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Exiler Ahmed Sambi viole le Droit international public

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Exiler Ahmed Sambi viole le Droit international public

Assoumani Azali n’a guère le droit d’exiler l’ex-Président

Par ARM

       La Déclaration universelle des Droits de l’Homme (ONU) interdit l’exil: «Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu, ni exilé» (Article 9), «1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays».

Or, Ahmed Sambi, arbitrairement placé en résidence surveillée et isolé de l’humanité, est en voie d’exil, prétendument pour avoir détourné de l’argent de la «citoyenneté économique», alors que la dictature de Mitsoudjé pioche dans la caisse, et n’a pas jugé Ahmed Sambi. Elle tue un homme en public. Mohamed Elamine Souef, cousin du dictateur, étrange ministre des Affaires qui lui sont étrangères, l’une des créatures les plus détestées et les plus méprisées aux Comores, a osé rendre visite à la victime de sa famille dictatoriale. Pis, il ose dire sur le plateau de TV5 qu’il était allé voir Ahmed Sambi dans sa prison mouroir pour lui présenter les salutations du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».

Plus horrible encore, le détestable et méprisable Mohamed Elamine Souef ose dire sur TV5 que sa famille va exiler Ahmed Sambi: «Mais, j’ai eu l’occasion, avec l’autorisation du Président Azali, d’aller lui rendre visite. Le Président Sambi, c’est un ami de très longue date, et puis, c’est un responsable, quelqu’un qui a œuvré pour l’unité des Comores, la paix, la sécurité et le développement. Lui aussi, il a contribué. Donc, aujourd’hui, son dossier est dans les mains de la Justice. Mais, cela n’empêche que le Président, comme il l’a fait, au moment opportun, il peut le faire. Moi, je suis allé lui transmettre les salutations du Président, et puis, m’enquérir de son état de santé. Le Président est en train de voir avec des pays ou des organisations qui pourraient éventuellement, mais sous réserve, de la décision de la Justice. Il faut que la Justice se prononce parce que, bon, ça, c’est la complexité de la démocratie, bâtir un État de Droit».

La Déclaration universelle des Droits de l’Homme interdit l’exil. Le tyran de Mitsoudjé veut exiler Ahmed Sambi en Chine populaire ou en Russie, pays dont la «démocratie» ne fait pas l’unanimité, violant le Droit international public et privé. On peut extrader un criminel vers un pays où il a commis un crime. Mais, même ici, la «non-constitution de la main coupée et de la mort» du 30 juillet 2018 interdit l’extradition et l’expulsion du Comorien: «Aucun Comorien ne peut être extradé ou expulsé de son pays» (Article 23). Or, la dictature de Mitsoudjé veut exiler Ahmed Sambi pour des raisons politiciennes.

Les propos inacceptables de Mohamed Elamine Souef sont ceux des dirigeants de toute dictature. Jean-Pierre Cot ministre français de la Coopération et du Développement de 1981 à 1982, chantre de la diplomatie des droits de l’Homme, devait, en septembre 1982, rencontrer à Paris le dictateur sanguinaire Ahmed Sékou Touré, lors de sa première visite présidentielle en France: «J’entends évoquer la question des droits fondamentaux lors de l’entretien que m’accorde Sékou Touré. En fait, je n’en ai pas le loisir, car le président aborde d’emblée le sujet et, pendant une bonne heure, justifie sa politique de violation des droits de l’homme. Il déploie, pour ce faire, une virtuosité dialectique alliée à une conviction diabolique qui me fait mieux comprendre les ressorts du totalitarisme. Il décrit avec franchise, et une certaine complaisance, l’étrange relation entre le bourreau et la victime, soulignant l’attention dont il entoure la famille des victimes pendant leur supplice. La seule question à laquelle il n’a pas répondu: pourquoi tant de complots?»: Jean-Pierre Cot: À l’épreuve du pouvoir. Le tiers-mondisme pour quoi faire? Le Seuil, Paris, 1984, p. 83.

Il est quand même étonnant de constater que l’ONU employait Mohamed Elamine Souef au Soudan et au Mali, même s’il n’y était pas représentant spécial du secrétaire général, mais un simple et subalterne chef du bureau au Darfour et à Gao. Un tortionnaire familial!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 14 décembre 2019.


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