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«J’ai un slip troué et rapiécé et je suis candidat en 2016»

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La pathétique singerie des candidats fauchés, mendiants et ridicules

Par ARM

   Politiciens comoriens, méfiez-vous du peuple comorien. C’est un peuple bénéficiant toujours d’une présomption de gentillesse et d’innocence, mais qui est d’une cruauté mortelle envers vous les politiciens, qu’il méprise et déteste dès que vous n’appartenez pas à leur cercle familial. D’habitude, les politiciens comoriens se prennent pour le centre de l’univers, et certains parmi eux ne sont pas loin de proclamer en public que Dieu les avait consultés avant de créer l’humanité. Or, à l’heure actuelle, le peuple comorien se moque de ces politiciens comme du poisson pourri. Aucun politicien comorien n’y échappe, mais, il y a ceux qui sont plus injuriés, damnés et maudits que d’autres. Tout le monde sait pourquoi. On parle même de la personnalité des acteurs politiques en tant que simples êtres humains, et on entend des choses abominables sur eux. On fouille tout sur eux et on les accuse des choses les plus abominables. Cette situation était inévitable parce que les Comoriens se rendent de plus en plus compte qu’ils n’ont pas de politiciens au sens civilisé du terme. Mais, ce qui fait rire et énerver le plus les Comoriens, c’est la cohorte de candidats à l’élection présidentielle de 2016 qui n’ont même pas de slips et qui sont obligés de porter les «filets de pêche» de leurs épouses. Dans notre jargon de jeunes collégiens et lycéens des années 1980, un «filet de pêche» est un slip déchiré ou troué. Et par les temps qui courent, il y en a beaucoup sur la scène politique comorienne. Beaucoup trop! Comment un homme qui se dit candidat à l’élection de 2016 pour devenir Président de la République peut-il être stupide jusqu’à croire que le peuple ne connaît pas la couleur et l’état de son slip, et s’il ne porte pas celui de sa femme, un slip généralement troué et rapiécé? Qui ne connaît pas la triste histoire de ce candidat à l’élection présidentielle de 2016 qui dit financer sa campagne électorale avec des dons de 100 euros par personne qui seront faits par les gens de sa ville d’origine installés en France, alors que lesdits gens ricanent dès qu’on évoque le nom de celui qu’ils appellent méchamment «notre vagabond folklorique et excentrique à nous»? Que de fois on a envie d’écrire un article avec son nom dessus pour l’inciter à arrêter la sinistre comédie! Et l’autre-là, qui vit du revenu de solidarité active (RSA) en France et qui veut diriger les Comores? Quand ils me parlent de leurs histoires, avec une bonne dose de sadisme, je les regarde droit dans les yeux et je leur dis: «En 2016, on va voir la classe politique faire pire que ce qu’elle a l’habitude de faire: se vautrer dans la mendicité politique la plus répugnante, en s’orientant politiquement en suivant l’odeur de l’argent sale et du sang du peuple. Pour une campagne électorale digne, il faut disposer de 300 millions de francs comoriens. L’État et Ahmed Sambi pourront multiplier cette somme par 1.000, mais cela ne sera jamais un label de crédibilité et de garantie d’élection. Mohamed Saïd Fazul, à la mi-décembre 2010, entre les deux tours du scrutin présidentiel, après n’avoir obtenu que 45.000 euros en France, avait créé une très belle dynamique autour de sa campagne électorale. Alors, l’argent ne fait pas une élection, mais il faut en avoir. Ne compter que sur l’argent est une bêtise car les Comoriens ne sont pas bêtes. Si on n’a pas ses 300 millions de francs comoriens, il faudra rester chez soi».

   À ce jour, tous les candidats vantards à qui j’ai tenu ce petit discours ont été scandalisés par mon «insolence» et m’ont tous dit: «Je table sur 2 milliards de francs comoriens. J’ai déjà trouvé un parrain pour ma campagne électorale». J’avais entendu cette chanson en 2010, et aucun des vantards qui crânaient devant moi n’avait eu un centime pour se présenter à l’élection. Aujourd’hui, les politiciens comoriens ont innové et ont fait un pas de plus dans le sens du ridicule et du pathétique: ils mendient dans les Ambassades d’un certain nombre de pays en France. Être reçu par un diplomate étranger est pour eux le signe qu’ils vont bénéficier des fonds du pays accréditant. Il y a ceux qui font de la publicité autour de leurs pèlerinages dans les Ambassades, et il y a ceux qui se taisent, alors que les initiés savent tout. Nous savons tout, Messieurs. Nous savons. On a envie de les gifler. Certains diplomates travaillant dans ces Ambassades sont choqués quand ils voient que les gens qui ont sollicité des audiences sont des rigolos de la pire espèce. On doit leur dire de tenter de sauver leur dignité parce que se présenter devant une chancellerie pour dire qu’on est candidat à l’élection présidentielle comorienne de 2016 et qu’on veut de l’argent pour ce faire, cela relève de la comédie sinistre… Que de gens bizarres se disent candidats à l’élection présidentielle de 2016! Que de renégats disent se préparer en coulisses… Il faut s’attendre à voir partir de France plus de 10 candidats à l’élection présidentielle de 2016, mais certains de ces garçons n’ont pas un sou… En tout état de cause, ceux qui comptent sur la solidarité des gens de leurs villages doivent s’attendre au pire parce que ceux-ci ne vont pas donner sans compter. Et il y a les fameux crypto-sambistes athées et agnostiques (l’écrasante majorité) qui attendent l’invalidation de la candidature d’Ahmed Sambi pour réclamer un soutien total de l’ancien Président. Plus d’un Comorien dit: «Ces gens qui suivent Ahmed Sambi par intérêt croient naïvement qu’il va leur donner son argent. Ils n’auront pas un centime de lui. Ils ne le connaissent pas». C’est un dossier qui est suivi en priorité par ceux qui connaissent les sujets les plus intéressants de la vie politique comorienne.

   Une dernière chose: il y a des gens qui n’ont pas un centime en poche et qui se disent candidats et qui, quand ils établissent la liste des préténdants pour l’élection présidentielle de 2016, font tout pour ne pas citer Mme Moinaécha Youssouf Djalali. Ils ont tort et fuient une pluie qui les a déjà mouillés, car cette femme dynamique et volontariste va les ridiculiser, les rouler dans la farine et les battre comme du plâtre. Elle, au moins, a de l’argent non volé pour financer sa campagne électorale dans la propreté. Alors, que ces gens-là à la mémoire courte facile la comptent ou pas parmi les candidats, elle va les tuer électoralement. Attendez et vous allez voir.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 30 juin 2015.


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One Comment

  • momo

    juillet 1, 2015 at 6:09

    yeka ngapvo koitsina mapessa tsipvoidzima na azali baba .woyi zé 19 milliards hazirapva ye comori ngezidjomtocha . cha namoumliché ba yapvo mgou ngemtreso yande ya angamizé zemali bouré ba anla kouli hali wa comori koitsi malaba tsena woukaya wamvoti azali .ngetsonda arotse zémali .mali zarapvoi zotsohenda djaba . mgou tsi daba ,ngoudjomtriya wasiwasi hata zé mali zangamiyé piya .

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