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ARM publie son 10ème livre, un roman bien désopilant

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ARM a publié son 10ème livre, un roman bien désopilant

Refus de la mort, dictature, hypocrisie sociale et tartuferies

Par Mohamed Soilihi

       Alors qu’il s’apprête à publier un gros pavé sur la problématique de la nation et de l’État aux Comores, ARM vient de faire éditer son 10ème livre. Contrairement à ses 9 premiers ouvrages, cette fois-ci, il a abandonné le Droit et la Science politique pour écrire un roman décapant, sobrement intitulé Sursis. Sur la quatrième de couverture du roman, on lit: «Mais, où est passé Chirenga Roho, sombre et insignifiant dictateur de l’Île du Soleil, ancienne colonie navarraise dotée de pétrole? Cette mystérieuse disparition était devenue une affaire mondiale. Le Conseil de sécurité de l’ONU veut se réunir d’urgence et l’étudier. Ronald W. Travis, président des États-Unis, s’en sert pour faire chanter Manu de Girac, président de la République de Navarro, septième personne la plus influente au monde, afin qu’il cesse ses critiques acerbes et destructrices sur ses choix politiques désastreux de chef de la première puissance mondiale, dont la réélection est ainsi compromise, gravement compromise».

Ce que ne dit pas la quatrième de couverture du livre, c’est que Manu de Girac lui-même subit dangereusement les effets de la disparition du dictateur. Dans six mois, il tentera de se faire réélire. Or, l’opposition navarraise fait de la disparition du dictateur tropical l’unique sujet de débat politique et le seul enjeu électoral. Elle accuse le chef d’État de ne pas tenir sa basse-cour, dont l’île de son vassal nègre, Chirenga Rogo, exposant ainsi Navarro à une inévitable crise de l’énergie aux conséquences imprévisibles.

Dès lors, la question initiale se pose avec acuité: mais, où est Chirenga Roho? Il a disparu mystérieusement pour se cacher 10 mètres sous un cimetière de Vuvalu-Tanuatu, avec l’aide du président de ce pays, dans l’espoir de rencontrer physiquement la Mort, et lui demander «une rallonge de vie». Une haletante et exaltante discussion à l’issue très hypothétique est engagée entre le dictateur et la Mort.

Dans ce roman dont certains noms rappellent des personnes qui existent réellement (dont l’ancien dictateur Bahaza Attoumani Boinachari, tué en même temps que sa famille lors d’un coup d’État organisé par des pêcheurs conduits par Mtsimba Landa), ARM s’acharne de nouveau contre ses ennemis habituels: les dictateurs et leurs épouses aux mœurs légères, les faux religieux, les chantres de l’hypocrisie sociale… Le style est sarcastique et décapant, et certains événements font réfléchir. Ambre, l’épouse du dictateur tropical, au cul en feu, passe son temps à répéter «c’est chou, tu es chou», quand on lui dit des choses qui lui plaisent, et les dirigeants des grandes puissances doivent prendre contact avec elle pour comploter les uns contre les autres au sujet de la disparition de son époux.

Je n’en dis pas plus.

Une seule question se pose: au regard de la dictature actuelle aux Comores, quelle idée a ARM derrière la tête pour écrire ce roman?

Par Mohamed Soilihi

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© www.lemohelien.com – Dimanche16 août 2020.


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