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Ahmed Sambi et ses «araborocains», tombés du tomatier

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Les vagues des crypto-sambistes à Antananarivo dépassent celles de l’océan Indien

(Article classé dans les archives du site www.lemohelien.com)

Par ARM

   Imaginez un instant, un seul instant, Hery Rajaonarimampianina, Président de la République de Madagascar, s’apprêtant à recevoir, en audience dans son bureau, à la demande de son ami Jean Max Rakotomamonjy, Président de l’Assemblée malgache, des «investisseurs arabo-étatsuniens» intéressés par le pétrole, et qui tomba nez à nez sur Ahmed Sambi, ancien chef d’État comorien, alors que le chef de l’État malgache est horrifié par tout ce qui s’apparente à l’introduction sur son île de la propagande débouchant sur violence perpétrée au nom de l’Islam par des terroristes. Fantasmes et psychose? Non! Exagération? Non! C’est du réalisme face aux activités de certains Comoriens à Madagascar, à la demande de la République islamique d’Iran. En effet, «les Iraniens avancent un à un leurs pions dans les îles de l’océan Indien. Plaque tournante de leur activité, la représentation de la République islamique à Madagascar. Plusieurs personnes s’y activent autour de Bandar Kanori, un homme bien connu des services de police européens. […]. À Madagascar, l’homme est très actif. Plusieurs écoles ont été ouvertes à son initiative, sur la grande Île. C’est d’ailleurs un Comorien qui a été désigné comme Directeur de l’école de Tananarive»: Pascal Perri: Comores. Les nouveaux mercenaires, L’Harmattan, Paris, 1994, pp. 98-99 et 154.

   Revenons donc à la scène du Président malgache tombant sur un Ahmed Sambi qui ne lui avait pas été annoncé et qui s’était permis de faire irruption dans son bureau. Eh bien, la scène a eu lieu, et fait jaser dans les cercles du pouvoir. Il a fallu en plus que le même Ahmed Sambi énerve le Président Hery Rajaonarimampianina en arrivant dans son bureau non seulement accompagnant les «investisseurs arabo-étatsuniens», sans être invité, mais lui-même accompagné de sa copine, qui l’appelle «Toto» même en public, cette femme de Majunga au «statut social et légal» aussi indéfinissable qu’indéfini, un statut hautement polémique, surtout dans les hautes sphères de la République malgache. Comment un ancien chef d’État peut-il se laisser aller à de telles excentricités, sans la moindre pudeur? Deux versions de la photo immortalisant l’audience au Palais présidentiel malgache circulent. Sur l’une d’entre elles, on voit la copine de «Toto», alors que sur l’autre, elle a été supprimée comme cela se faisait lors des purges staliniennes, quand certaines personnalités soviétiques avaient cessé de plaire à Joseph Staline. Naturellement, croyant que la personnalité et la renommée d’Ahmed Sambi sont tributaires des photos qu’il fait aux côtés des personnalités étrangères, les crypto-sambistes ont publié la photo représentant la copine de Majunga sans savoir qu’ils commettaient une erreur mortelle.

   Déjà, dans un article du lundi 4 mai 2015 portant le titre «Une tutelle arabo-iranienne sur l’“opposition républicaine” comorienne, à Madagascar» et le sous-titre «La vieille fille exhibe ses pilules et tente de créer l’illusion d’une sexualité ditenormale», nous en avions clairement annoncé la couleur, en signalant l’incongruité existant dans le fait qu’Ahmed Sambi convoque des crypto-sambistes à Madagascar prétendument pour alerter les autorités malgaches sur le fameux «coup d’État institutionnel» alors qu’il s’est rendu auprès du Président de Madagascar sans se faire accompagner de ses partisans présents à Antananarivo. Logiquement, notre conclusion était limpide: «Donc, cette photo prouve qu’Ahmed Sambi, accompagné de ses deux Arabo-Persans, n’était pas reçu par les dirigeants malgaches pour parler de la confiscation des clés de l’Assemblée de l’Union des Comores par son Député crypto-sambiste pratiquant Mohamed Bacar Dossar, devenu un bagarreur de Parlement, mais pour traiter d’affaires autres que politiques et n’ayant aucune relation avec les institutions comoriennes. Ces discussions peuvent relever de tout sauf de politique comorienne». Aujourd’hui, les faits nous donnent entièrement raison.

   Pour leur part, les crypto-sambistes présents à Madagascar ont provoqué d’autres vagues plus hautes que celles de l’océan Indien. Ils sont allés de mensonges en mensonges, prétendant avoir été reçus au siège de l’Assemblée nationale malgache par Jean Max Rakotomamonjy, alors que leur rencontre avait eu lieu à l’Hôtel Colbert. Mais, le plus grave réside dans le gros mensonge proféré par les crypto-sambistes à Madagascar, en faisant de Maître Saïd Larifou, président du RIDJA, est Député, alors que l’avocat vivant à la Réunion n’a jamais exercé de mandat électif. En effet, dans un article publié le samedi 2 mai 2015 sur le journal malgache Nation, entièrement acquis à «la cause» de l’«opposition républicaine», sous le titre «Coup d’État institutionnel», on retrouve les perles qui suivent: «Cette délégation comorienne est composée des députés, Larifou Saïd, Bacar Dossar et Ibrahaim Mohamed Soulé», «d’après les explications des trois députés», «toujours d’après le député Larifou Saïd». Les crypto-sambistes partis cancaner et radoter à Madagascar ont tellement raconté de mensonges au journal Nation que ce dernier a cru que Juwa, le parti politique d’Ahmed Sambi, est une des îles constituant l’archipel des Comores: «Les représentants de l’île de Juwa n’ont pas été présents lors de l’élection du bureau et cela s’est traduit comme un écartement de cette île de l’Union des Comores causant déjà une crise en 1997». C’est de la folie furieuse!

   Et voilà que sur le blog d’Abdou Hamadi dit Mrimdu, nous retrouvons cette vidéo de la Télévision publique malgache montrant Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, en mission sur la Grande Île et s’interrogeant sur le sérieux et la crédibilité du journal Nation et sur ceux des crypto-sambistes, arguant du fait que le journal en question «aurait pu s’adresser à notre représentation diplomatique à Tana, soit s’adresser au Consulat malgache à Moroni» au lieu de se fier aux radotages des crypto-sambistes. Alors que le journal, désinformé par les mêmes crypto-sambistes, soutient que «le parlement comorien est composé de 33 députés dont 24 élus aux suffrages universels et 15 désignés par les chambres des îles à raison de 3 par île», Hamada Madi Boléro ironise sur cette bourde, puisque les Députés «montants» ne sont pas au nombre de 15 mais de 9, l’Assemblée de l’Union des Comores comptant 33 et non 39 Députés au total. S’agissant de l’invention de la cinquième île comorienne, appelée Juwa, du nom du parti d’Ahmed Sambi, Hamada Madi Boléro est resté sur l’ironie: «On dirait une blague. Même si on peut être un Américain de l’Arizona», dès qu’on sait qu’il existe dans l’océan Indien un État qu’on appelle les Comores, on connaît la composition insulaire du pays, mais quand un journaliste malgache ne sait pas que les Comores sont composées de «Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore», c’est une blague. Une journaliste de la Télévision malgache explique que Hamada Madi Boléro était à Madagascar (du 6 au 9 mai 2015, selon le blog de Mrimdu) porteur d’un message du Président Ikililou Dhoinine au Président Hery Rajaonarimampianina, et pour renforcer l’excellente relation qui existe déjà entre les Comores et Madagascar.

   En même temps, ce n’est pas seulement à Madagascar où il se passe des choses concernant les crypto-sambistes. En effet, alors qu’il clame partout sa volonté de soutenir sans réserves la candidature présidentielle de son allié Ahmed Sambi, Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Député et Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC), mène une intense activité «diplomatique» à Paris, où son passage à l’Ambassade de Russie n’est pas passée inaperçue. Selon des sources diplomatiques absolument dignes de foi, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a dit aux diplomates russes que si la Russie lui apporte son aide pour se faire élire Président des Comores en 2016, il lui donnerait «carte blanche» aux Comores. Les diplomates de Russie ont ironisé, disant que leur pays avait déjà cette «carte blanche», mais comptait l’utiliser de façon appropriée. La même source diplomatique fait état de la visite qu’un autre Comorien, Hachim Saïd Hassane, a effectuée à l’Ambassade de Russie à Paris, tenant le même discours que Maître Fahmi Saïd Ibrahim. Hachim Saïd Hassane, lui aussi candidat à l’élection présidentielle de 2016, et nombreux sont ceux qui qualifient sa candidature de «lubie» et de «folklore». Toujours de source diplomatique, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a sollicité également la Turquie, comme en témoigne sa visite à l’Ambassade de ce pays à Paris. Ce qui fait rire dans l’affaire, c’est que les diplomates russes, toujours très bien informés comme lors de la période soviétique, n’ont pas manqué de lui sortir le grand jeu, en lui démontrant la grande contradiction entre ses déclarations en faveur de la candidature de son allié Ahmed Sambi, qui pourrait lui apporter son aide si lui-même n’est pas autorisé à présenter une candidature présidentielle en 2016, et l’affirmation de sa candidature polémique, sans attendre l’invalidation de la candidature d’Ahmed Sambi.

   On n’a pas fini de rire donc parce que les crypto-sambistes continuent à afficher les contradictions qui font qu’on ne pourra jamais les appeler tout simplement «les sambistes» puisqu’il ne sera jamais possible de savoir qui suit Ahmed Sambi par conviction, et il sera impossible de dissiper le malaise né du sentiment selon lequel tous ceux qui se sont engagés derrière Ahmed Sambi ont des intérêts personnels à défendre. Cela étant, dans l’entourage de l’ancien Président, on ne trouvera jamais de juristes, économistes, ingénieurs, médecins (en dehors du frère le Grand Docteur Sounhadj Attoumane, «le meilleur d’eux tous») et autres cadres de haut niveau, mais des gens sans relief. En tout état de cause, si cette folle sarabande de la recherche d’une introuvable quantité de courtisans se poursuit au détriment de la qualité, Ahmed Sambi passera son temps à subir des déboires, comme ceux que lui-même et ses hommes ont commis à Madagascar, au détriment de leur crédibilité et de celle de leur parti politique. Il est attendu d’un ancien Président de la République une attitude qui pourra se résumer par la décence, la capacité à rassembler et la quête des meilleurs des collaborateurs et non des aboyeurs de la trempe d’Ibrahim Mhoumadi Sidi et du bandit qui, à partir de Marseille, inonde des gens qu’il ne connaît même pas d’injures personnelles.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 10 mai 2015.

© www.lemohelien.com – Mardi 30 juin 2015.


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