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Le cri de souffrance à Mayotte, la surdité aux Comores

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Le cri de souffrance à Mayotte, la surdité aux Comores

«Surdité, mutisme, cécité» et rejet total et définitif de Mayotte

Par ARM

     Face à l’orgueil, la suffisance, le narcissisme arrogant et l’ignorance de ceux s’arrogent un droit de vie et de mort sur les autres, en ignorant Dieu, car ils détiennent un pouvoir, éphémère par définition, les Musulmans citent le verset n°18 de la Sourate n°2 du Coran:

     Quand on analyse objectivement l’impossible relation entre Mayotte et les Comores, on pense à ce verset du Coran: «Les véritables corrupteurs» (verset n°12) sont «sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement)». Les dirigeants comoriens face à Mayotte depuis 1957 sont «sourds», incapables d’entendre le cri de souffrance montant des entrailles de la société mahoraise et dénonçant les injustices flagrantes qu’elle subissait du fait des abus et des injures venant de dirigeants de Grande-Comore et d’Anjouan. Ces derniers sont restés «muets» en refusant de reconnaître l’existence du Mahorais, de sa souffrance et de sa qualité d’interlocuteur, prétendant que «nous n’avons pas des problèmes avec nos frères de “l’île comorienne de Mayotteˮ, mais avec “le colonisateur françaisˮ». De ce fait, quand, dans les années 1970, le Mohélien Ali Hassanaly, Préfet de Mayotte, disait aux dirigeants des Comores que les départementalistes étaient majoritaires à Mayotte, et qu’il fallait dialoguer avec eux, ces dirigeants ne le prenaient jamais au sérieux. «Aveugles», étaient ces dirigeants, parce qu’ils ne voyaient pas l’horrible réalité dont ils étaient responsables.

Le malheur fondamental dans l’introuvable relation entre les Comores et Mayotte, c’est que des Comoriens («des»: article partitif car exprimant une partie) répètent à l’envi que «Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Or, Mayotte a une identité propre, un passé historique propre, une personnalité propre, et un peuplement propre depuis au moins le haut Moyen-âge. Les Anjouanais et les Grands-Comoriens s’acharnent à décréter et à pontifier que les Mohéliens et les Mahorais n’ont jamais existé et qu’ils ne sont que des Anjouanais et des Grands-Comoriens. Les documents officiels prouvent que chaque île de l’archipel a vécu dans son indépendance par rapport aux autres, comme le prouve le fait qu’aucun dirigeant n’a été «le Sultan des Comores», en régnant en même temps sur les 4 îles de l’archipel (ceux qui prétendent le contraire sont priés de dire les dates du règne et le sort des 16 Sultans des îles).

«La surdité, le mutisme et la cécité» de ceux qui prétendent que les Comores ont constitué une unité politique avant la domination française sont d’autant plus avérés que chaque île a signé séparément ses accords avec la France et que sur aucun de ces traités, le mot «Comores» n’y apparaît. Comment une partie à un accord international peut-elle s’engager dans un traité, un document officiel, sans se désigner par son nom? Mesdames, Messieurs, d’Adam et Ève à ce dimanche 14 mai 2023, le Droit international ne l’a jamais permis.

Voici un document officiel de l’État français, jamais contesté par les Comores, qui le connaissent depuis juin 1975. C’est le Rapport d’information du Sénat français fait au nom de la Commission des Lois constitutionnelles, de Législation, du Suffrage universel, du Règlement et d’Administration générale à la suite de la mission effectuée du 10 au 23 mars 1975 par une délégation de la Commission chargée d’étudier les suites à donner au référendum d’autodétermination du 22 décembre 1974 dans le Territoire des Comores.

1.- D’emblée, la Commission sénatoriale rappelle que les îles de l’archipel des Comores n’ont été unies politiquement que par la France en 1912.

     2.- Ahmed Abdallah Abderemane, ancien Sénateur français, alors Président du Conseil du Gouvernement des Comores, avant de devenir «le Père de l’indépendance» et le premier Président de la République fédérale islamique des Comores et d’être assassiné par ses compatriotes français le 26 novembre 1989, avec sa nationalité française en poche, a reconnu que c’est la France qui a créé ex-nihilo et de façon artificielle l’illusoire unité des Comores pour commodités administratives. Aucun Comorien n’a protesté un jour contre sa déclaration.

     3.- Quand la délégation française s’était rendue à Mayotte au cours de sa mission de mars 1975, les Mahorais avaient clairement indiqué que les dirigeants d’Anjouan et Grande-Comore représentaient la dictature, pendant que depuis 1841, la France incarne pour leur île la liberté et la dignité, et que les Mahorais voulaient «rester Français pour être libres».

     4.- Les légitimes représentants du peuple mahorais avaient adressé à la France un message pour dire que le vote pour l’indépendance des Comores ne concernait en rien Mayotte, et ils avaient raison puisque, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui ne signifie pas ipso facto décolonisation et indépendance, Mayotte a fait le choix de la France.

     Alors, deux questions se posent: dans un contexte aussi désespéré et désespérant, fallait-il vraiment former un gouvernement sans ministres mahorais en 1974-1975? Fallait-il vraiment proclamer l’indépendance alors que Mayotte avait déjà bruyamment rejeté les Comores?

En tout cas, l’Histoire est têtue. N’ayant rien compris du cri du cœur et de souffrance poussé par Mayotte depuis 1957, la Grande-Comore et Anjouan refusent de comprendre ce qui se passe à Mayotte en 2023, allant jusqu’à rejeter le droit de cette île à vivre dans la paix et dans la sécurité; naturellement, ce rejet correspond à un soutien apporté aux organisations criminelles qui sèment la mort, la désolation et la destruction à Mayotte sous les félicitations, encouragements et applaudissements des «bons et vrais Comoriens» et des «Comoricains», «les savants» autoproclamés.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 14 mai 2023.


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