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Hamada Madi Boléro, dans le foutage des gueules

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Hamada Madi Boléro, dans le foutage des gueules

Ses criminelles élucubrations pathétiques sur la COI

Par ARM

       Les exégèses du fugitif international Hamada Madi Boléro en Droit interne et en Droit international relèvent du crime. Ses élucubrations pathétiques en matière de Droit obligent n’importe quel juriste à se demander si cet homme a vraiment étudié le Droit un jour, surtout en ex-URSS, où exerçaient certains des meilleurs Professeurs de Droit international public. Ah! Vladimir Potiemkine et les 1.543 pages de sa mémorable Histoire de la diplomatie en 3 volumes! Ils ont franchi le rideau de fer en pleine guerre froide! Ah! Le traité de Kutchuk-Kaïnardji conclu le 21 juillet 1774 par la Russie et l’Empire Ottoman et qui témoigne du génie russe en diplomatie. Or, aujourd’hui, celui qui devait être «l’héritier» de tout ce legs intellectuel et professionnel étale sur la place publique une incompétence et une ignorance à faire mourir de honte un chimpanzé.

Pour nous en rendre compte, il nous suffirait à peine de revenir sur l’incroyable interview qu’il avait accordée le 7 mars 2017 à Mme Faïza Soulé Youssouf du journal gouvernemental Al-Watwan dit Al-WawaCelui qui pique, démange ou fait gratter»). Nous avons entamé l’analyse juridique de ses exégèses qui font honte à tout juriste. Nous allons la poursuivre pour que tout soit clair dans les esprits. Toute honte bue, le fugitif international Hamada Madi Boléro prétend: «Par ailleurs, le secrétaire général de la COI a été chargé de mettre en place un Comité d’études afin de voir les implications aussi bien juridiques, économiques et financières d’une Communauté des États de l’océan Indien». Mesdames et Messieurs, le jour où la République fédérale islamique des Comores devint Union des Comores, avait-il fallu en évaluer des «implications aussi bien juridiques, économiques et financières»? Non! Pourquoi? Ces implications n’ont jamais existé, n’existent pas et ne vont jamais exister. Ses prétentions en la matière sont propres aux sous-développés qui, au lieu de s’attaquer aux problèmes de fond, détruisent les symboles. La dernière de ces lubies infantiles vient de Mauritanie, dont le dictateur national va organiser un référendum pour changer le drapeau. Le drapeau!

Il veut que la Commission de l’océan Indien (COI) devienne la Communauté des États de l’océan Indien, évoquant des arguments tirés par les cheveux, donc farfelus: «Il est question de créer une communauté au niveau des États qui font l’océan Indien», «si la Commission évolue en communauté, nous allons introduire statutairement le sommet des chefs d’État comme organe décisionnel, que des conférences des chefs d’État aient lieu à des périodes données et qu’elles puissent prendre des décisions pour l’organisation».

Les mensonges continuent: «Et de fait, ne pourra être membre d’une Communauté des États qu’un État membre des Nations Unies. La France est membre de la Commission grâce à l’île de la Réunion et cela est bien écrit dans nos statuts et non pas grâce à ses départements dans l’océan Indien» et «il est vrai que sont membres de la Commission, les États de l’océan Indien ou les entités. On pourrait logiquement se demander quelles sont ces entités? Ce qui est sûr, le jour où nous allons adopter la communauté, l’entité sera supprimée des statuts».

C’est de l’enfumage pur. Une organisation internationale peut comprendre des États mais aussi des organisations politiques infra-étatiques. Pour preuve, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) jouit d’un statut international au sein de la Ligue des États arabes et d’autres organisations régionales, pendant que l’Autorité palestinienne a un statut étatique au sein d’organisations universelles: «L’OLP en particulier exerce une très grande influence, qui dépasse le problème du Moyen-Orient. Son principal responsable, Yasser Arafat, a même pris la parole devant l’Assemblée générale [de l’ONU] réunie en session plénière, dans des conditions protocolaires guère différentes de celles d’un véritable chef d’État, lors de la session de 1974, présidée par [Abdelaziz] Bouteflika», alors chef de la diplomatie algérienne: André Lewin: Commentaire de l’article 9 de la Charte de l’ONU, in Jean-Pierre Cot et Alain Pellet: La Charte des Nations Unies. Commentaire article par article (Collectif), 2ème édition revue et augmentée, Economica, Paris, 1991, p. 239.

Mieux encore, quand le fugitif international Hamada Madi Boléro sort de l’Ambassade des Comores à Paris, il est obligé de passer par la rue Pergolèse, où est bien visible le drapeau du Québec, qui n’est pas un État indépendant, mais une province du Canada.

Même des mouvements de libération nationale (MLN) peuvent avoir un statut juridique international. En effet, «l’ONU devient alors l’instance privilégiée et, effectivement, à partir de la dixième session de l’Assemblée générale (1955), au cours de laquelle quatorze États afro-asiatiques demandent l’inscription de la question algérienne à l’ordre du jour, le FLN n’aura de cesse d’y harceler la France et de faire reculer ses positions. L’action habile, tenace et efficace menée dans cette enceinte sert de test à la légitimation grandissante de la lutte de libération et à l’érosion corrélative de la position française auprès des pays du Tiers-Monde puis d’autres pays occidentaux et enfin des alliés de la France. […]. Dans le cadre africain, l’Algérie s’est trouvée impliquée dans des organisations internationales avant même qu’elle ne constitue un État indépendant»: Ahmed Mahiou: L’Algérie et les organisations internationales, AFDI 1982, CNRS, Paris, 1983, pp. 132-133.

De fait, l’Algérie, avant son indépendance le 5 juillet 1962, avait un statut international: «La participation à ces conférences d’entités représentant des États en devenir est assez ancienne. Elle leur a été ouverte depuis l’éveil du Tiers-Monde, et plus particulièrement lors de la Conférence de Bandoeng (avril 1955) qui avait, notamment, octroyé, un statut d’observateur à une délégation représentant les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie). Le FLN, et plus tard le GPRA, entre autres, ont eu la possibilité de participer à différentes conférences africaines: Conférence des Huit États africains indépendants (Accra, avril 1958), Conférence des Neuf États africains indépendants (Monrovia du 4 au 8 août 1958), Conférence de Léopoldville (août 1958), Conférence de Casablanca (3 au 6 janvier 1961), etc. Cette participation est l’expression de la solidarité des États du Tiers-Monde avec les peuples en lutte. Elle se manifeste toujours au niveau du Mouvement des Non-alignés»: Aziz Hasbi: Les mouvements de libération nationale et le droit international, Éditions Stouky, Rabat, 1981, pp. 318-319.

André Lewin, Ahmed Mahiou et Aziz Hasbi (mon Professeur d’Histoire des Relations internationales au Maroc, ancien Ambassadeur à l’ONU et ancien ministre) sont des sommités mondiales. Mais, il n’est pas interdit au fugitif international Hamada Madi Boléro de se dire plus intelligent et plus honorable qu’eux. Si on suit sa démarche inadmissible, il voudrait que la Réunion ne soit plus membre de la COI. Mais, pourquoi et au nom de quoi? La COI n’a pas besoin de changer de dénomination et de statuts dans le seul but d’en exclure un membre. Sur les statuts actuels de la COI, il est mentionné que la France est État membre de cette organisation par le truchement de son île de la Réunion. Or, la Réunion, en tant que collectivité territoriale, peut être membre de la COI sans y entraîner la France.

Par ailleurs, on s’énerve quand le fugitif international Hamada Madi Boléro dit: «Nous allons introduire statutairement le sommet des chefs d’État comme organe décisionnel», estimant que l’absence de cet organe empêche la COI d’être une organisation internationale, car pour lui, «si notre organisation devenait une communauté, elle serait donc une véritable organisation internationale» et «si notre organisation devenait une communauté, elle serait donc une véritable organisation internationale». Faux! Le statut d’organisation internationale n’est jamais conditionné à l’existence d’un organe interne déterminé. Le Droit international public n’a jamais posé une exigence pareille. Le fugitif international Hamada Madi Boléro hallucine. Il hallucine encore quand il affirme que «le changement de dénomination nous permettra de faire valoir les résolutions de l’ONU sur Mayotte». C’est entièrement faux. Ce changement n’aurait aucun impact en Droit, et on ne créé pas une organisation internationale dans le but de «faire valoir les résolutions de l’ONU». C’est très grave…

Les Comoriens qui ont lu son interview et qui se sentent insultés par les propos vaniteux de cet homme ont raison. Cet homme représente les Comores et salit ce pays par ses propos décousus et sans la moindre relation avec le Droit international public. Incapable de mener une réflexion et une activité professionnelle à même de relancer la coopération régionale, il est dans le saupoudrage, la poudre aux yeux et les futilités, juste pour qu’on dise que c’est lui qui a fait de la COI une Communauté des États de l’océan Indien. Infantiles fanfaronnades!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 27 mars 2017.


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