L’ingratitude de l’humanité envers Darchari Mikidache
Futur ministre-État, ministre de tout et de «l’émergence»
Par ARM
Cette réflexion faite en décembre 2001 par Ignacio Ramonet sur «l’individu-État» aurait pu concerner Darchari Mikidache, ci-devant, selon ses propres mots, «Président du think tank “Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CÉEC)ˮ, Franco-comorien, économiste fiscaliste et inspecteur des finances publiques au Ministère français du Budget et des Comptes Publics»: «Le monde a connu, au cours de l’histoire, des villes-État (Athènes, Venise), des régions-État (à l’époque féodale) et des nations-État (au cours des XIXème et XXème siècles), mais, avec la mondialisation, on voit maintenant apparaître le réseau-État, voire même l’individu-État dont M. Ben Laden est le premier exemple évident. Même si, pour l’instant, ce dernier a encore besoin – comme un bernard-l’hermite a besoin d’une coquille vide – d’un État vide (la Somalie hier, l’Afghanistan aujourd’hui) pour l’investir et le mettre tout entier au service de ses ambitions. La mondialisation favorise cela, comme elle encouragera demain l’apparition d’entreprises-État qui, à la manière de M. Ben Laden, investiront un État creux, vide, déstructuré, en proie au désordre endémique, pour l’utiliser à leur guise. À cet égard aussi, M. Ben Laden aura été en quelque sorte un terrifiant précurseur»: Ignacio Ramonet: Le nouveau visage du monde, in Les États-Unis entre hyperpuissance et hyperhégémonie (Dossier), Le Monde diplomatique, Paris, décembre 2001, p. 11.
Darchari Mikidache, «économiste et expert global», est censé diriger un «Think tank» (un groupe de réflexion animé par plusieurs experts reconnus), mais, il est le seul membre de son truc, et on ne sait pas s’il est expert. Il est dans l’abus de langage et dans l’usurpation. Depuis des années, il énerve sérieusement les gens par ses prétendues expertises. Sambiste sous la présidence d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, il est cofondateur du SHIMÉ-MRADAC sous les Mohéliens de Bête-Salam, avant de faire profil bas après le retour crapuleux et anticonstitutionnel à Bête-Salam du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».
Sous les Mohéliens de Bête-Salam, il avait comploté dans l’ombre contre Mme Bahia Massounde pour lui ravir le ministère des Transports et Télécommunications. Il avait déjà préparé ses valises pour rentrer à Moroni. Ce fut tintin. Le remaniement ministériel eut lieu sans lui. Le pauvre chéri! En 2017, bombant sa poitrine, il annonça à la Planète entière que la République en Marche allait soutenir sa candidature à la députation. Portant les plus beaux de ses costumes, il avait déjà fait ses photos parfumées et attendait. Il attend encore car ce fut, de nouveau, tintin. Sous la seconde kleptocratie du «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri, il fait des «propositions» qui n’intéressent personne, et soutient «l’émergence». Il préconise même la taxation du grand mariage pour alimenter le Trésor public aux Comores!
Il est devenu le champion des utopies les plus saugrenues, formulées dans un style constipé et ampoulé. Il avait soutenu l’horreur absolue appelée «Assises “nationalesˮ», rien que pour se faire remarquer. «L’expert» victime d’une incroyable misère de la réflexion a une phrase toute faite qu’il répète inlassablement devant ceux à qui il n’a rien à dire: «Mon cher, tu es ministrable». Cependant, on constate que l’humanité entière est aveugle et ingrat envers cet esprit brillant, dont elle méprise les vœux pieux et fadaises. Or, à lui seul, il pourrait constituer un gouvernement, s’occuper de tous les sujets d’intérêt public et régler tous les problèmes des Comores, voire de l’humanité. L’humanité doit s’en rendre compte.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 4 janvier 2020.
