Pourquoi Ibrahim Abdou Saïd défend Djaffar Ahmed?
Et, pourquoi Djaffar Ahmed ne se défend pas lui-même?
Par Mme Mariama Ansume
J’ai lu avec beaucoup de colère «le démenti» d’Ibrahim Abdou Saïd sur la trahison de plus en plus visible de l’ancien Vice-président Djaffar Ahmed. Tout d’abord, je ne suis pas d’accord avec cette formule d’Ibrahim Abdou Saïd. Un démenti est fait par l’intéressé, pas par quelqu’un d’autre. L’avis de quelqu’un d’autre n’engage pas (forcément) l’intéressé.
En plus, Ibrahim Abdou Saïd se contredit. C’est lui qui mélange le riz et les patates. Au lieu de faire son démenti, il vient attaquer les opposants, qui sont sur le terrain, jour et nuit. Tout ça, pour montrer que Djaffar Ahmed est «un démocrate» plus que les autres parce qu’il a prononcé un discours et après, il est parti se cacher et se réfugier à l’étranger. Personne ne l’a entendu depuis ce jour, depuis ce 16 juin 2018. Les autres ont prononcé combien de discours? De près ou de loin, bons ou mauvais, ils sont là, on les entend. Qui n’est pas solidaire des autres? Lui, Djaffar Ahmed, il a fait quoi à part le discours? C’est lui qui était «le vice présidé» d’Assoumani Azali, et c’est lui qui a des choses à nous dire.
Le peuple comorien ne comprend pas son attitude. Il se pose des questions et il veut des réponses. Et c’est cette attitude-là qui pousse les gens à dire n’importe quoi sur lui et c’est sur ça qu’il doit s’exprimer. L’Histoire nous dira la vérité.
Il ne sait pas communiquer. Au contraire, il réveille les esprits et la haine des gens. Les Comoriens sont fatigués par les mensonges. Pourquoi Djaffar Ahmed ne se défend pas lui-même, alors que c’est un bon parleur? Il a choisi le silence. C’est lui-même qui connaît la raison, et personne ne le condamne. Les rumeurs et les bruits des chiottes, il y en a beaucoup, véhiculant du vrai, du faux, des soupçons, surtout en cette période de turbulences. Cela est vrai du côté des journalistes, des écrivains et du peuple. Pourquoi en faire un drame? Un politicien doit être capable d’assumer ses actes, et de se défendre. Ce sont les actes qui comptent. Si Ibrahim Abdou Saïd veut défendre Djaffar Ahmed, il doit être juste.
Nous sommes bien éveillés et conscients, et nous ne nous laisserons pas endormir par des salamalecs.
Par Mme Mariama Ansume
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© www.lemohelien.com – Samedi 11 juillet 2020.
