Cette fois, rien n’empêchera les Comoriens de se venger

Cette fois, rien n’empêchera les Comoriens de se venger

Ils ont aiguisé leurs machettes, leurs haches et leurs couteaux

Par ARM

       Le régime politique d’Ali Soilihi (3 août 1975 – 13 mai 1978) avait été un massacre. Des Comoriens avaient été emprisonnés dans des conditions horribles sans le moindre motif légal, donc, sans procès, torturés et tués. Chaque île croyait être la plus exposée au massacre du Commando Moissi, surnommé «Les Tontons Macoutes à la comorienne», et des Jeunes Révolutionnaires de «L’État lycéen». Quand Ali Soilihi a été renversé, les Comoriens ont beaucoup dansé tant son régime politique représentait l’horreur absolue. Pourtant, les Comoriens avaient décidé de ne pas se venger. Que faire contre des ignorants à qui on avait remis des armes et le pouvoir de torturer et de tuer, des gamins de Lycée et Collège à qui le pouvoir était remis de la même manière, et des paysans chargés d’appliquer violemment le socialisme dans les villages sans savoir ce que signifie ce mot? Mais, un Grand-Comorien membre du Commando Moissi ayant beaucoup torturé à Mohéli aurait été tué lors de son débarquement d’une vedette à Fomboni en 1979, si les militaires n’étaient pas intervenus pour arrêter son massacre. Si moi-même le retrouvais à Mohéli, aujourd’hui, j’aurais participé à la vindicte populaire. On doit punir les coupables. C’est une question de justice. L’impunité et le laxisme sont un dangereux poison.

Aujourd’hui, les Comores ne sont plus dans les ténèbres de 1975-1978. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et ses lascars savent ce qu’ils font quand ils massacrent, tuent, affament, assoiffent, humilient, font vivre dans le noir, font exiler et exposent les Comoriens à tous les mauvais traitements. Les Comoriens ont compris qu’ils doivent se venger pour que plus jamais ils n’endurent ce qu’ils endurent depuis le jeudi 26 mai 2016. Et la seule façon de le faire, est de punir dans le sang les assassins, tous les assassins.

Des Comoriens ont déjà aiguisé leurs couteaux, leurs machettes et leurs haches. Certains en ont même envoyé à votre site préféré les photos sur leurs armes blanches en grand nombre, mais il a fallu les effacer par prudence. Mais, cela n’empêchera jamais les masses populaires comoriennes de se venger dans les jours à venir. Partout, des listes noires et rouges sont dressées sur les gens sur qui va s’exercer la vengeance. Ces listes sont très longues.

À Mohéli, Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, le semblant de «Gouverneur» de l’île, Chabouhane Baguiri et Bianrifi Tarmindhi n’ont aucune chance de survivre à leur chef, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Des Mohéliens ont décidé de les tuer dès que sera annoncé le renversement du dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Rejetant toute forme d’hypocrisie, j’annonce dès à présent que je ferai partie de ceux qui tiendront les machettes, couteaux et haches, et qu’on ne m’accuse pas d’incitation à la haine et à la violence, alors qu’on se tait sur les exactions que subissent les Comoriens. Comme on dit à Mohéli, «toute vengeance sera assouvie dans ce monde et non dans l’autre».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 8 novembre 2021.