Libérez Ahmed Sambi! Deux ans, sans jugement! Assez!
Où sont le Droit, la Justice et la présomption d’innocence?
Par ARM
Ce site a été le haut lieu mondial de la critique contre Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ces critiques étaient dues à des divergences politiques, sur des sujets précis. Or, j’ai été le premier à dénoncer la trahison d’Ikililou Dhoinine envers son mentor, même si je souhaitais qu’il lui garde son amitié sans se laisser caporaliser par lui. J’ai été le seul à critiquer en public les fouilles corporelles imposées à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi par Ikililou Dhoinine à l’aéroport. J’ai été le seul à critiquer en public Ikililou Dhoinine pour la coupure de l’itinérance des téléphones d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, les empêchant de fonctionner quand il était à l’étranger. À la suite de la tentative du coup d’État du 21 avril 2013, j’avais accusé personnellement Ahmed Abdallah Mohamed Sambi d’en avoir été le conspirateur. L’affaire se termina devant le Tribunal de Paris. Je ne garde aucune rancune au Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. C’est un frère. Nous exprimons nos opinions et nos divergences, mais nous devons respecter le Droit, la Justice et les droits de l’Homme.
La photo qui regarde et interroge sévèrement la conscience
En mai 2018, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est placé en résidence surveillée sans qu’on ne lui dise pourquoi. Il meurt à petit feu. Comment ses bourreaux peuvent imaginer un homme sans sa femme, ses enfants et ses proches? Parlons crument: un homme a besoin d’une femme. Comment le pouvoir croit qu’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi fait?
Il n’existe pas un État de Droit au monde qui séquestre un être humain pendant 2 ans sans lui dire pourquoi. En Droit, existe la présomption d’innocence: tant qu’un être humain n’est pas reconnu coupable par un Tribunal, il est présumé innocent. Or, aucun Tribunal au monde n’a jugé Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et ne l’a reconnu coupable. Quand il devait comparaître devant une Commission parlementaire de la haine et du mensonge, il avait même tenu à être filmé pour qu’il puisse s’expliquer dans la transparence sur la «citoyenneté économique». Ce fut refusé. Il voulait que sa propre équipe filme la séance. Nouveau refus.
Kiki a tué Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avec l’accord du dictateur Assoumani Azali Boinaheri, prétendument pour «protéger» celui-ci. Mais, de quoi? Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a vécu à l’étranger de novembre 2017 à mai 2018. S’il avait des projets, il avait 36 fois l’occasion d’en commettre 36. Pendant six mois, il a sillonné le monde, rencontré un nombre incalculable de dirigeants qui comptent, et n’avait tenté aucun coup d’État.
Cet homme ne mérite pas de mourir «confiné» deux ans avant le reste de l’humanité. Il aurait fallu le juger au cours d’un procès public et équitable. Cela n’a pas été fait. Ceux qui ont ouvert la boîte de Pandore ont des choses à se reprocher et ont peur de ses révélations au cours d’un jugement. En le «confinant» dans une illégalité totale depuis mai 2018 sans le moindre chef d’inculpation, la dictature viole la Constitution et de nombreuses lois aux Comores, mais aussi toutes les conventions et traités internationaux en rapport avec les droits de l’Homme. Dès lors, on ne veut pas une libération d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi par humanité, mais par respect pour le Droit positif des Comores et le Droit international.
Libérez Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sans conditions, et sans dire qu’au cours de sa présidence il avait commis des erreurs. Dans les vrais États, la Justice remplace la vengeance. Si demain, le tyran Assoumani Azali Boinaheri, qui mérite 36 fois la réclusion criminelle à perpétuité, est emprisonné dans la même illégalité, je le défendrais, par respect du Droit.
Par ARM
Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Lundi 18 mai 2020.
