Six ans de dictature, trois ruptures de relations officielles

Six ans de dictature, trois ruptures de relations officielles

Azali, spécialiste mondial des ruptures des relations officielles

Par ARM

       Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est devenu le spécialiste mondial de la rupture des relations officielles. Il rompt les relations diplomatiques sans savoir qu’il s’agit d’une mesure radicale que les vrais États évitent comme la peste. Quand un vrai État veut exprimer son désaccord face à un autre, il procède à «un rappel d’Ambassadeur pour consultation», et cela suffit. Or, le dictateur de Mitsoudjé ne connaît que «la méthode boum-boum». Il rompt les relations officielles de manière violente et pour des banalités infantiles et affligeantes. C’est ainsi que, sous la dictée du gouvernement wahhabite du Hedjaz, il a chassé le Qatar et l’Iran des Comores. Cela n’a rien apporté aux Comoriens. Il vient de rompre les relations diplomatiques avec la Russie, lui qui menaçait de faire sortir la «Républiquette» de Mitsoudjé de la zone franc pour la faire entrer dans la zone rouble de la Russie. Il invoque l’agression et l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour tenter de justifier la violence de son acte.

       Or, l’Ukraine elle-même, en tant que pays agressé et envahi, n’a pas rompu ses relations diplomatiques avec la Russie, le pays agresseur et envahisseur, avec lequel elle négocie. Les grandes puissances occidentales critiquent sévèrement l’agression de la Russie contre l’Ukraine et ont décrété des sanctions très sévères contre ce pays, mais aucune d’elle n’a rompu ses relations diplomatiques avec elle. Quand on fait les calculs, on se rend compte que seule la dictature de Mitsoudjé a rompu ses relations diplomatiques avec la Russie. C’est du folklore, du banabana et du bamboula.

Le Droit diplomatique accorde aux États souverains d’établir et de rompre les relations diplomatiques de manière tout à fait discrétionnaire et… souveraine. Pour autant, la rupture des relations diplomatiques est un jouet entre les mains des seuls pays pauvres.

Hans Morgenthau a élaboré sa fameuse théorie diplomatico-militaire dans le but de démontrer la concomitance et la succession entre l’action armée et l’action diplomatique, puisque la guerre prendra fin quand la diplomatie aura réussi à concilier les intérêts nationaux divergents et conflictuels. Et la diplomatie n’est plus utile que quand elle s’active pour empêcher le début ou l’extension d’un conflit armé. Les pays belligérants négocient en pleine guerre.

Finalement, la décision de la dictature de Mitsoudjé de rompre ses relations diplomatiques avec la Russie est un cas unique dans la guerre consécutive à l’agression de l’Ukraine par la Russie. Elle procède d’un manque de sang-froid et d’une méconnaissance des spécificités et subtilités de la diplomatie. En plus, comme la dictature de Mitsoudjé ne pèse rien en relations internationales, la Russie ne va même pas examiner sa décision de rupture de relations diplomatiques. C’est du pipi de chat…

Au train où vont les choses, quand le dictateur Assoumani Azali Boinaheri finira sa dictature dans 400 ans, il aura rompu les relations diplomatiques avec les 200 principaux États du monde, à raison d’un pays tous les deux ans. Cela s’appelle «la diplomatie du poisson séché et du manioc».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 31 mars 2022.