Seules les arrestations rattachent Anjouan de l’Union
Le peuple s’exprime par le vote, l’abstention, le boycott
Par ARM
Chaque jour, le fossé s’élargit. Ce fossé est celui qui éloigne le peuple comorien du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Le dictateur se voit en Popeye, brandissant ses muscles qu’il croit gonfler sous l’effet de la consommation des épinards. Plus ses muscles créent l’illusion de prendre du volume, plus il se croit au-dessus de l’humanité, au point de lui infliger tous les malheurs du monde. Cependant, à force d’infliger des deuils aux Comoriens, ces derniers ont pris une décision très sage au regard de la nouvelle provocation: les prétendues élections législatives et communales, qu’ils ont classées à la rubrique des non-événements et des non-sens. De ce fait, les Comores s’acheminent vers la mascarade électorale la plus calme de l’Histoire de l’humanité. Les Comoriens voient s’agiter les comiques du pouvoir pour un non-événement; ils passent leur route sans s’y intéresser.
C’est ainsi que les Comores ne sont pas entrées en campagne électorale, dans la mesure où il faut une élection pour qu’il puisse y avoir une campagne électorale. Or, nonobstant la gesticulation dramatique des clowns du pouvoir, les Comores ne sont engagées dans aucune élection. Et comme il n’y a pas d’élections, les valeureux militants patriotiques de Ndzouani en Marche (NEM) ont décidé de s’exprimer par le boycott, parce que les supposées élections ne sont qu’une simple vue de l’esprit. Quand il y a élection, on peut y participer en votant, en s’abstenant ou par le boycott. Cependant, les forces de la répression et de l’oppression mettent Anjouan en coupe réglée, en arrêtant tous les valeureux patriotes du NEM appelant au boycott, donc à l’indifférence et au mépris envers un pouvoir méprisable.
La dictature de Mitsoudjé ne se souvient d’Anjouan que quand il faut arrêter arbitrairement les Anjouanais. Comme il n’y aura pas d’élections, les arrestations d’Anjouanais vont se poursuivre, dans la mesure où elles sont le seul procédé par lequel il y aura un peu d’animation dans le pays. Et quand seront proclamés «les résultats» des élections qui n’auront pas lieu, les Comoriens vont en accueillir l’annonce par le mépris et l’indifférence. On ne conteste pas le néant. On l’ignore en silence. La seule chose qui sera à contester est la tendance malheureuse à emprisonner systématiquement les Anjouanais, même quand ils disent ne pas s’intéresser à des élections qui ne vont pas avoir lieu.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 4 janvier 2020.
