La confirmation de l’AVC du Colonel Bastu Ahmed
Pour la vox populi, l’AVC fait le tour des bandits des 3 îles
Par ARM
Vous l’avez remarqué: votre site préféré ne publie pas n’importe quoi, et prend soin d’éviter les bruits de chiottes et de couloirs, les rumeurs de bouchère et les ragots de bas étages et de bouiboui. Le mercredi 20 novembre 2019, il a reçu des dizaines de fois le message catastrophiste suivant: «L’insulaire tour des AVC des colonels de l’armée du pouvoir dictatorial a débuté avec l’AVC mortel du colonel mohélien [Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi, dit José, dit Obama]. Ce jour, vers 4 heures du matin, le colonel anjouanais Abdoulbastoi Ahmed Abdou a été foudroyé dans son lit de cet AVC hautement gradé. Actuellement, toutes les huiles de cette armée du pouvoir sont agglutinées à Voidjou à la résidence du partant. Un moment, la panique a pris les patriotes, qui ont cru que ça serait Sambi, l’enfant du peuple comorien, qui cumule hier 19 novembre [2019] son 18ème mois de prise d’otage et de séquestration inhumaine qui serait atteint. La résidence prison de Sambi est à côté de celui du colonel anjouanais atteint. Après la mort par AVC du colonel mohélien, le terrassement du jour du colonel anjouanais, la loi de série voudrait que le colonel de Ngazidja [Grande-Comore] fermera le cycle de départ par AVC de ses colonels ennemis des Comores. Prions pour que les Comores soient débarrassées de ces colonels ennemis du peuple».
En même temps que le message précité, votre site préféré a reçu des dizaines d’autres messages demandant confirmation. Eh bien, la nouvelle est tombée comme un couperet: le Colonel Abdoul Bastoi Ahmed Abdou dit Bastu a bel et bien fait un accident vasculaire cérébral (AVC) d’une intensité pouvant entraîner sa mort. Naturellement, personne ne peut empêcher le peuple comorien, vivant dans la répression, oppression, misère noire, mort violente et deuil, de lier l’AVC du Colonel mohélien Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi à celui du Colonel anjouanais Abdoul Bastoi Ahmed Abdou, tout en priant pour qu’un Colonel grand-comorien soit terrassé à son tour. Mais, contrairement à la prédiction de l’auteur du message, les Comoriens dans leur écrasante majorité prient pour la mort de toutes les «brutes galonnées» et des tortionnaires et assassins en civil qui les tuent à petit feu.
Il est demandé à votre site préféré de montrer de la compassion envers les malfaiteurs du peuple comorien frappés de malédiction. Nous vivons dans le monde de Dieu. Le Créateur dispose de nos misérables personnes et vit, faisant de nous ce qu’Il veut. Mais, en aucune manière, il ne sera question de manifester de la pitié envers des criminels qui ont pris en otage tout un peuple, l’empêchant de vivre et l’endeuillant. Que chacun assume ses responsabilités. On ne peut pas semer le Mal et récolter le Bien et la compassion. Qu’on se le dise!
Personnellement, j’ai connu Abdoul Bastoi Ahmed Abdou au Maroc lors de sa formation militaire. Cet enfant n’était ni brillant, ni l’un des meilleurs fils des Comores. Sa légèreté et son niveau extrêmement bas ne militaient pas en sa faveur. Son Mémoire de fin d’études avait été rédigé par tel chercheur anjouanais devenu écrivain. Et, Abdoul Bastoi Ahmed Abdou, qui n’y comprenait rien à rien, l’avait truffé de «C’est quoi, ça?». Ce n’est pas bien.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 21 novembre 2019.
