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Faillite de l’opposition de la haine, joie de l’État

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Naufrage de «l’opposition républicaine», silence de la vraie opposition

Par ARM

   L’opposition comorienne doit faire attention. Déjà, quand on parle d’opposition, on doit savoir de qui il s’agit parce que l’usurpation de la fonction embrouille le jeu politique. Depuis 2013, cette opposition avait un visage: Mohamed Abdouloihabi, Abasse Dahalani, Maître Saïd Larifou, Abdou Soulé Elbak, Mahmoud Ali Mohamed et le Prince Saïd-Ali Kemal. Hormis Maître Saïd Larifou, Président du RIDJA, et Mahmoud Ali Mohamed, Président de l’ANC, cette opposition s’illustrait par le port de sombreros. Et puis, du jour au lendemain, en avril 2015, on apprit qu’une «opposition républicaine» était née sous la houlette haineuse du non moins haineux Ahmed Sambi, qui ne peut plus vivre que sous les habits de chef d’État. L’opposition des acteurs politiques portant le sombrero est une vraie opposition républicaine parce qu’elle n’est pas fondée sur la haine, le mépris de l’autre, le rejet de l’autre, la revendication du monopole de la comorianeté et du cœur des Comoriens, mais sur une grande capacité à critiquer ce qui ne va pas actuellement aux Comores, mais sans franchir le pas de la haine et de la détestation. Ce sont des acteurs politiques qui peuvent solliciter une audience auprès du Président de la République et aller lui exposer des doléances et desiderata se situant au cœur de la vie quotidienne des Comoriens et des Comoriennes. Il y avait aussi «l’opposition d’un pied dedans, un pied dehors», celle du truculent Houmed Msaïdié, qui finit par devenir ministre de l’Intérieur, de l’Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du gouvernement (Au secours! Au feu! Pitié!).

   Il y a un problème avec cette «opposition républicaine» autoproclamée et qui se présente comme «le bloc de la frustration, de la haine, de la détestation et de la vocifération». Cette opposition est composée d’acteurs politiques haineux et frustrés parce qu’ils voulaient quelque chose que le Président Ikililou Dhoinine a refusé de leur donner. Ahmed Sambi était Président de 2006 à 2011, et le Docteur Ikililou Dhoinine était son Vice-président. Il l’avait choisi comme dauphin en croyant qu’il allait pouvoir le manipuler à souhait, mais l’homme de Mohéli a refusé de se transformer en postiche. Au surplus, quand le Président Ikililou Dhoinine a nommé Hamada Madi Boléro Directeur de son Cabinet chargé de la Défense, Ahmed Sambi le vécut comme une injure personnelle, surtout à un moment où le chef de l’État refusa de signer le décret faisant de lui le Guide suprême de l’État comorien. Pour sa part, Maître Fahmi Saïd Ibrahim avait espéré être le colistier du candidat Ikililou Dhoinine à la Grande-Comore lors de l’élection présidentielle de 2010, contre laquelle il s’était battu, mais Ahmed Sambi lui parla hypocritement de sa «jeunesse». Au début du régime politique du Président Ikililou Dhoinine, Maître Fahmi Saïd Ibrahim avait beaucoup fait pour être nommé ministre des Relations extérieures et n’a pas obtenu gain de cause. L’un de ses adversaires disait ceci: «Fahmi Saïd Ibrahim veut être à la fois avec le Président Ikililou Dhoinine et avec Ahmed Sambi. Il utilise Tocha Djohar pour le représenter dans les événements touchant l’un et l’autre. Quand on lui dit, “Mais, on ne t’a pas vu hier à notre manifestation”, il répond: “Et, je le regrette, mais j’avais demandé à Tocha Djohar de me représenter”. Et quand l’autre partie lui dit: “Alors, comme ça tu es avec nos ennemis, comme l’atteste la présence de Tocha Djohar dans leur truc d’hier?”, il répond: “Tocha Djohar est un adulte qui fait ce qu’il veut et qui ne reçoit pas ses ordres de moi”». Quand il sentit qu’il ne sera jamais ministre et que le Président Ikililou Dhoinine ne financera jamais sa campagne électorale en 2016, il se rangea ostensiblement dans le crypto-sambisme. Pour sa part, Achiraf Saïd-Hachim est parti de chez Mohamed Saïd Fazul (qui lui avait promis d’en faire son colistier à la Grande-Comore en 2010 avant de le poignarder sur le dos) vers le Président Ikililou Dhoinine, qui lui avait promis la Direction de la MAMWÉ, la moribonde compagnie d’eau et d’électricité, mais sans aller jusqu’au bout de sa promesse. Son «opposition républicaine» est venue de là, donc de la frustration personnelle.

   De ce fait, on ne peut pas gérer un pays dans la frustration et avec des frustrés pathologiques et professionnels qui se disent les meilleurs des Comoriens. Les Comoriens veulent une vraie opposition et non une opposition de gens frustrés. Ils ne veulent pas non plus de la bipolarisation politique autour d’Ahmed Sambi, entre ses courtisans et ses adversaires. Ils veulent une vraie opposition, animée par des vrais opposants et non par des clowns enfarinés et endimanchés. Pour l’instant, la vraie opposition comorienne garde le silence, pendant que les haineux de «l’opposition républicaine» sont en train de s’agiter dans les mosquées, par pure hypocrisie, affichant dans les rangs des auditeurs ceux qui suivent les prêches diaboliques, sataniques et anti-islamiques d’Ahmed Sambi, des gens qui sont connus des Comoriens pour ne jamais faire la prière et le jeûne du mois de Ramadan, mois au cours duquel la bouteille n’est jamais loin d’eux. En observant tout cela, le gouvernement est plié de rire, et tel ministre dit au téléphone: «Une certaine opposition manque de crédibilité, et ce manque de crédibilité profite à notre candidat non encore déclaré, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Les Comoriens ne vont pas préférer des gens qui manquent de sérieux et de crédibilité, alors que le Vice-président sert le pays loyalement depuis plus de trente ans et a acquis une expérience inégalée et une crédibilité internationale. Les Comoriens ne vont pas laisser un tel homme pour placer à la Présidence de la République des assoiffés du pouvoir, qui ne sont intéressés que par leurs intérêts personnels et ceux d’un chef de file fait de haine morbide».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 30 juin 2015.


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One Comment

  • nadjim

    juin 30, 2015 at 7:23

    Bonjour ARM,
    Et LARIFOU pourquoi il se retrouve avec ces traitres?
    En fait ARM, je sollicite votre analyse sur un sujet qui me casse la tête et que, à ce jour je n’arrive pas à trouver une réponse à cette question.
    ARM pensez-vous que les comoriens (la population comorienne) sont amusés de voir tous les jours les membres du gouvernement, surtout le Président de la République et son vice président chargé des finances, passer deux heures MINIMUM sans rien faire aux côtés de Mufti TOIHIR, pour assister à un darsat?
    Moi personnellement, ça ne m’amuse pas et je trouve ça inadmissible.
    Là, le gouvernement atteste qu’ils n’a rien à faire alors que les comoriens meurent de faim et de soif dans l’obscurité.
    C’est inadmissible, en tout cas pour moi.
    —————–
    Bonjour, frère,
    En fait, tout dépend de l’heure à laquelle se tiennent les conférences religieuses. Si elles se tiennent aux heures de bureau, c’est inadmissible que le Président de la République et ses garçons du gouvernement passent deux heures aux côtés du Mufti de la République. Mais, si leur virée se fait après les heures de bureau, la chose n’est pas condamnable en soi.
    Par contre, il y a une chose qui me turlupine: est-ce que les accompagnateurs du Président sont dans la mosquée pour Dieu ou pour les beaux yeux du Président? J’ai ma petite idée sur la question.
    Cordialement,
    ARM

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