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L’homme d’État Saïd Ali Mohamed sort du silence

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L’homme d’État Saïd Ali Mohamed sort du silence

Il dénonce la dictature et appelle à l’unité des Comores

Par ARM

     J’ai l’insigne honneur et le grand privilège de connaître personnellement l’ancien Premier Saïd Ali Mohamed depuis 2005. Il aurait suffi que les Comores disposent de 10 hommes aimant leur pays comme lui pour être sauvées. Le Premier Saïd Ali Mohamed a une passion amoureuse pour les Comores. Il a les Comores chevillées au corps et au cœur. Il aime les Comores. Je ne l’ai jamais entendu médire. Il ne parle que du développement des Comores dans l’unité fraternelle. Il n’est pas homme à faire des déclarations fracassantes. Très modéré, il ne prône que la fraternité.

 

Aujourd’hui, au vu des graves dangers dans lesquels sont les Comores, il est sorti de son silence pour demander aux Comoriens de se réveiller et de sortir les Comores du péril. Après avoir rappelé l’héritage laissé par les Pères Fondateurs des Comores, il exhorte les acteurs politiques de sa génération et les autres à prendre conscience des malheurs actuels du pays et à exorciser le mal. De sa déclaration de très belle facture, dans laquelle il ne cite nulle part le nom des autorités actuelles, à l’origine des malheurs des Comores, on retient les points suivants:

–     Les Comores sont un pays en péril.

–     Les Comoriens doivent revenir constamment au Coran, source suprême de la connaissance, qui apprend aux hommes la nécessité de s’éveiller mutuellement. La vie sur Terre, même quand elle dure 100 ans dans le cas de certains êtres humains, est toujours éphémère. Dès lors, les Comoriens doivent penser à l’au-delà et au Jugement devant Dieu. «Nous serons jugés par Dieu, devant Dieu», répète-t-il pour que la chose soit bien claire dans les esprits.

–     Des Comoriens ont agi pour le bien des Comores et sont partis dans l’autre monde. Il s’agit notamment de Saïd Mohamed Cheikh, du Prince Saïd Ibrahim, de Mohamed Ahmed et d’Ahmed Abdallah Abderemane. Ils ont valorisé la fraternité entre Comoriens, même s’ils n’appartenaient pas à la même famille politique. Chaque fois qu’il fallait travailler pour le bien commun des Comores, ils savaient se mettre d’accord. Ils savaient s’entendre avec d’autres acteurs politiques comme Salim Ben Ali, Ahmed Dahalane, Mohamed Dahalane, Anffane Mohamed, Daniel Salim, Abdou Bacar Nomane, Mohamed Elanrif et bien d’autres, de Mohéli (Ahmed Mattoir et Haribou Chebane) et de Mayotte (Abdou Rakib, Ahmed Soilihi, Ibrahim Ramadane, Ali Baco et d’autres). Ils ont agi pour unir les îles Comores. Ils voulaient le bien et l’indépendance des Comores.

–     Les acteurs politiques de sa génération sont leurs fils spirituels et ont été formés par eux sur le chemin de l’unité. Ils sont le fruit de leur travail en faveur des Comores. L’Histoire ne doit pas les oublier. Les Comoriens ne doivent pas les oublier. Les Comoriens ne doivent pas mettre en péril leur héritage.

–     Aujourd’hui, les Comores sont en danger de mort. Les dirigeants comoriens doivent craindre Dieu, qui les interrogera sur le fait que le pays qu’ils ont reçu en héritage dans l’unité soit plongé dans un grave danger.

–     Saïd Hassane Saïd Hachim, Mouzaoir Abdallah, Mtara Maécha, Chaher Ben Saïd Massounde, Ali Hassanaly, Mohibaca Baco, Abdou Djabir, Caambi Ali Yachouroutu, Docteur Ali Petit, Abdou Moustakim, Saïd Youssouf (…) ne doivent pas se laisser aller à la fatigue et regarder le pays être consumé par l’incendie. «Nous avons une grande responsabilité devant Dieu», car les Musulmans doivent s’unir pour lutter contre le Mal, comme le recommandait le Prophète Mohammed. Les Comoriens doivent sauver leur pays et l’éloigner du péril et du désespoir. Dieu les interrogera sur leurs faits et gestes.

–     Les théologiens enseignent et recommandent le Bien, la tempérance et la patience. L’homme doit savoir être rassasié, en évitant la boulimie. La plus grande richesse des Comores est l’Islam. Les Comoriens sont tous issus de la même famille biologique, et l’Histoire nous apprend que tout Comorien a de la famille sur les autres îles. Les Comoriens se connaissent. Les Comoriens vivants dont les noms ont été évoqués doivent se réveiller et éloigner les Comores du désastre actuel, en valorisant l’héritage des Pères Fondateurs, à un moment où leur pays regorge de talents mais subissent le péché d’orgueil des dirigeants et leurs paroles blessantes.

–     «Je vous montrerai», «J’ai le pouvoir», «Je n’accepterais pas ceci», «Je leur prouverai qui je suis», «Ce que j’ai entrepris ne sera pas modifié», «J’ai tel pouvoir», «Je peux faire», sont des paroles malheureuses, des paroles à éviter. Il faut penser à la mort.

–     Les Comores sont en danger et vont périr. Les dirigeants comoriens doivent sortir du péché d’orgueil et arrêter de parler mal et de se conduire mal. Les Comoriens doivent faire attention et doivent agir pour le bien de leur pays, qu’ils ne doivent pas faire périr. Les Comoriens doivent s’entendre et se mettre dans la voie de l’Islam, en pensant qu’ils ne sont pas éternels sur Terre. Les Comoriens doivent penser à l’héritage qu’ils laisseront à leurs enfants.

Cette déclaration est très responsable, à l’image de leur auteur.

Si le Premier ministre Saïd Ali Mohamed est sorti de son silence, c’est parce que les Comores sont en danger de mort. Il appartient à chaque Comorien de penser à sa patrie.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 11 novembre 2018.


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