Qatar et Arabie Saoudite, amis des Comores

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Qatar et Arabie Saoudite, amis des Comores

Azali Assoumani n’a pas à choisir l’un contre l’autre

Par Ibrahim Abdou Saïd

       La rupture diplomatique entre Riyad et Doha est une crise majeure sans précédent qui bouleverse le Golfe Persique ainsi que le monde arabe. Ses répercussions commencent à inquiéter l’économie mondiale. Par conséquent, toute la  diplomatie internationale se penche publiquement ou en coulisse pour trouver une solution à cette crise. Les observateurs diplomatiques avisés sont unanimes: une confrontation à long terme entre le Qatar et l’Arabie Arabie mettra en pagaille cette sensible région du Golfe, riche en pétrodollars, importante en termes de géostratégie, incontournable pour la lutte contre le terrorisme mondiale.

L’émir du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Djaber Al-Sabah, dès la survenance de cette crise, fait pour le moment ce qu’il peut pour éviter que la déchirure aille aussi loin, mais pour l’instant, sa médiation n’a pas donné le résultat qu’il espérait. Au niveau international, les partenaires des deux pays  observent tout en évitant de prendre position en faveur de l’un ou de l’autre. Au sein de la Ligue des États arabes, certains États ont suivi le Roi Salman Bin Abdoul-Anziz, mais la majorité d’entre eux restent neutres ou participent à huis clos à l’initiative d’apaisement du Koweït.

Mais, aux Comores, c’est dommage et c’est vraiment pitoyable ce que fait notre Président Azali Assoumani, en décidant, je ne sais par quel calcul, de fermer les yeux en s’alignant au côté de l’Arabie Saoudite au détriment du Qatar. Cette position est très dangereuse pour les intérêts vitaux de notre pays au sein de la Ligue des États arabes. Quand vous avez deux frères qui se disputent, à défaut de pouvoir les réconcilier, on ne choisit pas l’un contre l’autre. L’adage comorien dit «Yeka Koussouchinda Wapvanzawoussa Uwamanao, Mdru Kanjiya Lebaya» ou «Mdru Djouwa Mdru Hamdrou, Chamdru kamana Namdrou hassibabou Mdrou».

Le Qatar est un partenaire comme l’Arabie Saoudite, tous les deux essayent d’aider en bien ou en mieux le peuple comorien. Ce n’est donc pas le moment ou le lieu d’en faire un bilan de ce qu’ils ont fait. Mais ce qui est certain, les Comores en ont besoin de ces deux partenaires pour leur développement. En effet, Monsieur le Président Azali Assoumani, vous n’avez pas à mettre à dos notre pays nos intérêts contre un autre État arabe qui ne nous a déclaré aucune hostilité, au simple raison, d’en satisfaire excessivement un autre. Imaginez demain, ces pays se réconcilient et ils vont se réconcilier Incha Allah, croyez-vous que ça serait aussi facile de  se refaire une bonne santé avec le Qatar? Et les projets du Qatar en cours dans le pays, vous les mettez où? Dans les poubelles? Ce n’est pas élégant, ça ne fait surtout pas d’une présidentiabilité expérimentale, argument que vous avez mis devant il y a quelques jours pour dénoncer les propos indignes d’Emmanuel Macron.

Dans le différend grave qui oppose les deux monarchies que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite, la position de Moroni aurait été soit la neutralité ou l’observabilité diplomatique, et une telle position aurait pu aller dans le bon sens. Car les Comoriens aiment autant le partenariat saoudien que celui avec le Qatar.

Vive la réconciliation arabe!

Vive la paix entre le Qatar et l’Arabie Saoudite!

Vive l’Ambassade d’Arabie Saoudite aux Comores !

Vive l’Ambassade du Qatar aux Comores!

Par Ibrahim Abdou Saïd,

Cofondateur et ex-Président de l’Union des Étudiants de l’Université des Comores

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© www.lemohelien.com – Jeudi 8 juin 2017.


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