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L’UPDC accuse Ahmed Sambi de mépris envers l’État

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Et le crypto-sambisme de Fahmi Saïd Ibrahim fait ricaner Saïd Hilali

Par ARM

   Et si on trouvait une belle formule pour ne pas organiser l’élection présidentielle de 2016, en passe de devenir le rendez-vous de tous ceux qui ont échoué au cours de leurs mandats passés et présents? Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ici, Ahmed Sambi, là, Azali Assoumani ici et là. Et si on arrêtait tout simplement cette mascarade? Et comme on ne peut pas empêcher les Comoriens de voter en 2016 pour l’élection du Président de la République et des Gouverneurs des îles, on devrait convoquer une grande conférence nationale pour évaluer le bilan de tous ceux qui ont dirigé le pays, pour son malheur, et qui veulent revenir aux affaires pour le tuer de nouveau. Une telle conférence nationale permettrait de trouver le moyen consensuel de leur demander d’arrêter leur farce sinistre sur le dos des Comoriens. Une telle initiative aurait permis aux Ahmed Sambi, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et autres Azali Assoumani Baba d’avoir la décence de se conduire en hommes et de laisser le peuple comorien vivre en paix. Dans l’affaire, Ahmed Sambi est le plus pathétique de tous les acteurs politiques comoriens parce qu’il multiplie les annonces irresponsables sur son impossible candidature à l’élection présidentielle de 2016, tout en sachant que celle-ci relève du rêve irréalisable. Pourtant, il continue ses crâneries. Cette fois-ci, l’UPDC, le fameux «parti cocotte-minute», a réagi en signalant son mépris envers l’État, la République, les institutions du pays et les Grands-Comoriens, et ce mépris est bien réel. C’est ainsi que Salim Ibrahim, porte-parole de l’UPDC, déclare: «Si réellement Sambi ose se présenter l’année prochaine, non seulement c’est un mépris envers les Wangazidja mais aussi envers la Cour constitutionnelle». Pour sa part, Youssouf Boina, le secrétaire général de l’UPDC, tempête: «Sambi et les deux avocats qui l’entourent savent très bien que la Constitution ne lui permet pas de se présenter en 2016». Les deux avocats en question sont Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et Maître Saïd Larifou, Président du RIDJA.

   Le rappel à l’ordre d’Ahmed Sambi par l’UPDC coïncide avec la publication, le dimanche 21 juin 2015, d’un cinglant article par l’homme d’État Saïd Hilali contre justement Maître Saïd Ibrahim pour rappeler les positions passées du Président du PEC contre Ahmed Sambi. Comme Saïd Hilali est marié à une cousine de Maître Fahmi Saïd Ibrahim, il connaît bien ce dernier. Dans son brûlot, Saïd Hilali dit que Maître Fahmi Saïd Ibrahim avait l’habitude de traiter Ahmed Sambi d’«islamiste, chiite radical et illuminé sous le contrôle de l’Ambassade iranienne de Tananarive». C’est vrai? C’est Saïd Hilali qui l’écrit, et ça pousse les Comoriens à la réflexion sur le sérieux de leurs acteurs politiques. Toujours selon Saïd Hilali, en 2006, Maître Fahmi Saïd Ibrahim disait: «Sambi devait être combattu par tous les moyens» parce que «Sambi c’est le diable en personne», «le grand Satan, le chiite, le plus dangereux islamiste des Comores». C’est vrai? C’est Saïd Hilali qui l’écrit. Donc, pour Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Ahmed Sambi est un «chiite islamiste». C’est noté. Toujours selon Saïd Hilali, Maître Fahmi Saïd Ibrahim n’avait pas manqué de mettre en exergue «la menace islamique véhiculée par Abdallah Sambi, l’homme de Téhéran». Avec une forte dose de cruauté et de sadisme à fleur de peau, Saïd Hilali explique dans son pamphlet combien il a été surpris le jour où Maître Fahmi Saïd Ibrahim est allé lui dire qu’il cherchait à se faire nommer Conseiller auprès d’Ahmed Sambi, malgré ses appréciations hautement négatives sur l’individu par le passé. Avec le même sadisme, Saïd Hilali enfonce le clou: «Ce ne fut qu’un intermède, il modifia sa stratégie et m’informa qu’il mettrait à profit l’appui des anciens pour obtenir en coulisses le poste de ministre des Affaires étrangères. C’est ce qui s’est passé, Fahmi fut nommé ministre des Affaires étrangères et son frère débarqué du gouvernement. Il n’y avait pas de place pour deux, c’est à nouveau la fratricide d’Abel contre Caïn». Ce n’est pas bien de présenter les choses d’une manière aussi directe et méchante. Ce n’est pas bien.

   Saïd Hilali écrit pire, quand il accuse Maître Fahmi Saïd Ibrahim d’autres choses: «Alors qu’il essayait de me convaincre que Sambi était le protecteur de la minorité bourgeoise et aristocratique des Makabaïla [aristocrates] et que son devoir était désormais de soutenir ce protecteur». C’est horrible et affreux. Très remonté contre Maître Fahmi Saïd Ibrahim, le même Saïd Hilali jette une autre huile sur le feu, en évoquant la pathétique décision de nomination de Libanais à l’Ambassade des Comores à l’UNESCO par le ministre Fahmi Saïd Ibrahim: «Un jour, il avoua à Thoueybat avoir agi en novice et inexpérience». Thoueybat Saïd-Omar est la cousine de Maître Fahmi Saïd Ibrahim et l’épouse de Saïd Hilali. C’est quand même grave. Plus virulent encore, Saïd Hilali martèle: «La politique a des exigences, des règles. La moralité, les convictions, les principes, l’honnêteté, le langage de vérité, la constance en sont des valeurs cardinales. Cet homme est une girouette qui n’hésitera jamais à retourner sa veste». En d’autres termes, Saïd Hilali accuse Maître Fahmi Saïd Ibrahim de ne pas avoir «des exigences, des règles», «la moralité, les convictions, les principes, l’honnêteté, le langage de vérité, la constance» qu’il faut en politique. D’ailleurs, il le dit de manière plus directe et sans prendre des «gants sémantiques»: «En fait ceci traduit un manque de moralité, une absence de principes». Ce n’est pas bien de faire de telles déclarations sur la place publique contre un membre de sa propre famille.

   Saïd Hilali finit son réquisitoire par quelque chose de plus horrible encore, toujours en parlant de Maître Fahmi Saïd Ibrahim: «C’était en 1995, nous étions dans les moments qui suivaient la tentative de coup d’État du mercenaire français Bob Denard, alors que je lui disais combien cette affaire me blessait. Il savait le rôle que j’avais joué pour obtenir l’expulsion de Denard. Pourtant il me dit sans la moindre gêne: “Denard est Comorien”. Il justifiait son coup, j’étais abasourdi. Lorsque les hommes oublient le sens des mots qu’ils prononcent, ils sont irresponsables. Dans de tels cas, la chose publique devrait leur être interdite. Il y a des règles, il y a des principes et celui qui les oublie perd son âme».

   Saïd Hilali s’exprime très peu sur l’espace public, et pour tout dire, ce n’est pas quelqu’un qu’on voit souvent, même si certains aiment fantasmer sur son compte, naturellement sans le connaître. En même temps, ce qui est troublant dans les révélations de Saïd Hilali, c’est qu’elles sont la copie conforme d’un document écrit détenu par un homme d’État comorien dans lequel Maître Fahmi Saïd Ibrahim exprimait son opinion hautement négative sur Ahmed Sambi dans les mêmes termes. Ce qui pousse les Comoriens à s’interroger gravement sur l’obsession d’Ahmed Sambi à s’entourer de ses pires ennemis.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 22 juin 2015.


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One Comment

  • Mkolo Simba

    juin 22, 2015 at 11:25

    Le rideau se lève pour notre Fahami Said Ibrahim national !!!!!! Dans Antigone de Jean Anouilh , l’oncle Créon disait à sa nièce concernant la cruauté du pouvoir ” Être roi c’est accepter les mensonges sans avoir voir le temps de réfléchir , sans avoir le temps de dire non “

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