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Annonce de la mort de mon ami Salim Hadj Himidi

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Annonce de la mort de mon ami Salim Hadj Himidi

Une reconnaissance de son vivant aurait été plus sincère

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

     Ce samedi 28 mars 2020, nous avons appris dans la douleur et le recueillement la mort de mon ami, l’érudit Salim Hadj Himidi, militant historique du Mouvement de Libération nationale des Comores (MOLINACO), cofondateur et dirigeant du Parti socialiste des Comores (PASOCO), ministre de l’Intérieur d’Ali Soilihi et ministre des Affaires étrangères de Mohamed Taki Abdoulkarim.

En Salim Hadj Himidi, on connaît surtout l’acteur politique. Il a été un grand politicien, un fidèle serviteur du peuple comorien, un panafricaniste convaincu qui comptait parmi ses compagnons de route notamment le Tanzanien Salim Ahmed Salim, ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Or, il y avait également en lui le brillant intellectuel avec qui on se faisait la joie de parcourir les librairies de Paris à la recherche de bons livres, qu’on lisait ensemble et qu’on commentait dans les restaurants pakistanais du côté de Strasbourg – Saint-Denis, où il était comme un poisson dans l’eau. Avec l’ami fidèle Abdou Ahmed, nous avions un projet de rédaction de ses Mémoires, mais la vie en a décidé autrement. Une heure passée en compagnie de Salim Hadj Himidi avait autant de valeur qu’une année dans une prestigieuse Académie.

L’annonce de la disparition de Salim Hadj Himidi fut suivie de la publication d’un communiqué du ministère comorien des Affaires étrangères. Cette reconnaissance posthume aurait été plus sincère si elle avait eu lieu du vivant du Cher et Grand Maître, qui est et reste national. Attendre la disparition d’une sommité nationale et internationale de la dimension de Salim Hadj Himidi pour reconnaître son talent et son patriotisme relève d’un immense gâchis. En effet, de son vivant, des hommages et de la reconnaissance de l’État comorien, point. En tout état de cause, Salim Hadj Himidi n’a pas manqué de reconnaissance auprès de ses nombreux amis, qui se sentent tous orphelins et esseulés sans leur Cher et Grand Maître.

La disparition du Cher et Grand Maître Salim Hadj Himidi constitue une douloureuse circonstance qui affecte le cœur et l’âme au-delà de Mbéni, la ville d’origine de notre cher disparu, et dont les échos de tristesse nous viennent y compris de Zanzibar, où il a vécu et passé une partie de sa scolarité.

Cela étant, nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, à ses proches et aux milliers de Comoriens, de Tanzaniens et de citoyens d’autres pays qui se sentent affligés par cette douloureuse disparition.

Nous prions pour que Dieu agrée Salim Hadj Himidi dans Son Paradis.

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

www.lemohelien.com – Samedi 28 mars 2020.


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