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Mayotte accusait les Comores de «mesures vexatoires»

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Quand Mayotte accuse les Comores de «mesures vexatoires»

Elle accusait les opposants comoriens de strabisme divergeant

Par ARM

       Aux Comores, le temps s’est arrêté. Aucune leçon n’a été tirée des blessures béantes d’une Histoire faite de rejet et de négation de l’autre. Cet «autre», on l’écrase. Or, il vient de l’île d’en face. Il est l’ennemi. Les injustices et les violences sont restées à l’honneur. Les bourreaux refusent toujours d’avoir un regard sur et pour leurs victimes, qu’ils continuent à piétiner et à tuer. Les oppresseurs continuent à opprimer les opprimés dans le déni de la vérité. La dictature, née du sentiment de déité et d’invincibilité, de l’arrogance et du rejet de l’autre, est restée le point commun entre les membres d’une classe politique et dirigeante incompétente et corrompue. Chaque île attend le moment où elle va exprimer ses griefs et ses colères envers les autres îles. Aucune île des Comores ne supporte une autre.

       Ici, s’étalent les graves accusations d’injustice et de privation de tout absolument fondées que les Mahorais portaient à juste titre sur les Anjouanais et les Grands-Comoriens. Ces accusations, très accablantes, sont extraites du Rapport d’information du Sénat français fait au nom de la Commission des Lois constitutionnelles, de Législation, du Suffrage universel, du Règlement et d’Administration générale à la suite de la mission effectuée du 10 au 23 mars 1975 par une délégation de la Commission chargée d’étudier les suites à donner au référendum d’autodétermination du 22 décembre 1974 dans le Territoire des Comores.

     

       Les critiques précitées sont restées d’actualité aux Comores, où le pouvoir et l’opposition n’évoluent pas. Le pouvoir est resté dans ses «mesures vexatoires». Les opprimés ont «des relations avec les partis d’opposition lorsqu’ils sont dans l’opposition», mais ces opprimés «constatent des changements notables d’attitude lorsqu’ils deviennent majoritaires».

       Plus grave encore, pendant que les Mahorais souffrent sur leur île de la criminalité née de l’immigration clandestine – le pourcentage des dossiers traités par la Justice à Mayotte se passe tout commentaire –, les voix venues de Grande-Comore et d’Anjouan pour comprendre la mortelle réalité d’une île livrée à une violence extrême par des Comoriens sont inexistantes. Comme dans les années 1960-1970, les Comoriens, à qui l’Histoire a donné tort, continuent à ignorer la victime, le Mahorais, et continuent à l’opprimer par une présence asphyxiante sur son île devenue un nouveau facteur d’oppression d’un peuple qui a tout fait pour se mettre à l’abri des Comoriens. Cette position réconforte les Mahorais dans leur certitude absolument justifiée selon laquelle les Comoriens n’ont toujours pas appris à les accepter, à les respecter et à les aimer. Dans tout autre contexte politique, l’Histoire aurait jugé ceux et celles qui encouragent, soutiennent et applaudissent le crime et qui se cachent derrière de prétendus droits de l’Homme. Mais, l’Histoire refuse de perdre son temps sur les Comores.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 15 mai 2023.


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