Livre: Mansour Kamardine. Une vie au service de Mayotte
La parution du 12ème livre d’Abdelaziz Riziki Mohamed (ARM)
Par Mahamoud Saïd
Ce vendredi 27 mai 2022, s’est produit un événement littéraire, médiatique et politique majeur: la parution du 12ème livre du Docteur Abdelaziz Riziki Mohamed, dit ARM sur les réseaux sociaux. C’est un livre majeur sur une personnalité politique majeure. Il est intitulé: Mansour Kamardine. Une vie au service de Mayotte. ARM a fait fort, en frappant un grand coup, en restant fidèle à ses idées politiques, en assumant sa liberté de ton et d’expression, en assumant son soutien total, indéfectible et notoirement connu sur Mayotte française, au nom d’un des principes fondamentaux du Droit international public, qu’il a appris et approfondi au cours de son interminable parcours universitaire: le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Quand on lui parle des articles 3 et 6 de la Résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale de l’ONU, en date du 14 décembre 1960, Résolution intitulée «Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux», ou «Charte de la décolonisation», lui, préfère lire l’article 2 de la Résolution: «Tous les peuples ont le droit de libre détermination; en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel». Il aime également rappeler que dans la Résolution, l’Assemblée générale se dit «consciente des conflits croissants qu’entraîne le fait de refuser la liberté à ces peuples ou d’y faire obstacle, qui constituent une grave menace à la paix mondiale». Il aime aussi signaler, s’agissant des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, «conformément à leur volonté et à leurs vœux librement exprimés, sans aucune distinction de race, de croyance ou de couleur». Donc, son analyse est basée sur le Droit.
Pour lui, comme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est «sans aucune distinction de race, de croyance ou de couleur», Mayotte a le droit de disposer d’elle-même, en restant fidèle à son traité du 25 avril 1841 avec la France, en demeurant au sein de la République française, pour sa liberté. C’est tout. Déjà en 1994, alors qu’il soutenait son Mémoire pour le Diplôme d’Études supérieures (DÉS – Équivalent d’un Doctorat universitaire) à l’École nationale d’Administration (ÉNA) de Rabat, au Maroc, ARM s’était littéralement bagarré avec un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur du Maroc qui était membre du jury, en soutenant le droit de Mayotte de rester française puisque telle est la volonté de sa population.
Depuis 2021, ARM, que je connais depuis 1994, au Maroc, travaille sur les Grandes figures politiques de Mayotte. Le sujet le passionne. Le sujet le passionne tellement qu’il vient donc de signer un livre portant sur l’œuvre du Député Mansour Kamardine pour son île. Plus d’une fois, il m’a dit: «Même si personne n’est dépositaire de la mémoire de l’autre, je suis entièrement d’accord avec tout ce que dit le Député Mansour Kamardine, et qu’on ne compte pas sur moi pour dénoncer quelqu’un qui défend à merveille son île. Que chacun défende son île! D’ailleurs, chacun défend son île, et Mansour Kamardine le fait très bien pour Mayotte, son île. Pour le faire, il ne se contente pas d’aimer son île; il invoque le Droit face à un adversaire qui n’aime pas qu’on lui parle de Droit».
ARM aime rappeler le credo de Mansour Kamardine en matière de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes appliqué à Mayotte, quand il s’adresse aux Comoriens: «Le bulletin que vous avez utilisé lors du référendum d’autodétermination des populations des Comores le 22 décembre 1974 pour réclamer votre indépendance est celui que nous avons utilisé pour réaffirmer notre destin français. Vous avez obtenu ce que vous vouliez et voulez, nous avons obtenu ce que nous voulions et voulons». ARM est entièrement d’accord avec ce discours, le fait savoir dans toutes ses publications depuis 1994, et convoque Albert Camus, pour qui, «la démocratie, ce n’est pas la Loi de la majorité, mais la protection de la minorité».
Dans le livre Mansour Kamardine. Une vie au service de Mayotte, on retrouve le Député Mansour Kamardine tel qu’il est engagé en politique à l’âge de 17 ans, pour la départementalisation de Mayotte, sa démocratisation et son développement social, économique, infrastructurel et institutionnel, défendant les intérêts de son île sans relâche, bousculant les lenteurs bureaucratiques, réveillant et titillant les consciences, interpellant les gouvernements de toutes les sensibilités idéologiques et politiques. L’auteur, qui a toujours rejeté la langue de bois, documentation officielle et actes officiels à l’appui, présente au lecteur et à la lectrice des choses concrètes sur le travail du Député Mansour Kamardine. De la sorte, personne ne pourra contester les faits, dans la mesure où ceux-ci sont avérés. J’insiste sur le fait que l’auteur privilégie des faits incontestables et incontestés, qu’on retrouve dans le Journal officiel de la République française (JORF). Dès lors, contester ces faits, c’est contester le sérieux et la crédibilité du JORF.
Abdelaziz Riziki Mohamed: Mansour Kamardine. Une vie au service de Mayotte, L’Harmattan, Paris, 27 mai 2022, 414 pages (39 euros).
Par Mahamoud Saïd
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