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Même l’ORTC paie le prix fort de l’injustice et dictature

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Même l’ORTC paie le prix fort de l’injustice et dictature

Des Directrices de la boîte à images et sons sont limogées

Par ARM

       «La République fédérale islamique – on dit la “RFIˮ – des Comores ne connaît pas précisément la sérénité d’une social-démocratie scandinave»: Patrice Lestrohan: Prises de bec. Comores à crédit, Le Canard enchaîné n°4006, Paris, 6 août 1997, p. 7.

Cette émouvante remarque a été faite en 1997, en pleine crise séparatiste à Anjouan. Les Comores ne sont plus la «République fédérale islamique», mais une prétendue «Union». Or, 23 ans après la sarcastique remarque, l’État comorien est resté un machin. D’ailleurs, sous la «gendrocratie» de Saïd Mohamed Djohar, le ministre Mohamed Adamo avait eu une idée de génie pour faire entrer le pays dans la «la sérénité d’une social-démocratie scandinave»: créer un Parti de la Démocratie Chrétienne aux Comores! Beaucoup a coulé sous les ponts depuis.

Nous voici toujours aux Comores, mais en janvier 2020, en pleine bouffonnerie dictatoriale de Mitsoudjé. Le lundi 27 janvier 2020, les opérateurs économiques organisent une journée de grève en Grande-Comore de style «Île morte», en prélude à la grève des transporteurs routiers, malgré «l’émergence à l’horizon 2030». Un Procureur se noya dans le ridicule en voulant obliger les opérateurs économiques à ouvrir leurs magasins. La grève a été une réussite totale.

Marché de Volo-Volo en pleine “Île morte”

La dictature de Mitsoudjé a été ridiculisée. Comment a-t-elle réagi? Eh bien, comme un charognard qui n’a pas pu attraper un poussin et qui repart vers les airs en emportant des détritus, la dictature de Mitsoudjé a limogé la Directrice en chef et la Directrice de l’Information à l’Office de Radiotélévision des Comores (ORTC), «l’Odieux-visuel» public de Mitsoudjé! Avant d’être criminel, ce limogeage est tout simplement stupide. L’argument invoqué est pour le moins loufoque: un jour de grève, les grévistes ont été interviewés, et les traces de la grève massive montrées. Le limogeage a été demandé en conseil des ministres par le baby-sitter Saïd Ali Saïd Cheyhane. Ce dernier voulait que l’ORTC interviewe les autorités et non les grévistes.

Marché de Volo-Volo en pleine “Île morte”

Même quand on est rassasié à vie de conneries en matière de mise à mort de la liberté des journalistes, on ne peut qu’être dégoûté face à une telle descente aux enfers. Interrogé sur cette nouvelle dérive mortelle, l’Ambassadeur Soilih Mohamed Soilihi, ancien Directeur de l’ORTC, qui refusait les «Fatwa», a poussé un long soupir avant de dire: «Je suis effondré. Si cela était arrivé à l’époque où je dirigeais l’ORTC, j’aurais démissionné et demandé le respect des journalistes, qu’on ne doit pas traiter en larbins sans cerveau».

Ahmed Ben Saïd Jaffar, ministre de la Désinformation, a limogé des responsables, se plie aux injonctions de la dictature, et n’a pas défendu ses journalistes. Comme il sait que la dictature va bientôt tomber, il dit aux opposants qu’il est l’otage de la dictature et qu’il voudrait s’en aller, mais empêché. Monsieur Barthez (son surnom à cause de sa monumentale calvitie), quand on n’est pas d’accord avec le régime politique dont on est ministre, on démissionne et on fait savoir ses désaccords en public, avec fracas.

Les Directrices limogées ont le soutien de tous les Comoriens et de tous les démocrates.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 31 janvier 2020.


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