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Kamaldine Souef, Directeur sans direction, ni contrôle

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Kamaldine Souef, Directeur sans direction, ni contrôle

Le bilan catastrophique en trois ans à la Douane de Papa

Par ARM

       Kamaldine Souef a été un étudiant nullissime. À Casablanca, il se contentait d’être galeux, haineux, prétentieux et couillon. Il n’était pas moins un homme ambitieux. Après l’obtention de son Baccalauréat aux Comores dans des conditions pénibles et douteuses, c’est à l’Institut supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises (ISCAE) de Casablanca, au Maroc, qu’il atterrit pour ses études supérieures, avant de passer quelques semaines pour un tour de piste au Centre de Formation douanière de Casablanca, où il est entré illégalement, sur la base d’un faux document de fonctionnaire de la Douane des Comores, où il n’avait jamais mis les pieds auparavant. Quant à l’ISCAE, sa médiocrité lui imposait toujours la deuxième session.

De retour aux Comores, il exerce moins d’une année à la Douane avant d’intégrer le système de l’ONU à Moroni. Il y jouira de l’image d’un agent discret et assidu durant quelques années avant d’être poussé brutalement à la démission pour abus de confiance. Grâce à la discrétion et à la culture du secret du système de l’ONU, son départ ne fera ni bruit, ni soupçon à l’encontre du personnage, qui a su rapidement se convertir dans le secteur privé. Mais, les personnes qui l’ont connu durant sa carrière dans le système des Nations Unies connaissent son obsession du pouvoir et ses pratiques de voleur dans la passation de marchés.

Nous pourrions écrire un livre de 508 pages sur les aventures ou plutôt les mésaventures qu’il a fait endurer à ceux qui tentaient de s’opposer à ses vols. Mais, ici, focalisons-nous sur le Directeur général des Douanes, le mégalomane fou qui gère la Douane comorienne depuis 2016 comme un poulailler personnel et qui parle de lui-même à la troisième personne du singulier.

Pour les gabelous naïfs, la nomination de Kamaldine Souef était une chance pour cette administration de voleurs, qui souffre d’une image pourrie auprès des dirigeants, des usagers et de l’ensemble des Comoriens. Pour les naïfs, un homme qui a fait carrière dans le système de l’ONU à Moroni était un vecteur de rigueur, d’organisation, de méthode et d’espoir de modernisation d’une administration pilier de l’économie et du budget des Comores.

Peu de temps après sa nomination, Kamaldine Souef a voulu laisser son empreinte, celle à la fois d’un dirigeant autoritaire et d’un homme courtois et bien éduqué, le Docteur Jekyll et Mister Hyde des Comores. Il se fit faire très vite la cartographie du personnel de la Direction générale afin d’écarter tous ceux qui pourraient constituer une résistance ou un obstacle à ses projets. En moins d’une année d’exercice, il a réussi à mettre sur la touche les cadres seniors de la Douane. Mais, très rapidement, il constate également qu’il ne dispose pas lui-même des compétences managériales et douanières requises pour le poste. Au lieu de le signaler à son cousin dictateur, de façon honnête, en parlant de ses insuffisances et inaptitudes, la manne de la RAU a aiguisé son appétit insatiable pour le pouvoir et l’argent. Il a alors loué les services d’un ancien douanier mauricien à la retraite.

Le Mauricien a quitté le navire après un an et demi de ponte de documents qui n’ont jamais été mis en vigueur, et surtout en constatant les dérives en matière de gestion administrative, les abus de pouvoir, les harcèlements physiques et moraux du Directeur général. Voici une liste non limitative de faits montrant que la Direction générale des Douanes est sans direction, ni contrôle.

1.- La cession de la caisse de la Douane à Exim Bank. Kamaldine Souef a octroyé la caisse de la Douane à une banque privée sans qu’une loi ne soit votée par le Parlement permettant la cession d’un service public, et sans qu’un appel d’offres ne soit lancé pour permettre à toutes les banques de la place de postuler à ce marché juteux, dont lui seul connaît les termes du contrat.

2.- Le décret n°14-006/PR portant organisation et fonctionnement de la Direction générale des Douanes et l’arrêté n°14-026/VPMFEBICEP/DNES portant attributions, missions et fonctions assignées aux services centraux et services extérieurs de la Direction générale des douanes sont jetés aux chiottes sans que d’autres textes ne les remplacent. La seule règle valable à la Douane est le bon vouloir d’un Directeur au-dessus des lois, règlements, voire de l’État.

3.- Une gestion du personnel irrationnelle et surréaliste. Plus de 70% des personnels ne sont pas des agents assermentés, et plus de 75% n’ont reçu aucune formation douanière dans une École de Douane homologuée. C’est comme si 70% des magistrats et des auxiliaires de Justice ne sont ni juristes, ni agents assermentés. Votre site préféré vous épargne les détails sur les profils des centaines de contractuels qui constituent le harem de l’intouchable Kamaldine Souef.

4.- Au niveau des recettes. Bien que les recettes douanières augmentent ces dernières années relativement grâce à la hausse du volume et de la valeur des importations, le Directeur général des Douanes fait croire à son cousin dictateur, avec ou sans la complicité du baby-sitter et gigolo Saïd Ali Saïd Chayhane, qu’il a réussi à doubler les recettes douanières, et ce, sans pouvoir le démontrer. Depuis 2016, Kamaldine Souef fait croire à son cousin dictateur qu’il recouvre un peu plus de 10 milliards de francs comoriens de plus par rapport à ses prédécesseurs; ce qui est archi-faux. Voici sa manœuvre: chaque 31 décembre, depuis 2016, le Directeur général ordonne aux centres douaniers de valider comme montant encaissé les exonérations accordées par l’État, ce qui représente en moyenne deux milliards cinq cents millions de francs par an. Ajoutons à cela 8 milliards de francs en moyenne, qu’il inscrit dans son bilan relatif à la taxe sur les produits pétroliers. La Société Comores Hydrocarbures n’a jamais versé un centime dans une caisse de la Douane: cette dernière fonctionne comme une administration fiscale supplémentaire et un Trésor public bis. Si le dictateur fou de Mitsoudjé le veut, il lui suffit demander une enquête commençant par un contrôle du système Sydonia pour constater que la Douane dit réaliser plus de deux milliards de francs chaque 31 décembre sans que cet argent ne rentre dans les caisses de l’Exim Bank, encore moins de la Banque centrale ou du Trésor public.

Le lecteur perdra définitivement l’appétit quand son site préféré lui parlera du bâtiment de 30 pièces, sur 3 niveaux, construit à la Coulée-des-Laves, à côté de l’Agence nationale pour l’Investissement (ANPI), sans autorisation du gouvernement, ni appel d’offres, et du fameux scanner de 2 milliards de francs pour un port qui reçoit chaque année 9.000 conteneurs. Tout ceci a été fait sans étude préalable sur l’intérêt d’un tel outil et, comme d’habitude sans appel d’offres. La question qui se pose est: qui contrôle Kamaldine Souef, quand le ministre des Finances a déclaré lui-même être son complice, notamment dans l’affaire du scanner? Jusqu’où ira le laxisme du dictateur fou de Mitsoudjé envers les siens qui saignent la «Ripoux-blique»?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 1er décembre 2019.


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