Il est minuit pour le pervers narcissique dévalorisé

Il est minuit pour le pervers narcissique dévalorisé

Le pervers veut se valoriser en dévalorisant les autres

Par M^me Binti Maturafi

– Bonjour, service d’urgence!

– Bonjour!

– Je voudrais parler au médecin de garde.

– Docteur Madaboila à l’appareil. À qui ai-je l’honneur, s’il vous plaît?

– Le peuple comorien.

– Ne quittez pas.

– Allô!

– Oui, Docteur.

– Quel est votre problème ?

– OK, je suis avec un homme depuis dix ans (1999 à 2006 et de 2016 à 2019), qui se croit rusé, supérieur aux autres et ressent un besoin exacerbé de se faire admirer. Il manipule nos proches et ne ressent aucune culpabilité lorsqu’il blesse les autres par les paroles ou des faits, surtout moi. Que dois-je faire Docteur?

– Vous êtes en face d’un cas typique de pervers narcissique, atteint d’un trouble de personnalité, une image dévalorisante de lui-même qui se valorise en rabaissant les autres.

– Il est souvent flatteur et sympathique, mais pas reconnaissant des bienfaits même ceux du Seigneur.

– Ah bon ! Le profile nous est connu. Il entretient une communication floue, change fréquemment d’opinion, raconte des mensonges, devient très jaloux, incapable d’avouer ses torts ou d’assumer la responsabilité de ses actes. Oui, il n’est pas conscient du mal qu’il provoque, incapable de reconnaître les besoins ou les sentiments d’autrui, continuellement en quête de reconnaissance ou de succès.

– Et que dois-je faire ?

– Vous ressentez de la culpabilité face à des nombreuses critiques et ne plus vous sentir vous-même. Vous devez faire attention à tout ce qu’il dit et fait pour ne pas le contrarier. Vous êtes bien victime d’un pervers narcissique. Les causes de ce trouble sont à la fois complexes et inconnues. Une enfance dysfonctionnelle.

– Oui, que dois-je faire Docteur?

– Les personnes narcissiques ignorent l’existence du trouble de la perversion narcissique ou ne conçoivent pas qu’il puisse exister. Mais, bien que les causes précises soient peu connues ou supposent un dédain parental des besoins ou des peurs exprimées durant l’enfance, il y a un manque de reconnaissance d’affection et un abus émotif ou de la négligence.

– Bien, Docteur, j’ai compris. Mais, encore, une fois, que dois-je faire?

– C’est tout le problème. Un certificat médical ne peut le rendre apte à rester avec vous-même. Si le contrat est à durée déterminée, il va passer outre car il fait confiance à la Cour composée de gens sans âmes, ni confiance. Il faut vous battre. Je vous souhaite bonne chance et bon courage pour réussir à le déloger sans force physique.

– Merci Docteur.

Par M^me Binti Maturafi

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© www.lemohelien.com – Lundi 20 janvier 2020.