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Quand Ahmed Sambi promit 983.761.500.000 francs

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Où est passé l’argent promis pour «33 ans de notre budget actuel»?

Par ARM

   À un moment où Ahmed Sambi est proclamé et s’est autoproclamé seul Comorien à pouvoir diriger les Comores, et c’est à son honneur, il serait hautement souhaitable de rappeler des extraits du plus incroyable de ses discours les plus incroyables, celui qu’il prononça le 20 mai 2011, soit 6 jours avant son départ définitif de la Présidence comorienne. Ce jour-là, dans une hallucinante et hallucinogène envolée lyrique tropicale, il annonça aux Comoriens qu’il avait obtenu de la Fondation iranienne dite Fatuma, basée aux Émirats Arabes Unis, un don pour les Comores de 2 milliards d’euros, soit 983.761.500.000 francs, soit encore «33 ans de notre budget actuel», selon ses propres dires. À ce jour, personne n’a vu un centime de cet argent. C’est pourquoi, il est intéressant de replonger dans ce discours fleuve et redécouvrir la valeur de la parole d’un homme habitué à promettre au peuple comorien tout ce qui lui passe par la tête, sans ciller et sans que certains ne se donnent la peine de se poser la question de savoir pourquoi ses beaux discours ne sont jamais suivis d’effets. Dès lors, il ne sert à rien de l’accuser de choses que lui-même et ses partisans réfutent, mais de reproduire sa propre parole, qui permettra aux Comoriens et aux étrangers s’intéressant aux Comores de redécouvrir la nature profonde et intrinsèque d’un homme dont la capacité à promettre dépasse les limites du raisonnable. Voici donc le fameux discours du 20 mai 2011. Lecture…

Comores: Intégralité du «Discours de Missiri» du président SAMBI

25/05/2011 à 19h49 – mis à jour le 26/05/2011 à 16h22 | vues

Intégralité de la traduction du “Discours de Missiri” prononcé en langue nationale par le Président de la République, à l’occasion de la cérémonie du Maoulid Barzangui organisée à Mutsamudu Anjouan le 20 mai 2011.

Traduit du comorien par les services de la communication de la Présidence de l’Union des Comores

الله أكبر . الله أكبر . الله أكبر أعوذ بالله من الشيطان الرجيم. بسم الله الرحمن الرحيم. الحمد لله رب العالمين والعاقبة للمتقين ولا عدوان إلا على الظالمين. والصلاة والسلام على أشرف الأنبيآء والمرسلين . وحبيب رب العالمين. سيدنا محمد وعلى آل بيته الطيبين الطاهرين. وأصحابه الأوفيآء المنتحبين. وسلم تسليما كثيرا. أما بعد.

  • Autorités de l’État et guides communautaires;
  • Membres de l’actuel et du prochain gouvernement;
  • Honorables Ulémas;
  • Honorables pères;
  • Honorable mères;
  • Chers frères, grands et petits et vous les enfants;
  • Vous qui nous voyez et nous entendez en ce moment, à Anjouan, Mwali, Ngazidja, Mayotte et à l’extérieur du pays, notamment en France;
  • Honorable assistance;

   Que Dieu vous assiste, vous protège tous, vous honore et fasse de vous ses fidèles serviteurs dans ce monde et qui hériteront de son paradis dans l’au-delà. Je n’ai pas la moindre doute, que certains d’entre vous s’interrogent sur ce qui est arrivé et se demandant certainement: «Qu’a donc le Président Sambi à nous dire, au point d’organiser un Barzangui matinal qu’on a jamais vu et de rassembler l’actuel et le prochain gouvernement, les Députés, les Directeurs, les ministres, les Ulémas, les mères de famille et les enfants, tout ce monde? Pourquoi les avoir fait venir dans la ville de Mutsamudu, le matin, sous le motif d’un Barzangui? Qu’a-t-il donc à nous dire?». […]. J’ai, en effet, une bonne nouvelle à vous annoncer dont je suis certain qu’elle vous réjouira tous. C’est une nouvelle réjouissante pour laquelle, il fallait que je vous convie dans l’honorable ville de Mutsamudu qui m’a vu naître, qui m’a éduqué et instruit, pour la délivrer. Toutefois, avant de vous la divulguer, je vous demande de m’accorder un petit moment pour vous donner certaines informations que vous devez connaître. […]. Ce qui nous manque le plus, ce sont les infrastructures de base pour attirer les investisseurs. Bien avant d’être Président je rêvais de cela. Combien de fois j’ai parlé de projets que d’aucuns qualifiaient de «rêves de Sambi»? Je dis toujours dans ce cas, mieux vaut un Président qui rêve qu’un Président qui n’a aucun rêve pour son pays. […]. En tout état de cause et pour ne pas vous faire perdre trop de votre temps et éviter des palpitations à vos cœurs, j’ai rencontré parmi les nombreux frères arabes intéressés par le développement de notre pays, un frère qui était présent à la Conférence de Doha et qui est parmi nous aujourd’hui: Issam El Fahin à qui je demanderais de se lever pour que vous puissiez le voir et faire sa connaissance. Ce frère, comme d’autres qui sont venus prospecter aux Comores et évaluer les possibilités d’y investir, y a découvert la beauté de ce pays. Tout en continuant ces démarches, il m’a dit un jour: «J’ai vu combien les Comoriens étaient heureux d’obtenir les 500 millions de Doha. Voulez-vous que je vous dise? Je connais une institution qui a des fonds que vous pourriez obtenir, vous Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, Président des Comores, avec votre notoriété, la crédibilité qu’on vous accorde et l’amour qu’on vous reconnaît pour votre pays. Si vous alliez demandez ces fonds, il y a de fortes chances que vous les obteniez. Il y a également de fortes chances que vous obteniez plus que ce que vous avez eu à Doha». Quand il m’a dit cela, je lui ai demandé: «Plus que 500 millions de dollars? Dans une Fondation?» Il m’a répondu par l’affirmatif.

   Je ne vous le cache pas: au début, j’ai eu des doutes, me demandant s’il ne s’agissait pas d’une de ces histoires, comme on m’en a racontées, et qui n’ont pas été réalisées. Il est revenu à la charge pour me confirmer ses dires, ajoutant que ceux qui détenaient ces fonds les donneront si je les demandais au nom de l’Union des Comores. «Allez les demander», a-t-il insisté. J’en ai alors parlé à mon épouse, Madame Hadjira, un jour. Dois-je prendre cela à deux bras ou pas, lui ai-je demandé. Elle m’a alors dit: «Qu’auriez-vous à perdre? Même si vous n’obtenez pas ces fonds quelle perte y-t-il à les demander?». C’était l’évidence même. Je me suis alors adressé aux concernés pour demander des aides, je précise bien des aides, au nom de l’État comorien. Je répète qu’il ne s’agit pas d’un prêt mais d’un don. À cette réponse, on m’a annoncé que nous avions eu un accord. Qu’avons-nous donc obtenu avec la Fondation Fatuma? À cette question, on me répondit 700 millions d’euros. Jusque-là, mes chers frères, je me disais que je n’oserai pas divulguer cette nouvelle tant que je n’en n’aurai pas eu la confirmation et les preuves. Nous sommes ainsi entrés en négociations avec les dirigeants de cette Fondation parmi lesquels, un honorable Monsieur, qui sera parmi nous dans quelques jours à l’occasion de l’investiture de Docteur Ikililou Dhoinine: Docteur Reza Bir Zaman, que je remercie au nom de la République. Il est de nationalité iranienne mais n’allez pas penser qu’il y a un lien avec le gouvernement iranien. C’est le responsable de la Fondation Fatuma dont je vais vous révéler ici le don qu’elle nous a accordé.

   De prime abord, on nous a donc accordé 700 millions. J’ai exprimé mes remerciements et j’ai demandé à Mohamed Bacar Dossar, ministre des Finances, sans en parler à personne d’autre, non pas parce que je souhaitais une dissimulation, mais pour attendre la certitude avant d’oser en parler. Je lui ai alors dit d’entrer en négociation et de signer les conventions entre l’État comorien et la Fondation. Ce qui a été fait. Quand les représentants de cette Fondation sont venus ici pour la dernière fois, j’ai rencontré le Docteur Reza, qui la dirige ainsi que ses collaborateurs, le 4 novembre 2010. Notre frère Issam m’avait dit à cette occasion: «Faites la preuve de votre force de persuasion et de votre culture, pour demander plus que ce qu’ils ont accordé». J’étais seul avec eux, même Mohamed Bacar Dossar n’était pas à mes côtés ce jour-là. J’ai ainsi usé de mes connaissances pour leur parler des problèmes de ce pays, de la situation du Comorien et de l’absence de perspectives d’avenir. Je leur ai parlé des difficultés des enfants qui naissent et de la jeunesse, bref, je leur ai parlé de la situation difficile de notre pays, pour leur demander de nous aider. Je vous le dis, mes frères, nous sommes passés de 700 millions à un milliard – gardez votre calme –, de un milliard, nous sommes passés à un milliard 500 millions et de là, nous sommes arrivés à 2 milliards d’euros! Mes frères, je ne me suis pas laissé abuser par ce chiffre. Je ne suis pas victime d’une erreur. Je vous le dis aujourd’hui, en qualité de Président de l’Union des Comores, que l’État comorien a bénéficié d’un don de la Fondation Fatuma basée à Dubaï, aux Émirats, dirigée par des Iraniens, d’un montant de 2 milliards d’euros.

   Je suis certain que même à ce stade, certains d’entre vous doutent encore mais je vous confirme que cela est vrai. Pas 2 milliards de dollars ou de francs comoriens, mais je dis bien deux milliards d’euros soit 2 milliards 800 millions de dollars. En faisant un petit calcul et en prenant en compte le budget annuel de notre pays, cela représente 33 ans de notre budget actuel. Le budget des Comores, multiplié par 33 ans! J’ai donc aujourd’hui l’honneur et le prestige de vous faire part, Comoriens, de cette nouvelle. Si j’ose aujourd’hui vous en parler, c’est que j’en ai aujourd’hui la certitude. Pourquoi cette certitude? Quand nous nous sommes mis d’accord sur les 2 milliards, j’ai demandé à Mohamed Bacar Dossar d’aller signer le protocole, dont j’ai ici un exemplaire. Quand il l’a lu, je lui ai donné l’ordre de signer au nom de l’État et de donner notre acceptation de cette somme dans les conditions stipulées. Je lui ai alors répété les propos de mon épouse: «Qu’avons-nous à perdre en agissant ainsi?». Mohamed Bacar Dossar a donc signé ce protocole le 5 novembre 2010. Malgré tout cela, je n’ai pas osé vous en parler. Jusque-là, c’était la Fondation qui nous avait donné son accord. Je voulais en plus avoir la certitude que ces fonds étaient placés quelque part au nom de l’État comorien. Ce sur quoi je voudrais insister, c’est sur les conditions de l’octroi de ces fonds. Parmi ces conditions, bien entendu, il fallait primo, que ça soit l’État qui en soit le demandeur. Secundo, il fallait que ces fonds soient destinés à aider la population comorienne et aux infrastructures de base de notre pays dont je ne cesse de parler, dans des secteurs où nous avons le plus de difficultés. Parmi les conditions, il y a tertio, la réalisation des projets par des sociétés étrangères. […]. L’essentiel pour nous est de voir se réaliser les ports, les aéroports, les hôpitaux, les écoles, les routes. […].

والسلام عليكم ورحمة الله وبركاته

Source: Beit Salam

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© www.lemohelien.com – Vendredi 26 juin 2015.


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One Comment

  • Djimba

    juin 27, 2015 at 9:22

    Que ce discours soit publié dans les réseaux sociaux pour reconfirmer aux comoriens le niveau très élevé de mentir de ce pyromane politique sambi. j’ai pitié de ces wangazidjas qui sont derrière sambi. MGOU NGENASSI!!!!!!!!!

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