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Mohamed Ali Soilihi ne paiera pas pour l’échec de Maman

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Mohamed Ali Soilihi ne paiera pas pour l’échec de Maman

Les Mohéliens de Beït-Salam devront donc lui foutre la paix

Par ARM

  Si en Droit civil, on apprend aux étudiants ce qu’est la stipulation pour autrui, en Droit constitutionnel et Sciences politiques, on n’apprend jamais aux étudiants comment un candidat qui a gagné une élection doit être spolié de sa victoire pour compenser l’échec subi par un autre candidat dans un autre scrutin. Or, les Mohéliens sangsues qui gravitent autour du Président Ikililou Dhoinine à Beït-Salam veulent accréditer la thèse selon laquelle, dans la mesure où la Première Dame a perdu l’élection gubernatoriale de Mohéli, il faudra que Mohamed Ali Soilihi perde l’élection présidentielle sur l’ensemble des trois îles, Grande-Comore, Anjouan et Mohéli. Deux idées aussi maléfiques l’une que l’autre expliquent leur calcul diabolique: d’une part, les Mohéliens du Président Ikililou Dhoinine accréditent l’idée selon laquelle la Mouvance présidentielle a perdu partout, sauf à Anjouan, et il faudra que Mohamed Ali Soilihi perde sur l’ensemble des Comores, et d’autre part, ils faudra faire payer à Mohamed Ali Soilihi la défaite électorale subie par la Première Dame dite Maman à Mohéli.

  Or, en aucune manière, Mohamed Ali Soilihi ne saurait être responsable de l’échec de la Première Dame à Mohéli. Mohamed Ali Soilihi n’avait pas vocation à faire gagner une Mohélienne à Mohéli. C’est plutôt Maman, en sa qualité de Mohélienne, qui devait faire gagner Mohamed Ali Soilihi à Mohéli. Mais, au lieu de cela, toute l’équipe de Maman s’était mise à soutenir ouvertement Azali Assoumani, au détriment de Mohamed Ali Soilihi. La cacophonique bordélique créée par ces gens-là à Mohéli faisait honte à tout Mohélien parce qu’elle relevait de la petitesse, de la mesquinerie, de l’amateurisme et de la vilénie. Chacun a le droit d’avoir ses idées politiques et de soutenir qui il veut, mais personne n’a le droit de poignarder l’autre sur le dos. On n’invite pas quelqu’un chez lui pour le trahir d’une manière aussi vulgaire.

  Dès que les résultats à l’élection gubernatoriale de Mohéli ont été connus, Maman a publié un communiqué pour rejeter son échec, et elle est entièrement fondée en Droit pour contester les résultats du scrutin, mais en apportant à la Cour constitutionnelle la preuve que Mohamed Saïd Fazul a usé de manœuvres frauduleuses pour la battre. C’est comme ça que ça se passe en Droit. Si elle arrive à convaincre la Cour constitutionnelle que Mohamed Saïd Fazul n’a pas été correct au cours du scrutin, celle-ci en tirera les conclusions juridiques et électorales qui s’imposent. En même temps, ses partisans doivent cesser de dire: «On doit attribuer la victoire à Maman comme on l’a attribuée à Anissi Chamsdidine à Anjouan». On n’a pas «attribué la victoire» à Anissi Chamsidine; Anissi Chamsidine a été élu par les Anjouanais. C’est tout!

  Or, dans le cas de Maman à Mohéli, on apprend par le journal gouvernemental Al-Watwan que «selon toute vraisemblance, le prochain gouverneur de l’île s’appellera… Mohamed Saïd Fazul. Avec 63,29%, il écrase son adversaire du second tour et tue le suspens. La défaite de la première dame était prévisible. Sa campagne aurait été plombée par le bilan du régime en place, selon de nombreux observateurs. Sans compter que d’autres lui reprochent une certaine arrogance et lui prêtent un pouvoir parfois plus fantasmé que réel». Vrai ou faux? C’est une autre histoire…

  Il faudra donc que les Mohéliens qui gravitent autour du Président Ikililou Dhoinine, après avoir poussé ce dernier à des erreurs impardonnables comme celles consistant à lui faire révoquer anticonstitutionnellement des Conseillers de la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI) ou à lui faire signer un décret pour reporter la date du début de la campagne électorale pour le second tour des scrutins, sachent qu’ils ne peuvent pas continuer à sévir pour tenter d’attribuer à Azali Assoumani une victoire qu’il n’a pas remportée. Ce que ces gens-là et d’autres pouvaient faire en 2002 pour faire «élire» Azali Assoumani dans la mascarade électorale la plus honteuse ne se fera pas en 2016. Pourquoi? Parce que 2016 n’est pas 2002. On ne peut que prendre en pitié Azali Assoumani et les requins qui l’entourent et qui crient à la victoire de manière à la fois maladroite et prématurée. Ces gens-là devront dire au préalable aux Comoriens ce qu’ils font des 15 bureaux de vote qu’ils ont saccagés à Anjouan parce qu’ils les savaient favorables à Mohamed Ali Soilihi et ce qu’ils veulent faire des 2.000 voix qu’ils s’attribuent dans la région du Hambou, où Azali Assoumani n’était premier que dans son village de Mitsoudjé et à Salimani-Hambou. Ils en font quoi? Qu’ils le disent aux Comoriens!

  Et puis, franchement, la Mouvance présidentielle est à respecter. Elle a reçu les chiffres qui placent Mohamed Ali Soilihi en tête du scrutin, malgré les magouilles et les violences d’Azali Assoumani et de ses hommes. Mais, par esprit de responsabilité et avec un sens profond de la dignité, elle ne publiera pas un seul chiffre avant la CÉNI, laissant Azali Assoumani, Ahmed Sambi et leurs hommes se substituer aux organes constitutionnels chargés d’organiser les élections et de proclamer les résultats. La Mouvance présidentielle fait prévaloir, à juste titre, qu’il faudra que les pouvoirs publics tiennent compte des actes de vandalisme commis par les hommes du Colonel Azali Assoumani pour échapper au verdict des urnes là où ils savaient qu’ils allaient être sévèrement sanctionnés par les Comoriens.

  Par ailleurs, des Comoriens vivant en France ont profondément honte quand ils reçoivent de leurs amis qui sont journalistes à Paris des appels sur la geste malheureux d’Azali Assoumani mimant un acte d’égorgement de Mohamed Ali Soilihi. «Et ce type a été et veut redevenir chef d’État?», s’interrogent ces journalistes, profondément choqués et scandalisés. Les Comoriens pourraient-ils vivre dans un État dirigé par Azali Assoumani sous tutelle d’Ahmed Sambi lui-même téléguidé par l’Iran? En tout cas, je n’ai aucune envie d’être obligé d’acheter un téléphone portable vendu par le seul réseau de Mme Ambari, épouse Azali Assoumani, et de circuler dans un véhicule roulant au carburant vendu uniquement par le réseau de Mme Hadjira, épouse Ahmed Sambi, comme cela se faisait il y a encore quelques années. Les Comoriens n’ont aucune envie de vivre sous la dictature de deux dictateurs. Déjà, avec un seul dictateur, ça ne passe pas et à plus forte avec deux dictateurs haineux, vindicatifs et arrogants sur la tête des gens. Dieu nous en garde…

  En tout état de cause, une chose est certaine. De 2011 à 2016, les Mohéliens se font détester par d’autres Comoriens à cause d’une certaine conception et d’une certaine pratique du pouvoir. C’est malheureux, bien sûr. Les dirigeants d’origine mohélienne qui ont créé cette situation de détestation ne l’ont pas toujours volé. Il leur reste un mois pour rentrer chez eux, et les Comoriens ne souhaiteraient pas que ce mois qui leur reste au pouvoir soit celui du bain de sang aux Comores. Qu’ils respectent la vérité des urnes pour pouvoir rentrer chez eux la tête haute, sans du sang des Comoriens sur la main et dans la conscience. Et ils savent que les chiffres que font circuler Azali Assoumani, Ahmed Sambi et leurs séides sont des faux et qu’ils ne devraient pas servir à installer pour la deuxième fois par fraude un putschiste habitué à ne gagner que par la triche, sur le dos des Comoriens. De toute manière, les Comoriens continuent à ricaner dans la colère chaque fois qu’ils lisent dans une certaine presse que le Colonel Azali Assoumani aurait été «élu». Comment, donc?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 13 avril 2016.


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