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Escalade du ridicule et misère de la réflexion du tyran

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Escalade du ridicule et misère de la réflexion du tyran

Même ses idéologues bornés et activistes bouchés sont déçus

Par ARM

     Le mot, absolument somptueux, est de Maxime Rodinson, et concerne l’Islam par rapport à d’autres religions: «Ici, on n’a pas vu Dieu mourir après l’agonie des anges et des démons, après l’incrédulité généralisée à l’égard des miracles, y compris ceux, sans cesse renouvelés, du rituel ordinaire»: Maxime Rodinson, cité par Paul Balta: L’Islam dans le monde, 2ème édition, Le Monde Éditions, Paris, 1991, p. 271. Malheureusement pour eux, le «ventriote» Azali Assoumani et son pote Ahmed Sambi sont, pour leurs zélateurs, des «Dieux», mais des «Dieux» qu’on a vu «mourir après l’agonie des anges et des démons, après l’incrédulité généralisée à l’égard des miracles, y compris ceux, sans cesse renouvelés, du rituel ordinaire».

Depuis 2006, ils promettent des «miracles» et sont dans un catéchisme versant sur le «rituel», mais les Comoriens n’ont assisté qu’à leur «agonie», au point qu’en ce moment-même, un de leurs idéologues déchante à la vitesse grand V. À la bonne heure! Bienvenue dans les rangs des sceptiques et des incrédules! Saint Thomas les salue. En effet, après avoir longtemps guerroyé contre le fugitif international Hamada Madi Boléro – qu’il avait horriblement piégé sur Internet, le poussant à dire ce qu’il devait taire – et parfois face à Houmed Msaïdié, avant de se mettre à vanter de façon amphigourique et pavlovienne l’alliance «circonstancielle de temps» entre le «concubinocrate» Azali Assoumani et son pote Ahmed Sambi, voilà qu’Ahmed Bourhane, puisqu’il s’agit de lui, accuse le pouvoir politique de Moroni qu’il a longtemps encensé et cajolé, de ne pas savoir où il mène le bateau ivre des Comores. Quelle grandeur d’âme!

S’ensuit alors un réquisitoire très sévère contre la sorte de chose ressemblant vaguement à un «budget», dont la base serait une politique fiscale non maîtrisée et qui risque de décourager les rares investisseurs directs étrangers qui regardent en direction des Comores. On en mesure l’étendue des dégâts prévisibles et naguère prévus lorsqu’on apprend par la «communication» dithyrambique et ampoulée de Beït-Salam que le locataire usurpateur des lieux profite d’une mission de l’Union africaine pour demander sans la moindre gêne à son envoyée spéciale (une ancienne ministre djiboutienne) d’intercéder auprès des partenaires au développement de dépasser «les incompréhensions» et de soutenir un programme annoncé tambour battant et à coups de trompettes en centaines de milliards de francs comoriens, sans parvenir à en justifier les recettes et autres sources de financements. De la pure folie. De la folie furieuse…

À cela, s’ajoutent les décisions liberticides contre la presse et les partis politiques, ainsi que l’intolérance religieuse lancée par le gouvernement, en plus de la chasse aux commerces informels permettant à des bataillons de milliers de chômeurs de joindre les deux bouts, etc. Mais, sur ce dernier aspect, le Maire de Moroni a fini par laisser comprendre le hideux fondement de cette politique nihiliste de Kiki, le ministre de l’Intérieur, qui brise le minaret d’une mosquée à Anjouan et transforme une propriété privée en Commissariat de police, érigeant les forces de l’ordre en «usurpateurs de biens d’autrui». Pour M. Chamsoudine, adjoint de Kiki et assurant son intérim à la Mairie de la capitale des Comores, «ceux qui ne sont pas natifs de Moroni n’ont qu’à rentrer chez eux!», faisant dire aux «décasés» de Moroni: «On nous fait ces misères parce que nous sommes des Anjouanais». En d’autres termes, «Halima a retrouvé ses vieilles habitudes» comme dit le proverbe marocain, et le «saigneur» Azali Assoumani a retrouvé les siennes, celles consistant à chasser les Anjouanais de Moroni, comme il le faisait en avril 1999 avant son ignominieux coup d’État. Obsession!

Issu d’un quartier périphérique de Moroni au sein d’une famille en partie d’origine anjouanaise, celui qu’on appelle délicieusement «le ministrillon Kiki» cherche à donner des gages aux tenants d’une capitale «réservée» à ceux qui prétendent en définir les contours et le sentiment d’appartenance. Et, le voilà qui se fait remonter les bretelles par le Gouvernorat d’Anjouan après son ingérence dans la fixation des prérogatives communales notamment sur les compétences en matière d’état civil. Et lorsque le ministère du Grand Vizir en charge de Dieu, du Prophète, du Paradis, des Gènes, de la Généalogie et de la Génétique et le Conseil national des Droits de l’Homme déclarent n’avoir pas été consultés à propos de sanctions graves concernant des faits religieux et les libertés de conscience et de culte qu’on retrouve dans la Constitution, on se demande s’il y a un capitaine à bord du bateau fou pour tenir le gouvernail.

On comprend aussi pourquoi de hauts cadres murmurent, chuchotent, susurrent et disent sous le manteau leur déception et leur mortification après avoir voulu se laisser persuader que le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba 2 pouvait être différent du dictateur Azali Assoumani Baba 1… Et, c’est avec autant d’improvisations que le dictateur proclame imprudemment et hypocritement les Comores «pays émergent» en 15 ans, là où les dragons d’Asie et les Émirats pétroliers du Golfe tablèrent sur une trentaine d’années. Finalement, on dirait que le pouvoir politique actuel va avoir de plus en plus besoin de focaliser l’opinion sur des histoires de «Mharouma» (écharpe traditionnelle pour les grands notables et les dignitaires religieux) et des incantations de magiciens pour espérer faire oublier que rien n’est cohérent, rien ne va, au point que même le parti politique du Gouverneur récemment élu à la Grande-Comore n’a pas droit de cité. Un comble!

«Mharouma», danses de rue et discours déconnectés de toute réalité pour le danseur de «Lélé Mama» qu’est Azali Assoumani, et bavardages autour du grand mariage à Marseille, en attendant de croiser le fer avec Ahmed Sambi, et ce, dans un silence assourdissant des secrétaires généraux de la CRC et du Parti Bidoche d’Ahmed Sambi, les deux partis alliés «circonstanciels de temps» comme la corde qui soutient le pendu. Et, on revient à un Kiki contraint de jouer aux agités pour se donner de la contenance.

C’est dans cette ambiance de fin du monde que ce «ministre beylical» est allé se marier dans un pays du Sud de la Mer Méditerranée, et les Comoriens lui présentent leurs sincères félicitations pour cette réussite matrimoniale qui lui ouvrira les portes des chancelleries et en fera le «Président beylical». Ils se marièrent, eurent de nombreux enfants et vécurent heureux.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 12 janvier 2017.


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