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Passage du Général Salimou Mohamed Amiri à l’AND

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Passage du Général Salimou Mohamed Amiri à l’AND

Résumé des moments forts d’une carrière militaire fulgurante

Par Ibrahim Abdou Saïd

   Aux Comores, tout le monde sait que s’il y a des enfants du pays dont que les Comoriens peuvent revendiquer la paternité depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, le Général Salimou Mohamed Amiri en fera partie en tant que Libérateur national de l’île d’Anjouan, avec bien sûr, Ali Soilihi, en tant père de la Révolution et Ahmed Abdallah Abderemane en tant que père de l’indépendance du pays.

   Salimou Mohamed Amiri est le premier Général de l’Armée comorienne. C’est un titre qu’il a eu après avoir été le commandant en chef de la libération nationale de l’île comorienne d’Anjouan, là où tous ses prédécesseurs chefs d’État-major avaient échoué. Devenu Général, il se plaçait toujours aux côtés du peuple comorien, refusant d’être un béni oui-oui d’un régime politique à la dérive inconstitutionnelle aux intentions éternelles d’un Ahmed Sambi qui voulait être Président à vie et pour l’éternité.

   Un Général loyaliste et fidèle à la Constitution et aux institutions républicaines

   En rejetant catégoriquement le principe de devenir putschiste contre l’État comorien, il a affirmé sa stature de républicain. Ni l’opposition politique de l’époque, ni la pression de certains voulant l’inciter à parvenir au pouvoir par le moyen fatal, en utilisant l’Armée pour déstabiliser l’État ne l’ont pas détourné du chemin de la République. Car, en réalité, la seule raison d’être du Général Salimou Mohamed Amiri, c’est l’État et pas l’obsession du pouvoir politique. Il est un militaire digne, un vrai soldat patriote, et c’est ce tempérament que l’avait poussé à une résistance farouche contre l’intrusion au du camp militaire de Kandaani des mercenaires d’Ahmed Sambi et de Mouammar Kadhafi, au prix même d’en payer sa propre vie. Cette résistance a permis à notre armée d’éviter d’être humiliée encore une fois sur son propre territoire comme cela avait été le cas lors de la triste époque de Robert «Bob» Denard.

   Un Général qui a mis fin aux coups d’État alibis, politiciens et mensongers

   Quand il dirigeait l’Armée nationale de Développement, les histoires de vrais et faux coup d’État avaient pris fin. Personne n’a été arrêté sur ce genre de choses. Au contraire, l’État comorien n’a jamais été aussi en sécurité qu’à l’époque où le Général Salimou Mohamed Amiri était le chef d’État-major de l’armée. Le Lieutenant-colonel Combo Ayouba, paix à son âme, a été assassiné après que les mercenaires étrangers d’Ahmed Sambi se soient installés dans le pays.

Un Général visionnaire mettant l’Armée au service de l’agriculture mais aussi du nettoyage ponctuel du pays, notamment, dans la capitale et ses périphéries

   C’est fut une vision formidable d’impliquer à long terme l’Armée au développement du pays et aussi d’en créer une proximité entre l’Armée et le peuple.

   C’est un homme attaché au sport civil et militaire. Notre Armée avait une équipe sportive qui participait à certains tournois du pays.

   Un Général pour une Armée performante et républicaine

   C’est un Général qui travaillait pour une Armée performante en matière d’administration. À l’ENFAG, il innova l’enseignement de l’administration et des langues pour nos militaires. Des instituts comme l’Institut of Langage of Technologie (IMT) étaient parfois associés à la démarche pour perfectionner nos militaires. Pour le Général formé de Saint-Cyr, le nouveau militaire comorien devait à la fois être en forme physique et en forme intellectuelle.

   C’est un Général très honnête, qui s’oublie souvent et qui s’est montré exemplaire devant ses frères d’armes, en faisant uniquement son travail et surtout en évitant de s’enrichir sur le dos de cette Armée. Lorsqu’il a subi l’injustice, ses ennemis n’ont pas trouvé un moindre centime qui manquait, ni un dysfonctionnement quelconque. Déçus par cette honnêteté de gestion, ses ennemis ont fait une marche arrière quand ils étaient tentés de le soupçonner de mauvaise gestion.

   Salimou Mohamed Amiri, un Général initiateur

   Il initia pour la première fois de l’histoire militaire du pays, l’entrée de l’Armée au sein d’une force régionale de l’Afrique de l’Est, l’EASBRIG, dont il présidait les conférences. Le 22 octobre 2008, invité d’honneur à Pékin après le succès du débarquement de l’AND, la Chine voulait exprimer sa reconnaissance à toute l’Armée nationale du pays. Le Général avait demandé et obtenu de la part du gouvernement chinois le bateau qui sert actuellement à la flotte des garde-côtes de notre pays. N’oublions pas le projet de la construction de la Maison de l’État- major.

Un Général formé aux Comores et dans des établissements de grandes puissances du monde

   Il est formé par les Comores, la France, la Chine, les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Sénégal. La diversité intellectuelle et géographique de ces pays créa en lui sa crédibilité intellectuelle et aussi sa crédibilité internationale pour mieux réfléchir sur le développement du pays.

   Un Général victime de ses succès et de son patriotisme

   Son patriotisme et ses succès créent beaucoup de haine contre lui, et on a vu tout ce qu’il a subi déjà comme complot pour détruire sa vie. Mais pieux et fervent croyant pratiquant qu’il est, il a toujours su confier son destin à Allah et au peuple vaillant et patriote comorien. C’est pourquoi les Comoriens n’oublieront jamais l’indispensable travail accompli par ce citoyen dans le sérail de la République. Un jour, l’Histoire fera son œuvre…

Par Ibrahim Abdou Saïd

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© www.lemohelien.com – Vendredi 15 janvier 2016.


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