La tarte à la crème: «Émergence» et «pays émergent»
Diarrhée verbale et divagation du tyran Azali Assoumani
Par ARM
La scène a eu lieu dans une maternité de Rabat, au Maroc. Sujette à des contractions d’une violence inouïe, cette femme qui a commencé à perdre les eaux et a entamé le processus d’accouchement dans sa phase finale gémissait et criait à fendre le cœur. À ses côtés, son mari se faisait tout petit, tout en lui susurrant du «calme-toi, ma chérie». C’est alors que, comme piquée par un essaim de guêpes de la campagne de Komouédjou, non loin de Djoiezi, la femme répliqua: «“Calme-toi”? Quel “calme-toi”? À qui dis-tu de se calmer, sale égoïste? Combien de fois t’ai-je dit de me foutre la paix, la nuit, et me voilà à l’article de la mort à cause de ton sale égoïsme? Je vais mourir par ta faute, espèce de chenapan». La même scène se reproduit chaque jour aux Comores, où le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani se conduit en soudard envers les Comoriens, qu’il expédie chaque jour en salle d’accouchement. Et si l’époux interpellé par sa fougueuse femme à Rabat avait eu la décence de se taire pour laisser passer l’orage, tel n’est pas le cas du dictateur ubuesque de Moroni. Trop bavard!
En réalité, le «saigneur» Azali Assoumani n’a jamais été quelqu’un d’intéressant. Mais, cette fois-ci, il a atteint les dernières limites de la bêtise. Alors qu’il entraîne chaque jour les Comores dans les bas-fonds du sous-développement et de la médiocrité, il ne rate plus une occasion pour dire qu’il va employer des méthodes d’un voyou dans la voyoucratie pour faire des Comores un «pays émergent». Il ne connaît même pas la définition de «pays émergent» mais fait de cette expression la tarte à la crème. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, il se la pète et parle d’«émergence» et de «pays émergent».
Lors de la célébration de la Journée mondiale de la Douane, on l’a entendu débiter les pires stupidités sur sa prétendue «émergence», pour des Comores transformées en «pays émergent» en 2030: «Pour y arriver, nous devons compter sur nous-mêmes avant de nous appuyer sur les partenaires. Nous avons la capacité de financer nos grands projets sur des financements propres, à l’image de ce que nous avons réussi avec la téléphonie, l’université et maintenant la nouvelle centrale électrique. Pour cette émergence, les douanes devront jouer un rôle prépondérant pour qu’on finance des projets tels que la construction d’un nouvel hôpital en lieu et place d’El-Maarouf, un port en eau profonde à Ngazidja, des routes, entre autres projets». Toute honte bue, il se vante d’une Université devenue le centre mondial des «notes sexuellement transmissibles», d’une téléphonie surclassée par celle de Somalie et de Somaliland et d’une centrale électrique qui ne verra jamais le jour. Alors qu’il fait tous ses calculs en comptant sur des financements extérieurs, il ose prétendre qu’il va construire, bâtir et édifier des châteaux en Espagne avec des fonds comoriens. Il s’agit de quels fonds?
Et c’est alors qu’entre en scène le chaouch, larbin et baby-sitter Saïd-Ali Chayhane, le gabelou promu «ministre des Finances» sans rien connaître en finances publiques. Il crâne en cette Journée mondiale des Douanes, disant sans la moindre gêne que la Douane va générer 34 milliards de francs comoriens, là où le dédouanement des conteneurs pourrait donner à l’État comorien quelque 93 milliards de francs. Évidemment, Saïd-Ali Chayhane radote quand il annone les idioties suivantes, destinées à faire croire que la Douane finance le budget comorien à hauteur de 42%: «Je rappelle aux personnes sceptiques, qui présagent des effets inflationnistes, que nous avons atteint ces chiffres sans créer de nouvelles taxes, ni augmenter le taux de taxation. Aucune modification tarifaire n’a été signalée. Nous avons mis l’accent sur la rigueur dans la gestion des affaires douanières. L’analyse des données statistiques va également contribuer à lutter efficacement contre la fraude. Elle permettra également de suivre l’évolution de notre économie afin d’attirer les investisseurs». Quels «investisseurs»? Radotages, verbiage et sornettes!
Comment l’ancien gabelou promu «ministre des Finances» peut-il parler de «rigueur» alors que Kamaldine Souef, Directeur des Douanes, laisse les commerçants ramener leurs conteneurs à domicile avant de leur dépêcher l’un de ses hommes pour conclure «un accord à l’amiable», dans une effroyable débauche mafieuse? Comment «lutter efficacement contre la fraude» quand Kiki a racheté avec l’argent des Comoriens la brinquebalante Toyota Rav4 de son pote Abdoulfattah Saïd Mohamed, qui vient de se payer une Toyota Fortuner, qui avait occupé une place de choix dans l’un des cinq conteneurs qu’il avait remplis de marchandises en Arabie Saoudite lors du dernier pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, lui qui a été nommé par le même Kiki Directeur du Pèlerinage? Où ces gens-là ont-ils vu de «l’émergence» et un «pays émergent» là où un prétendu «Président» est entouré d’un «Vice-président» pédophile, d’une âme damnée pédophile, d’un «ministre» pédophile, d’un «Conseiller» pédophile, d’un ministre de l’Intérieur dont l’un des collaborateurs, un policier détesté par les autres policiers, a un lit dans son bureau, lit sur lequel il exhibe sa collection de bouteilles d’eau minérale aux mineures qu’il drague quand elles sortent de l’école?
Et, il y a le cas Bellou, le plus grand spécialiste mondial des faux témoignages en faveur de son pote Idaroussi Hamadi, quand il avait volé de l’argent et du matériel au ministère de la Production avant de se faire jeter en prison par Ahmed Sambi. Où ces gens-là ont-ils vu un caudataire promu Directeur du Cabinet d’un chef d’État en charge de la Défense? Mais, que signifie encore le mot «caudataire»? Là, les choses deviennent très intéressantes et hilarantes parce que le caudataire est cet homme qui tient la queue du manteau du Pape et des autres dignitaires catholiques de haut rang. De cette définition, est arrachée une deuxième, celle signifiant un homme servile et obséquieux vivant dans l’unique but de flatter celui dont il espère tirer quelques faveurs. Et, on veut compter sur de tels individus pour faire sortir les Comores de la misère et de la médiocrité?
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Vendredi 27 janvier 2017.