avait été nommé pour la forme Directeur de campagne de son chef, le «concubinocrate» Azali Assoumani, alors que les vraies choses se passaient à Mitsoudjé, loin de lui. C’est également en tant que baby-sitter qu’il est nommé ministre des Finances alors qu’il n’a aucune expertise en la matière. Quand on est prudent, on chouchoute son baby-sitter et son chaouch parce qu’ils peuvent être nocifs et causer des dégâts énormes quand ils se mettent des idées farfelues en tête. Saïd Ali Chayhane est un baby-sitter et un chaouch, mais le propre de certains chaouchs est d’avoir des chaouchs à leurs bottes pour faire le beau devant eux. Ce Professeur d’Économie disait à ses étudiants, dont 7 venaient des Comores: «Vous savez, l’ascenseur social est en panne depuis très longtemps. Un balayeur de rues restera un balayeur de rues. Après 35 ans de bons et loyaux services, on l’appellera et on lui dira: “Durant ces 35 dernières années, tu as prouvé tes capacités professionnelles. Tu es un brave homme. Cela étant, les autorités ont décidé de te nommer chef des balayeurs des rues de ton quartier”».
Saïd Ali Chayhane a donc fini par avoir son titre de chef des balayeurs des rues de son quartier. Et là, tout de suite, il se mit à faire du zèle. Dans un climat de désorganisation totale de l’économie et des finances publiques comoriennes et alors que tous les voyants sont au rouge, dans l’incapacité des Comores d’honorer la moindre demande sociale et économique, il arriva à «la conclusion» selon laquelle les Comores sont incapables de financer des dépenses étatiques annuelles de 29 milliards de franc comoriens mais peuvent investir au même moment 211 milliards de francs. Il fallait le dire. Rapidement, le mensonge devint, après les injures des ministres, la deuxième mamelle du «gouvernement». Et comme «aux festivités de la merde, ce sont les pets qui dansent» (proverbe mohélien), le chaouch Saïd Ali Chayhane s’entoura d’autres chaouchs. Les chaouchs du chaouch et baby-sitter Saïd Ali Chayhane ont bien appris la leçon de leur maître: il faut mentir et il ne faut pas hésiter à recourir aux mensonges, même les plus insensés.
Et, dans cette longue chaîne de menteurs et de mythomanes, un garçon prouve qu’il a bien appris ses leçons: El-Anziz Ben Ahmed (Photo), le Directeur du Cabinet du chaouch et baby-sitter Saïd Ali Chayhane. Dans une interview abortive et insipide accordée à Al-Watwan dit Al-Wawa («Celui qui pique, gratte ou démange») la feuille de chou du gouvernement, il a débité les pires mensonges: «D’une part, on dit que nous sommes soumis à des contraintes et que l’État ne doit pas recruter. Et d’autre part, on nous dit que l’État ne peut pas recruter des fonctionnaires, mais nous allons recruter des contractuels. Sauf que dans la pratique, un contractuel coûte cher qu’un fonctionnaire. Approchez-vous des services du budget, ils vous expliqueront. Pourquoi alors continuer à mentir à ces jeunes qu’ils ne peuvent pas devenir fonctionnaires, mais qu’ils peuvent rester éternellement contractuels? La philosophie des nouvelles autorités est de créer des emplois durables. Les administrations sont saturées et pour leur viabilité, il nous faut les restructurer. Et en le faisant, nous permettrons aux administrations et aux entreprises de devenir plus performantes. Il y aura alors des créations d’emplois réels et stables et donc durables. Azali est arrivé au pouvoir avec un slogan: un jeune, un emploi, mais pas un faux emploi».
À d’autres! À d’autres! Depuis quand «un contractuel coûte cher qu’un fonctionnaire»? Pourquoi alors les personnes morales publiques ont recours à des contractuels? Où sont les «emplois durables» créés depuis le 26 mai 2016? Où sont ces «emplois réels et stables et donc durables»? Qu’est-ce qui a été fait pour «restructurer» les administrations? Où, aux Comores, a-t-il vu les «administrations et entreprises devenir plus performantes»? Donc, pour El-Anziz Ben Ahmed, «Azali est arrivé au pouvoir avec un slogan: un jeune, un emploi, mais pas un faux emploi»? Que fait-il de la fraude organisée par les Mohéliens de Beït-Salam? Et où a-t-il fait cette belle trouvaille digne du Prix Nobel d’Économie? Et comment ça se fait qu’au lieu du «slogan: un jeune, un emploi», on se retrouve avec la pratique d’«un jeune, un chômeur», comme cela est constaté à la suite du licenciement massif de plus de 3.000 jeunes Comoriens au lendemain du 26 mai 2016, le pâtissier de Beït-Salam jurant à Paris qu’il en était fier et qu’il allait en licencier d’autres?
Et comme s’il n’avait pas assez menti, El-Anziz Ben Ahmed appuya de nouveau sur le turbo des mensonges: «Je vous fais savoir que nous sommes passés de 11 milliards de recettes sur la période de janvier à mai 2016 à un peu plus de 20 milliards au deuxième semestre, soit depuis les sept mois que le président est arrivé au pouvoir. Un travail énorme a été fait à ce niveau-là. Et je suis convaincu que certains diront que nous sommes arrivés au pouvoir pendant la période où les recettes sont les plus élevées. Je les invite alors à revenir sur la même période en 2014 et 2015 et à observer la situation. Ils feront l’analyse comparative de la situation et constateront que les résultats réalisés durant le deuxième semestre de 2016 ne sont aucunement comparables à la même période des deux dernières années. Nous nous fondons sur la même dynamique et comptons maintenir le même rythme de travail à tous les niveaux pour atteindre l’objectif de 81 milliards en recettes intérieures. Nous comptons aussi sur la relance du secteur de l’énergie. Vous savez quels sont les efforts que le gouvernement a engagés dans ce secteur là pour le relancer. Plus de six milliards de nos francs ont été investis afin de nous permettre d’avoir un secteur énergétique performant. Si cela aboutit, les activités économiques augmenteront d’une façon conséquente. Autre point saillant sur lequel nous nous appuyons pour atteindre cet objectif, c’est la restructuration de nos administrations. Le travail a commencé, les secrétaires et Directeurs généraux font un travail de fond de restructuration. Il y aura forcément des grincements de dents, mais on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs».
Un fieffé menteur, ce garçon. Où sont les 20 milliards de francs du deuxième semestre 2016? En tout cas, personne ne les a vus. Pourquoi parle-t-il de «81 milliards en recettes intérieures» alors que ses chefs tablent sur des investissements de 211 milliards de francs, suggérant qu’ils ont monté une fumisterie immonde dont ils veulent financer 130 milliards de francs à partir d’une aide internationale qu’ils n’ont pas encore vue? Ah bon? Après avoir offert 6 milliards de francs au bétonnier Salama Blablas et d’autres milliards de francs à Jean-Marc Heintz pour des groupes électrogènes qu’aucun Comorien n’a vus, pourquoi continuer à tourner le couteau dans la plaie des Comoriens? «Restructuration» par-ci, «restructuration» par-là, mais elle est où cette «restructuration»? Quant aux «omelettes», ce sont les Comoriens eux-mêmes qui sont devenus les œufs que l’usurpateur de Beït-Salam casse chaque jour.
Donc le ramage d’El-Anziz Ben Ahmed est un long tissu de mensonges éhontés. C’est très honteux. Un homme bien éduqué ne tient pas de tels mensonges en public. Il est vrai que mendicité rime rarement avec dignité et personnalité, mais tout de même…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 23 janvier 2017.