L’Union africaine et ses observateurs sont complices
Ils se réjouissent des assassinats commis aux Comores
Par Kassim Chaanbane
Hélas! Certains pensaient et espéraient naïvement que l’Union africaine, les chancelleries et les représentations diplomatiques basées à Moroni allaient faire preuve de compassion face aux malheurs du peuple comorien, pris en otage par une dictature sadique et atroce, tirer les conséquences du coup d’État électoral du 24 mars 2019, et compatir avec les familles des personnes assassinées, blessées et en exil pour fuir la répression.
Hélas! Le communiqué de presse de l’Union africaine annonçant l’envoi d’une mission d’observation pour une énième mascarade de putschiste Azali Assoumani est un mépris et une insulte au peuple comorien, qui condamne la complicité de ses observateurs qui, en réalité, ne sont motivés que par les indemnités de déplacement aux Comores et par leur leurs CV déjà tachés du sang des Africains victimes des dictatures. Comment cette organisation régionale prétendument chargée notamment d’assurer à l’Afrique des élections libres et transparentes ignore gravement qu’elle n’a pu établir de Rapport en mars 2019 en raison des graves irrégularités volontairement et publiquement commises par Azali Assoumani, qui a empêché les missions d’observation de disposer d’éléments fiables du scrutin qui n’a pas eu lieu?
Hélas! Les notes et les Rapports envoyés à l’Union africaine sur la dégradation du climat politique, économique et social, sur l’abolition du Droit, des droits et des libertés, sur l’aggravation de la pauvreté qui frappe les Comoriens consécutivement à ce coup d’État électoral n’ont pas alarmé cette organisation régionale. On a assisté à des modifications des règles électorales par Azali Assoumani, au mépris des textes juridiques, dont la Constitution, et ce à quelques semaines des élections législatives et municipales de janvier et février 2020. Or, le communiqué de l’Union de l’Opposition et du Comité national de Transition (CNT) a officiellement signifié à l’Union africaine le refus de participer à une énième mascarade électorale exigeant, avant toute participation à ces élections, la prise des mesures pour réparer les dysfonctionnements relevés lors des dernières élections présidentielles et des Gouverneurs de 2019, élections qui ont tourné à la farce sinistre. Elles n’ont pas eu lieu.
Hélas! Pendant que l’Union africaine est dans la gesticulation dramatique, il n’y a aux Comores aucune garantie d’élections libres et transparentes. Bien au contraire, l’Union africaine, informée, prévenue et consciente de la mascarade électorale concoctée par Azali Assoumani, ose publier un communiqué pour faire savoir que sa mission va observer cette mascarade et préconiser des mesures pour corriger les imperfections. C’est un mépris et un manque de respect aux Comoriens. L’Union européenne, géographiquement implantée sur un continent très éloigné des Comores, a refusé de cautionner ce nouveau crime contre la démocratie, comme elle l’avait d’ailleurs fait lors de la mascarade électorale nauséabonde de 2019. Elle refuse de dépêcher des observateurs aux Comores parce qu’elle ne veut pas donner caution à ce crime politique contre la démocratie. Il est temps que les Comoriens chassent de leur pays ces chasseurs africains d’indemnités de déplacement et de voyages gratuits.
Hélas! L’Union africaine est le problème et non la solution à nos malheurs de Comoriens. Elle se réjouit des assassinats commis par les militaires sur des innocents aux Comores.
Pour les Jeunes Patriotes du Mbadjini
Kassim Chaanbane
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© www.lemohelien.com – Vendredi 17 janvier 2020.
