Ramage et verbiage, des mots et des maux

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Le «Rassemblement des Patriotes» parle trop, mais pour dire quoi?

Par ARM

   Bon, avant de dire, «il nous raconte encore des histoires sans fondements réels», sachez qu’il s’agit d’une histoire vraie. Elle a eu lieu à Rabat, au Maroc. Cette fille expliquait à son père, très grigou, qu’elle avait du mal à admettre un fiancé muet, incapable d’articuler le moindre mot. «Que vais-je faire avec un homme qui ne parle pas?». Connu pour son pragmatisme et son côté fesse-mathieu, puisque très porté sur l’argent, le jeune papa expliqua: «Tu veux un homme qui parle pour qu’il te dise quoi? Tu as besoin de paroles inutiles ou de l’argent que ce muet va t’apporter? Prends-le. Je ne veux pas d’un homme qui parle et qui ne donne pas l’argent. On veut de l’argent ici et non du blabla». Voilà une leçon que doivent méditer ces gens-là qui s’autoproclament d’un prétendu «Rassemblement des Patriotes». Que font-ils à l’aube? Du blabla. Que font-ils dans la matinée? Du blabla. Et que font-ils à midi? Du blabla. Et que font-ils le soir? Encore du blabla. Bon, mais la nuit, quand ils vont dormir, ils font quoi? Encore et toujours du blabla. D’accord, d’accord, mais ces bavards impénitents et haineux doivent bien avoir un programme à proposer aux Comoriens, non, puisqu’ils prétendent faire de la politique? Justement, en dehors de l’idée folle consistant à faire de leur chef, Ahmed Sambi, le centre de la vie politique comorienne au point de tuer la présidence tournante pour satisfaire son égocentrisme et ses fantasmes en matière de pouvoir, personne n’a entendu ces gens-là proposer quelque chose en dehors de la haine, de la détestation et du mépris. Ils préconisent même un droit de pétition non inscrit sur la Constitution pour que leur Dieu Ahmed Sambi puisse se présenter à l’élection présidentielle de 2016. Dans un bel élan d’hypocrisie et de crétinisme, ils parlent, parlent et parlent, mais le grand absent du verbiage, ramage et bavardage de ces gens haineux, méchants, méprisants et irresponsables est le Comorien. Ces gens-là sont tellement obsédés par les fantasmes d’Ahmed Sambi qu’ils ne savent pas que l’homme comorien et la femme comorienne existent. Ils n’ont aucune pensée pour le peuple comorien, dont ils se moquent comme de leur premier retournement de chemises et casaques.

   «Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois», dit Maître Renard à Maître Corbeau dans la fameuse fable «Le corbeau et le renard» de Jean la Fontaine. C’est ce qu’on constate avec le prétendu «Rassemblement des Patriotes», dont le ramage ne vaut rien, dont le plumage ne vaut rien et qui ne sera jamais un Phénix. Ces gens-là sont dans le néant. Les Comoriens se moquent comme d’une guigne de leur meeting au Foyer des Femmes de Moroni, le 28 juillet 2015. Leurs simagrées intéressent qui en dehors des gogos? Ça n’intéresse personne. Les Comoriens ne veulent pas de haine dans leur pays. Et puis, sincèrement, qu’est-ce que ça va faire aux Comoriens que Maître Saïd Larifou, Président du RIDJA, soit allé à Madagascar? Ça change quoi chez les Comoriens? Rien! Ces gens-là vadrouillent à travers le monde pour répandre des mensonges et la haine, et on aimerait quand même qu’ils disent aux Comores ce que cela a permis de changer dans un sens ou dans un autre aux Comores.

   Le mardi 21 avril 2015, dans un éditorial au vitriol ironiquement intitulé «Mais qu’allaient-ils faire à Addis», Mohamed Abdou Soimadou s’en est pris à ces gens avec ironie: «Trois hauts dirigeants de l’opposition radicale ont débarqué à Addis-Abeba pour aller s’y plaindre d’un prétendu “coup d’État institutionnel à l’Assemblée…”. Cette démarche, pour le moins singulière et inopportune, a surpris l’opinion nationale, qui a du mal à en décrypter le sens et la portée. Selon un confrère, il s’agirait d’une délégation “dépêchée” par les partis de l’opposition. On peut à tout le moins discuter de la représentativité de la délégation. Lors du dernier triple scrutin, les Comoriens ont cru devoir n’accorder que peu de crédibilité au Parti de l’Entente des Comores (PEC) qui s’en est sorti avec un élu, et, pour sa part le parti RIDJA, le plus remuant de tous, n’a pu aligner qu’un seul et unique candidat pour les trois scrutins, lequel candidat a arraché la très honorable dernière place. Les dirigeants de ces deux formations politiques sont ceux précisément que les partis de l’opposition ont désignés pour parler en leur nom au siège de l’Union africaine. On ne peut pas dire qu’on ait ici accordé beaucoup de considération au sens des suffrages des Comoriens». Le mépris de l’homme de Mbéni envers ces gens est très palpable.

   Les gens du prétendu «Rassemblement des Patriotes» se réclament du crypto-sambisme, le plus souvent, par simple hypocrisie. Hamada Madi Boléro se moque des crypto-sambistes en expliquant qu’ils n’ont même pas de respect pour leur chef, Ahmed Sambi. On constate, en effet, que ces gens sont tellement fourbes qu’ils sont obligés d’en rajouter pour essayer de convaincre Ahmed Sambi qu’ils sont de bonne foi envers lui. On les a vus faire du discours très insipide qu’Ahmed Sambi a prononcé à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU le 24 septembre 2010 leur Coran, le mettant en ligne plus de 20 fois par an. C’est du blabla. On les voit mélanger des images de triomphe d’Ahmed Sambi en 2006, quand on ne savait pas encore qu’il n’est qu’un vulgaire menteur et démagogue, avec des images de l’année en cours, étant entendu que le même jour Ahmed Sambi a une barbe noire et une barbe de maïs. Quelle malhonnêteté! Le jeudi 30 juillet 2015, ils font revivre le lancement des travaux d’un hôpital à Anjouan par Ahmed Sambi, alors que les travaux de cet hôpital sont achevés. Ils auraient pu se taire, mais ils sont incapables de faire comme le fameux gendre muet de Rabat, au Maroc.

   Ils récupèrent des images d’une cérémonie de Madjliss réunissant 1.500 Comoriens et les attribuent à un meeting raté d’Ahmed Sambi, où il n’y a même pas 50 personnes. Et, tel maître, tels élèves. Le blabla des crypto-sambistes n’est que la suite logique du blabla d’Ahmed Sambi. Pour preuve, le dimanche 19 janvier 2014, la très respectable et honorable Communauté de Mutsamudu-Oichili à Lyon organisait son Madjliss, et cela a contribué à foutre le bordel dans le meeting qu’Ahmed Sambi organisait le même jour à Lyon. Quand Ahmed Sambi, chef du Parti Bidoche, se rendit compte que son meeting tournait au bide et à la mascarade honteuse, il s’invita au Madjliss de ces honorables membres de la vaillante Communauté de Mutsamudu-Oichili. Là, il se passa quelque chose d’incroyable car Saïd Youssouf, membre du Comité d’Ahmed Sambi, arriva à supplier les gens de Mutsamudu-Oichili jusqu’à ce qu’ils laissent l’ancien satrape prononcer un discours décousu à la place d’une personne qui était choisie longtemps à l’avance, pour un vrai discours.

   Cette mascarade a permis à Ahmed Sambi de récupérer les images du Madjliss et de les faire passer pour celles de sa manifestation complètement ratée. C’est choquant de voir cet homme détourner les images d’une cérémonie qui n’était pas la sienne et de se les approprier de cette manière ignominieuse et éhontée. Cette façon de procéder et de manipuler le peuple comorien en dit long sur les mensonges de cet homme, qui prend les Comoriens pour des tarés à qui il peut raconter des mensonges à longueur d’année. Ne devrait-il comprendre qu’il y a des limites qu’un homme qui se respecte ne dépasse pas quand il ment aux gens? En tout cas, le détournement des images de la cérémonie de Madjliss n’avait pas du tout plu aux notables de Mutsamudu-Oichili, qui s’étaient sentent trahis et insultés. Et ils ont entièrement raison.

   Ce n’est pas parce que les ressortissants de Mutsamudu-Oichili avaient organisé du Madjliss qu’Ahmed Sambi s’était retrouvé dans une salle vide; la vraie raison se trouve ailleurs: les Grands-Comoriens sont furieux de voir cet homme les insulter et les humilier en voulant se présenter à l’élection présidentielle de 2016, ouverte au niveau présidentiel aux seuls Grands-Comoriens. La Grande-Comore se sent insultée. Les Grands-Comoriens se sentent injuriés. Ils ont raison. Ahmed Sambi n’est pas le seul qui sait lire la Constitution comorienne. Il ne peut pas venir dire à la face des gens que rien dans la Constitution ne lui interdit de présenter sa candidature en 2016.

   Il doit donc commencer par se faire modeste parce que son ramage et son verbiage dans lesquels il promet même des voitures volantes aux Comoriens énervent les gens. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, il perd davantage le respect des Comoriens. Assez de blabla! Assez!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 2 août 2015.


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