Mais, que veut au juste le méprisable Bellou Magochi?
Du «monologue des sourds» aux assises partisanes de la CRC
Par ARM
Le tyran Assoumani Azali Boinaheri vit de deux médiocrités liées en sœurs siamoises: la sienne propre et celle de son entourage. Dans l’Histoire de l’humanité, on n’a jamais vu un bon dirigeant entouré de collaborateurs médiocres, ni un dirigeant médiocre entouré de collaborateurs brillants. Les collaborateurs ont toujours été l’image et à l’image de celui qui les nomme. Pour rappel, selon un hadith rapporté par Aïcha, épouse du Prophète Mohammed Ibn Abdallah, l’Envoyé de Dieu avait dit: «Lorsque Dieu veut le bien d’un prince, il place à ses côtés un ministre intègre qui lui rappelle ses devoirs lorsqu’il les oublie et l’aide à s’en acquitter lorsqu’il s’en souvient. Mais s’Il lui veut du mal, il place à ses côtés un mauvais ministre, qui ne lui rappelle pas ses devoirs lorsqu’il les oublie et ne l’aide pas à s’en acquitter lorsqu’il s’en souvient». Dès lors, pour Abou Mouhiedinne Al-Nawawy, «il faut inciter le sultan, le juge et toux ceux qui détiennent l’autorité à choisir des ministres intègres»: Abou Mouhiedine Al-Nawawy: Les Jardins de la Piété. Les Sources de la Tradition islamique (Recueil de hadith), Éditions Alif, Lyon, 1991, p. 191.
Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri fait régulièrement des écarts de langage, et son entourage l’imite. Il traite les Mohéliens et les Anjouanais d’êtres «inférieurs», et son entourage rit comme des grenouilles. Quand tout dirigeant sérieux, responsable et crédible sanctionne les dérapages verbaux de son entourage, il rit quand l’ignorant Bellou Magochi, passé de Directeur de son Cabinet chargé de la Défense à Délégué à la Défense, insulte et menace les Comoriens. Donc, son ignorant a toute latitude pour insulter et menacer…
Placé au pied du mur et coincé comme un rat d’égouts, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri veut un «monologue des sourds». Il a échoué, malgré les millions de francs gaspillés. Les Comoriens n’en veulent pas. L’ignorant Bellou Magochi, incapable de saisir qu’un dialogue se fait entre deux ou plusieurs interlocuteurs, avait bêtement lancé: «Avec ou sans l’opposition, on fera notre dialogue». Le «notre» signifie que ce qui devait être «national» a été personnalisé, et que l’ignorant Bellou Magochi va dialoguer avec lui-même. Il n’a pas changé de discours. Il passa de «monologue des sourds» à congrès de la CRC, le parti politique et association des malfaiteurs dont il est le premier dirigeant.
La CRC ne mobilise pas les Comoriens, mais ses partisans. Toute honte bue, au lieu de parler de la réconciliation des Comoriens autour d’une table, Bellou Magochi ose délirer sur la mobilisation des seuls militants de la CRC: «Nous avons lancé cette tournée pour mettre en place les structures au niveau des villages, mobiliser nos militants et introniser les nouveaux militants. Nous allons profiter de ces rencontres pour soutenir les actions du gouvernement sous la conduite éclairée du président Azali Assoumani». Quelle «conduite éclairée»?
Toujours incapable de raisonner national, l’ignorant Bellou Magochi s’enferme dans le carcan et la carcasse CRC et dans le «monologue des sourds» dans un parti unique que les Comoriens détestent et vomissent: «Je crois que le dialogue, la consultation et la concertation sont des éléments importants qui contribuent énormément à consolider la paix et la stabilité. C’est ainsi que la CRC soutient l’initiative hardie et courageuse du chef de l’État de lancer ce dialogue national». En quoi un «dialogue national» serait-il une «initiative hardie et courageuse»? Se parler ne demande ni «hardiesse, ni courage», mais un sens réel de la responsabilité, qu’on ne retrouve pas chez le dictateur Assoumani Azali Boinaheri.
Le «monologue des sourds» n’a même pas encore commencé et n’a pas d’interlocuteurs, et l’ignorant Bellou Magochi a déjà pris ses décisions sur son ordre du jour et ses résultats: «Nous pensons que la grande majorité des Comoriens est d’accord sur les points arrêtés notamment le découpage électoral, le renouvellement de la CÉNI et la réflexion sur le Code électoral». Où a-t-il vu que les Comoriens étaient majoritairement favorables aux nouveaux crimes de la dictature de Mitsoudjé? Il rêve éveillé.
Refusant d’admettre que son chef est à l’origine de la nouvelle implosion de la société comorienne, que ses «Assises “nationalesˮ» de la haine et du mépris ont démoli l’architecture constitutionnelle et institutionnelle du pays, et que la «non-Constitution de la main coupée et de la mort» du 30 juillet 2018 ne remplit aucune condition de validité d’une règle de Droit, encore moins de la norme suprême d’un pays, l’ignorant Bellou Magochi enfonce de nouveau sa tête dans le sable: «Le Président Azali est l’élément central de la réconciliation nationale et de la mise en place de toutes les institutions du pays issues de cette réconciliation. Il est aussi l’artisan des assises nationales, lesquelles ont abouti à la nouvelle Constitution». Qu’il se réconcilie avec lui-même et avec le cadavre de son père, qu’il a déterré et donc profané pour lui enlever deux dents afin de «remporter» la mascarade électorale de 2016 à «104%»!
Alors que la coupure est totale entre le peuple comorien et la dictature de Mitsoudjé, l’ignorant Bellou Magochi sert la fable de l’existence de points de convergence entre les deux: «Nous devons mettre de côté les divergences politiques et favoriser ce qui nous unit, notamment la stabilité politique, la cohésion sociale et le développement économique». Sur quelle planète vit cette créature d’ignorance pour ne pas connaître les réalités actuelles des Comores?
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 7 novembre 2021.
