Les crypto-sambistes: de renâclement en pleurnicheries
Ils vivront éternellement dans la contestation sans fondement
Par ARM
Les Comoriens ne comprennent pas. Alors que dans une semaine, va être lancée de manière officielle la campagne pour le 2ème tour de l’élection présidentielle, qui aura lieu le 10 avril 2016, les vaincus du premier tour continuent à renâcler et à pleurnicher. Ce qui est bizarre dans l’affaire, c’est que les Comoriens, dans leur immense majorité, savent que les vaincus ont tort et doivent se calmer pour sauver ce qui reste de leur dignité, après avoir perdu l’élection. Ces gens-là ne savent pas perdre dans la dignité et font ce qu’ils savent faire «le mieux» pour cultiver le pire: contester l’incontestable. Pourtant, ils auraient gagné à être plus conséquents avec les résultats du scrutin parce que ces derniers sont démocratiquement logiques et sont le reflet de ce que les Comoriens répètent depuis plus d’une année. Si donc, il y avait des gens qui s’attendaient à un miracle, celui-ci n’a pas eu lieu et chacun doit assumer les conséquences de son impopularité devant l’électorat comorien. C’est tout…
Or, pendant que les Comoriens se préparent à vivre un deuxième tour électoral débarrassé des injures et des malédictions, les plus haineux des candidats vaincus refusent d’écouter la voix de la raison et de la vérité, la vérité qui a été exprimée par deux candidats malheureux à l’élection présidentielle, à savoir le Caporal Bourhane Hamidou et Saïd Larifou. En effet, ces deux candidats, au cours d’une conférence de presse qui fera date, ont bel et bien rejeté toute accusation de «fraudes électorales», ont de manière claire rejeté toute allégation de «fraudes électorales» tant que la preuve n’en est pas faite de manière juridique, et disent qu’en leur âme et conscience, ils n’ont constaté aucune «fraude électorale», dans la mesure où ils n’en ont pas été victimes. Logiquement donc, les autres n’ont pas été victimes de fraudes électorales.
Or, pendant qu’ils tiennent ce langage de vérité, d’autres candidats sont restés sur la seule chose qu’ils savent faire: contester leurs échecs, se rendant encore plus désagréables aux yeux des Comoriens, qui les trouvent mesquins, pleurnichards, renâcleurs et puérils. Les Comoriens vivent très mal cette victimisation. Et ils ne comprennent pas l’attitude d’Azali Assoumani, devenu un grand danseur de tango, lui qui fait un pas en avant, deux pas en arrière, avant de se pencher de côté. Voilà un homme qui dit être privé de la première place, pour être relégué au troisième rang, tout en prétendant faire confiance aux institutions chargées d’organiser les élections, avant de dire bêtement: «Ce pays est à nous tous; nous nous battrons jusqu’au bout». Oui, mais, il va se battre contre qui, et en dehors d’Ahmed Sambi et de ses hommes, qui dit que les Comores ne sont pas pour tous les Comoriens, et pourquoi le dire aux autorités actuelles, qui n’appliquent aucune politique d’ostracisme, ni d’exclusion? Ça n’a pas de sens, Monsieur. Pendant ce temps-là, les crypto-sambistes vivent au rythme d’annonces de manifestations de protestation, et les Comoriens qui aiment sincèrement leur pays s’en moquent comme de leur premier régime de banane.
En effet, le comble du ridicule vient des crypto-sambistes. Les voilà partis publier un communiqué confus et mégalomaniaque dont on ne comprend ni l’utilité, ni la pertinence. Lisons la chose publiée par les crypto-sambistes pour reconnaître à demi-mots leur échec, tout en essayant de revendiquer une hypothétique deuxième place, après avoir revendiqué la première avec 33%, un chiffre atteint par aucun candidat, même si Mohamed Ali Soilihi avait tablé au départ sur une estimation de 24%: «L’équipe du candidat Fahmi Saïd Ibrahim tient à remercier ses électeurs et électrices et à informer les comoriens et comoriennes [Sic: «Comoriens et Comoriennes»] dans son [Sic: «Leur»] ensemble quant à l’évolution de la situation post électoral [Sic: «Postélectorale» ou «post-électorale»] du double scrutin du 21 février 2016. Élections contestées et contestables par un ensemble d’irrégularités dont près de 20 candidats réclament un nouveau dépouillement sur une base plus claire, sous le regard des représentants des candidats, loin de l’opacité arithmétique et procédurale de la CÉNI et de la CÉII. Dans notre requête, Fahmi Saïd Ibrahim et son équipe avons demandé à la cour [Sic: «Cour»] constitutionnelle d’invalider l’ensemble du scrutin des primaires, tant les irrégularités sont de nature à léser la majorité des candidats au profit d’une infime minorité, pour ne pas dire l’unique équipe du pouvoir en place. C’est aussi être solidaire avec ces candidats quels que soient les résultats obtenus. Il en va du respect de la vérité sortie des urnes.
En effet, des feuilles de dépouillement, des procès-verbaux ont fait l’objet de faux et usage de faux en écriture dans une volonté manifeste de modifier la volonté populaire. Sur ces forfaits caractérisés, nous avons introduit une requête subsidiaire d’annulation de 25 bureaux dont les procédures du code électoral n’ont pas été respectées, s’agissant des signatures des membres des bureaux, de la cohérence des signatures sur les documents et des nombres qui y sont reportés. Nous sommes déterminés et confiants quant à l’issue de cette procédure, si tentés que “le droit, rien que le droit” sera respecté. Le respect de cette seconde option place notre candidat, Fahmi Saïd Ibrahim dans le trio à concourir aux prochaines présidentielles générales. Notre requête s’est fortement appuyée sur la loi organique N-14- 016/ AU du 26 juin 2014 qui porte sur les attributions de la cour constitutionnelle dans les cas d’annulation générale ou partielle d’un scrutin. Des informations, non encore officielles, laissent croire que la cour constitutionnelle délibèrera demain, aux environs de 10H. […]. Le DROIT, RIEN QUE LE DROIT. Nous ne croiserons jamais les bras. Indignation, détermination et conquête pour un État de droit, une Nation solide et un peuple averti». Blablas, reblablas et de nouveaux blablas. Rien que des blablas.
C’est un tissu de blablas. Tout ce discours de victimisation et de haine brute est produit pour semer la confusion dans les esprits et la haine dans les cœurs. Ce communiqué repose sur du vent. Il ne vaut rien du tout sur le plan juridique et politique. Et Houmed Msaïdié a eu la sagesse et l’intelligence d’expliquer certaines choses aux Comoriens pour que les candidats vaincus et ronchonnant comprennent que «chaque candidat avait un assesseur dans chaque bureau de vote. Comment pourrait-on alors avoir le génie de détourner les chiffres?». C’est la pure vérité. Et il expliqua pédagogiquement qu’«à Anjouan, c’est le candidat de Juwa qui est en tête. À Mohéli, c’est un autre candidat opposant qui est en première position. Pourquoi ne pas reconnaître les résultats de Ngazidja? Nous n’accepterons jamais le moindre désordre. On ne joue pas avec les sentiments d’un groupuscule quand il s’agit de préserver la paix. La Loi sera respectée à la lettre». Ça aussi, c’est vrai. Cela veut dire que l’opposition ne veut respecter les résultats que quand ils sont en sa faveur, en rejetant ceux qui ne lui sont pas favorables. Ce n’est pas de la maturité politique, mais de l’escroquerie politicienne. Qu’on se le dise! Et Houmed Msaïdié martèle: «Il y a des structures mises en place, il faut les respecter. Sinon, la Loi sera scrupuleusement appliquée. Nous sommes tous des candidats. Dans notre camp, on s’attendait à obtenir 24% dans nos estimations. Mais, la CÉNI a parlé de 17%, et nous respectons ces résultats». Ce chiffre de 24% nous avait été communiqué sous le manteau par la CÉNI, et nous l’avions publié, avant que la CÉNI ne revoie ce chiffre à la baisse, et pourtant Mohamed Ali Soilihi n’a rien contesté. Pourquoi? Parce que, comme le dit Houmed Msaïdié, il faut respecter la Loi: «Nous devons apprendre à respecter la Loi. Ceux qui croient qu’avec leurs manigances politiciennes peuvent déstabiliser le peuple se trompent». Voilà qui est très bien dit. Alors, s’il y a des gens qui vont faire des manifestations pour protester, qu’ils sachent que les Comoriens s’en moquent. Ils ont d’autres choses à faire que d’entendre les mauvais perdants parler de «coup d’État institutionnel» chaque fois – c’est-à-dire souvent – qu’ils perdent des élections.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 4 mars 2016.