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La mort de Stanislas Ndayishimiye, journaliste à RFI

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La mort de Stanislas Ndayishimiye, journaliste à RFI

J’ai fait sa connaissance à Paris en 2005. Il était mon ami

Par ARM

     J’ai sous mes yeux la carte de visite de mon ami Stanislas Ndayishimiye. Elle n’a jamais quitté ma table de travail, le lieu où je passe ma vie. Il me l’avait remise à la Maison de la Radio en 2009, lors d’une interview. Ce jour-là, ce n’était pas lui qui devait m’interviewer, mais, me connaissant depuis 2005, il avait tenu à venir m’accueillir amicalement à la sortie d’ascenseur. Nous avions refait le monde, comme d’habitude.

Stanislas Ndayishimiye vient de finir son existence terrestre. Radio France Internationale (RFI) a annoncé la nouvelle de sa mort, et depuis les hommages affluent du monde entier. Ces hommages sont vraiment mérités parce que Stanislas Ndayishimiye, parlant de sa voix douce, était un grand professionnel de l’information, objectif, bienveillant, un homme simple, modeste et agréable à vivre. Il incarnait une sagesse bien africaine.

J’ai connu Stanislas Ndayishimiye dès mon arrivée en France en 2005, et cela, par le biais de notre ami commun Philippe Leymarie, à l’époque une des voix les plus connues de RFI. Même après le départ à la retraite de Philippe Leymarie, j’étais resté en contact avec Stanislas Ndayishimiye.

Quand RFI ne traitait pas un évènement important aux Comores, je l’appelais et je le lui signalais. Il me demandait alors de lui indiquer le numéro de téléphone de personnes vivant sur place et à même d’expliquer clairement ce qui se passait. C’est ainsi que des anonymes comoriens ont été entendus sur les ondes de RFI par des millions d’auditeurs, expliquant les tenants et aboutissants d’une des crises politiques dont leur pays est habitué. Comme il venait du Burundi, nous parlions également de son pays d’origine et du Rwanda, et il tenait à ce que le débat ne soit pas focalisé sur l’opposition entre Tutsis et Hutus, dans la mesure où il y avait «les autres».

Stanislas Ndayishimiye était originaire d’un pays difficile comme les Comores, un pays qu’il aimait mais qu’il avait été obligé de quitter à cause de sa violence politique. Son exil était semblable à celui de milliers de Comoriens fuyant leur pays depuis le 26 mai 2016 afin de ne pas être emprisonnés, torturés et tués par une dictature qui broie des vies et des destins.

La mort de Stanislas Ndayishimiye est une immense perte.

En cette douloureuse circonstance, je présente mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches, à RFI et à tous ceux et à toutes celles qui se sentent concernés par la tragédie de cette disparition.

Au-delà de la diversité religieuse de ce monde, l’humanité qui nous unit m’incite à citer la formule musulmane, tirée du Coran, en cas de décès:

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

     Dieu, nous Vous prions d’agréer notre frère Stanislas Ndayishimiye dans Votre Paradis.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 22 novembre 2021.


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