Loukmane, fils d’Assoumani Azali, gifle un Comorien
Tout Comorien, susceptible d’être giflé par Monsieur Fils
Par ARM
Il ne manquait plus aux Comoriens que les gifles de Monsieur Fils, Loukmane, fils aîné du dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Ça y est; c’est fait. Monsieur Fils Loukmane a giflé Ali Oili, originaire de Ntsoudjini, combattant de la liberté, membre du mouvement civique «Dawla Ya Haki» («État de Droit»). Le motif invoqué par le fils de son père est des plus surprenants: non-respect des règles de confinement. L’affaire aurait pu se régler par une amende, mais Monsieur Fils a privilégié les gifles. La chose a eu lieu à la Gendarmerie, à Mdé, en Grande-Comore. Comme les gifles ont été d’une violence inouïe, le militant Ali Oili est dans un état très grave, qui se détériore.
Ali Oili, victime des gifles de Monsieur Fils
Il faut remonter très loin dans le temps pour tomber sur un fils de dictateur sans légitimité giflant les Comoriens, et cela date de plusieurs décennies. On apprend que les gendarmes qui ont assisté à la séance de «flagellation par la gifle», au moment où l’Arabie Saoudite renonce aux flagellations, désapprouvent la violence proverbiale de l’apprenti dictateur. Si on présentait le petit Loukmane au juge, son avocat aurait pu pérorer en ces termes: «Monsieur le Président, il faut comprendre cet enfant. Il est né d’un père violent qui passe son temps à user de violence envers tout le monde et même envers l’État, à insulter les Comoriens, à traiter les Anjouanais et les Mohéliens de races inférieures, à user de la violence partout où il est, et à tuer, pas plus tard que le jeudi 28 mars 2019. Vous voulez que cet enfant agisse comment et imite qui? Eh bien, comme les chiens ne donnent pas naissance à des chatons, le petit Loukmane ne peut qu’être le fils du père de Loukmane. La violence de Monsieur Papa déteint sur Monsieur Fils. Cela étant, au nom du Père, le Père de Loukmane, je demande la relaxe du Fils, le Fils Loukmane».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 28 avril 2020.
