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«J’ai une vocation naturelle à diriger les Comores»

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«J’ai une vocation naturelle à diriger les Comores»

Nouveau coup de sang de Moinaecha Youssouf Djalali

Par ARM

     À quel jeu du chat et de la souris joue encore Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali? Ces derniers temps, elle s’était bien murée dans un silence qui ne lui est pas du tout habituel, manifestant une indifférence totale et méprisante envers l’élection présidentielle anticipée de mars-avril 2019: «Trop peu pour moi», dit-elle.

Eh bien, elle commence à sortir de son silence volontaire, distillant les petites phrases assassines sur le climat politique pourri qui prévaut actuellement aux Comores: «Chaque jour, les faits me donnent raison. J’ai eu raison de ne pas me prêter à la mascarade que va être l’élection présidentielle de 2019. Chaque jour apporte son lot de révélations sur la violation manifeste des règles pertinentes du Droit comorien. Pour citer un exemple, Azali Assoumani aurait dû avoir démissionné trois avant l’élection, à laquelle il est candidat. Nous sommes à deux mois du scrutin, et il n’a toujours pas démissionné. Or, l’opposition ne s’indigne pas, ne proteste pas, mais s’enferme dans un silence aux allures de compromissions et de connivence politicienne. Le message ainsi envoyé au peuple est méprisant et négatif. Cela étant, les Comoriens se trouvent pris en otage. Mais, en réalité, l’opposition peut-elle infléchir les décisions d’un dirigeant qui la traite en parent pauvre, n’hésitant pas à dire en public que “les chiens aboient, la caravane passeˮ, avant d’avoir son célèbre malaise vagal?».

Madame la Présidente Moinaecha Youssouf Djalali enfonce le clou: «Le pire service rendu aux Comoriens provient du mépris affiché par les dirigeants envers la vérité. Pour preuve, nous avons vu un homme qui fait une chute spectaculaire devant un public médusé. Il s’agit d’un événement rarissime et gravissime. Or, moins d’un mois plus tard, cet homme se porte candidat à une élection présidentielle. Sans le moindre problème de conscience, un médecin lui délivre un certificat médical attestant qu’il est en bonne santé, et la Cour suprême valide ce certificat médical et cette candidature.

     Comme cet homme a verrouillé tout l’appareil d’État, il ne se trouve aucune institution pour lui demander de démissionner s’il veut que sa candidature ne soit pas invalidée. L’instrumentalisation politicienne de l’État est tellement poussée que le pouvoir en place cherche à obtenir l’invalidation de la candidature de Mohamed Ali Soilihi, qu’aucun Tribunal n’a condamné. Ce samedi 2 février 2019, Mohamed Ali Soilihi est convoqué par le juge, juste pour poser les jalons du rejet de sa candidature. Ce n’est plus du Droit, mais de la vengeance politicienne contre un adversaire qui a le vent en poupe. Cela n’honore pas notre pays».

Plus incisive et mordante, la Présidente conclut: «Récemment, je me suis rendue aux Comores avec des investisseurs étrangers voulant investir sur place sur des projets concrets. Tout a été fait pour saboter ces projets. Tout. Le pays a perdu de très belles opportunités d’investissements à cause de la petitesse des petits, de la mesquinerie des mesquins, de l’irresponsabilité des irresponsables. Mais, ces projets seront concrétisés un jour, sous mon égide parce que j’ai une vocation naturelle à diriger les Comores, et ça sera une direction dans la bonne voie. Cette vocation naturelle se transformera en réalité de pouvoir. C’est une question de temps. Je ne cours pas derrière les titres ronflants, surtout créés dans l’inconstitutionnalité par un régime politique d’exception, mais je suis sûre que si j’étais nommée Présidente des Comores par intérim, je serais capable de faire plus en deux mois pour le peuple comorien que d’autres au cours d’un mandat présidentiel de 5 ans. C’est pour cela que je dis que notre pays doit changer de direction, et je souhaite être le moteur de ce changement de direction».

Quand on demande à «La Lionne du Hamahamet», également surnommée «Moinaecha Kariyi Adjali» («Moinaecha-qui-n’a-pas-peur-du-danger»), d’être plus précise sur ses projets de pouvoir – car, visiblement, elle en a –, elle devient énigmatique à souhait, se contentant de lever les mains vers le ciel, un geste qui peut donner lieu à des interprétations divergentes.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 2 février 2019.


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One Comment

  • Djanilo

    février 3, 2019 at 7:34

    Sincèrement chers collègues lecteurs de ce journal, la Lionne de Hamahamet voit loin.
    Est ce vrais que les élections sont dans un mois et le président sortant est toujours ?
    Pourquoi Azali n’a pas démissionné ?
    Puisque y a des élections anticipées,avec toujours un président non démissionnaire, y a aucun des candidats qui se pose cette question ?
    Alors, nous autres voient que la Lionne de Hamahamet ne cesse de penser pour son pays.
    Un jour non lointain Moinaecha Youssouf Djalali sera présidente des comores.

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