La limitation des partis à 6 formations politiques
Cette limitation n’est que la partie visible de l’iceberg
Par Natuk Mohamed
Dans son préambule, la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, révisée par la loi référendaire du 17 mai 2009 pose le principe suivant: «Le peuple comorien affirme solennellement sa volonté de […] marquer son attachement aux principes et droits fondamentaux tels qu’ils sont définis par […] la Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies et la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples […]».
La volonté première du peuple comorien est son épanouissement dans une société libre, démocratique et unitaire.
Or, par cette loi scélérate refusant au peuple le droit de choisir son parti, le gouvernement d’Azali Assoumani va purement et simplement à l’encontre de la Constitution de l’Union des Comores, qui s’inspire entre autres de la Déclaration universelle des Droits de l’Hommes des Nations Unies quant au respect des droits fondamentaux. Pourtant, un homme a été arrêté à Moroni pour avoir dit des choses qui déplaisaient au ministre de la Justice. Une station radio a été fermée à Ngazidja pour des raisons répugnant le gouvernement. Ces derniers temps, les Comoriens ont assisté à la haine viscérale du ministre de l’Intérieur contre les pratiques religieuses à Anjouan, pendant le mois de Mharam. Une interdiction de pratique shiite a été décrétée. Toujours dans l’île d’Anjouan, une mosquée à Mirontsy de rite Ahamadia a été détruite sur sa forme et transformée en commissariat. Nous ignorons qui a donné l’ordre. Mais, toujours est-il que les minorités religieuses n’ont pas droit à la liberté de pratique de culte.
Pendant ce temps, les putschistes ont droit à des galons, les détourneurs de deniers publics à des mérites jusqu’à la nomination à des postes de hautes importances, etc. Où le président comorien, Assoumani AZALI, veut il conduire les Comores? Car la limitation des partis à 6 formations politiques n’est que la partie visible de l’iceberg. Attendons-nous à un véritable Titanic dans les prochains jours. Les Comoriens se sont battus avec bravoure contre les mercenaires des années durant. En aucun moment, ils permettront à des apprentis sorciers de venir de nouveau remettre en cause le peu de démocratie recouvrée après la fin de l’année 1989.
Démocrates comoriens de par le monde, unissons-nous pour combattre ces lois anticonstitutionnelles, scélérates dignes de l’État mercenaire de l’époque cherchant à bâillonner les libertés fondamentales, aux Comores. Ce n’est pas la multiplication des partis politique qui est la cause fondamentale de la pauvreté des Comores. Ce n’est pas la multiplication des partis politiques qui est la cause des délestages et coupure de distribution d’eau. Ce n’est pas la multiplication des partis politique qui est la cause des licenciements abusifs des jeunes de leur travail.
Le dilettantisme, l’absence effective de volonté politique et l’incapacité manifeste du gouvernement à s’en prendre aux difficultés quotidiennes de nos concitoyens sont les seules causes réelles et sérieuses des maux des Comores.
Par Natuk Mohamed,
Premier secrétaire du parti Ulezi Comores
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Jeudi 12 janvier 2017.